Dodge Journey 2014: Une vraie "familiale"
Après des débuts hésitants et une refonte quasiment complète en 2011, le Journey est le multisegment plus populaire de sa catégorie présentement. Les talents de mise en marché de Dodge expliquent en partie ce succès. Mais force est d’admettre que les améliorations apportées à ce véhicule lors de ce grand ménage étaient tout juste suffisantes pour convaincre les acheteurs de ses mérites.
Une fois la silhouette épurée et l’habitacle transformé, les ingénieurs se sont concentrés sur les qualités pratiques de ce Dodge à tout faire. C’est vraiment une voiture dessinée pour la famille, ne serait-ce que par ses dimensions et le caractère pratique de son habitacle. Et dans ce cas, les qualités routières et les performances deviennent des critères secondaires.
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Juste ce qu’il faut
Au chapitre de la silhouette, les stylistes ont joué la carte de la sobriété tout en faisant usage de quelques artifices afin de rompre la monotonie de certaines parties de la carrosserie sur le plan visuel. L’avant est dominé par l’écusson cruciforme de la marque qui met la calandre bien en évidence. Pour compenser ce design quelque peu générique et donner un certain équilibre, la prise d’air sous le mince parechoc est à souligner. À chaque extrémité de la partie avant, on note deux réceptacles noirs qui accueillent les phares antibrouillards. Les parois latérales planes, les passages de roue en relief, et une applique monochrome en bas des portières donnent un petit air de costaud au véhicule, ce qui lui sied bien. Finalement, la section arrière se démarque par un parechoc proéminent et de larges feux de freinage. Pour augmenter la capacité du coffre à bagages, le hayon est relativement droit.
Il est difficile de trouver à redire quant au tableau de bord. Les cadrans indicateurs sont enchâssés dans une nacelle ovale. Les deux cadrans principaux sont cerclés d’aluminium brossé tandis qu’un tableau indicateur placé entre ceux-ci permet d’ajouter des informations additionnelles. En fait, cette planche de bord recouverte d’un matériau relativement souple serait plus drabe si ce n’était de cette bande de couleur aluminium qui délimite sa section inférieure. Au centre, l’écran d’information et de navigation est de bonne dimension et ses graphiques faciles à consulter. Les buses de ventilation qui le surplombent assurent une bonne ventilation et permettent de diriger une partie du flot d’air vers les occupants arrière.
L’habitabilité est bonne et il y a suffisamment d’espace dans l’habitacle pour proposer une troisième rangée de sièges. Comme dans la majorité des cas, cette banquette est réservée à des gens de petite taille ou des enfants car son confort est assez minimaliste. Par contre, il faut souligner la multiplication des espaces de rangement, notamment le fait que le coussin du siège du passager se soulève pour dévoiler un espace de rangement. On note également quelques petites astuces dont Dodge a le secret, comme cette baladeuse encastrée dans la paroi arrière et qui se détache pour qu’on puisse se débrouiller dans le noir. Enfin, au fil des années, la finition s’est améliorée.
Modeste ou adéquat
Les personnes désireuses de se procurer un véhicule pratique offrant une excellente habitabilité avec un coffre dont la capacité varie de 1 121 à 1 915 litres ne s’attarderont peut-être pas sur les performances et la tenue de route d’un véhicule. Pour ces personnes, le modeste quatre cylindres de 2,4 litres du Journey, associé à une boite automatique à quatre rapports leur paraitra adéquat. Malheureusement, ce moteur n’a pas beaucoup d’arguments pour se mettre en valeur, d’autant plus qu’il est handicapé par une transmission automatique vétuste. Son niveau sonore est élevé, ses accélérations assez modestes et en plus il est impossible de commander la version à quatre roues motrices. Mais, si cela vous suffit, vous apprécierez les caractéristiques pratiques de ce Journey de base ainsi que son prix très compétitif.
Cependant, pour la majorité des gens qui veulent tirer le maximum des qualités du Journey en fait d’accélération, de remorquage et de reprise lors des dépassements, un choix s’impose, celui du moteur V6 Pentastar associé à une boite automatique à six rapports. Ses 283 chevaux permettent de boucler le 0-100 km/h en 9 secondes et des poussières et de remorquer une charge de 1 135 kg (2 502 lb). Il est également possible de commander la transmission intégrale avec ce moteur. Malheureusement, sa consommation de carburant de plus de 12 litres aux 100 km en conduite de tous les jours n’est pas trop impressionnante.
Toutefois, si ce Dodge à tout faire se comporte correctement en conduite normale, les limites de sa plateforme et de sa suspension sont rapidement dévoilées lorsqu’on pousse un peu. Mieux vaut adopter une conduite décontractée pour profiter de vos balades en Journey. D’autant plus que l’agilité n’est pas son point fort...