Chevrolet Impala 2014: Objectif atteint
Loin de ses heures de gloire des années 60 et 70, la version 2013 Chevrolet Impala végétait sur notre marché en raison d’une offre plus ou moins compétitive et d’un manque d’intérêt des acheteurs québécois pour les berlines grand format, une catégorie qui comprend aussi les Buick LaCrosse, Ford Taurus, Chrysler 300 et Toyota Avalon. Ce qui explique sans doute pourquoi la majorité des ventes de l’Impala s’effectuait par l’intermédiaire des parcs automobiles. Mais la direction de Chevrolet voulait quitter ce cul-de-sac commercial et développer un produit susceptible d’intéresser les acheteurs individuels.
Pour ce faire, on s’est mis en frais de concevoir une voiture très compétitive non pas uniquement au chapitre de la mécanique, mais également sur le plan esthétique grâce à une silhouette contemporaine et à un habitacle invitant.
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Si le modèle précédent se distinguait surtout par sa sobriété, la nouvelle Impala est nettement mieux nantie en fait d’élégance. Les parois sculptées nous font rapidement oublier les parois verticales d’hier. La section avant est aussi très réussie, car la calandre est plus en évidence grâce à deux rayons chromés sur lesquels est ancré le célèbre nœud papillon de la marque. Cette grille est différente sur les modèles équipés d’un régulateur de croisière de proximité. On a fait appel à des plaques en plastique noir afin de protéger les caméras de localisation. Le capot possède un renflement en sa partie centrale, ce qui équilibre le tout. Enfin, la section arrière se démarque par un déflecteur monté sur le rebord du couvercle du coffre, tandis qu’une barre de chrome relie les feux arrière.
Presque incroyable!
Pendant des années, les stylistes de GM et de Chevrolet ont mérité le bonnet d’âne à cause de tableaux de bord au design complètement raté. Non seulement ils étaient d’une désolante sobriété, mais ils étaient réalisés à partir de matériaux plus ou moins de qualité, et l’assemblage était un exemple à ne pas suivre.
Au cours des dernières années, le style et la qualité des matériaux et de la finition ont été améliorés. Mais l’Impala possède sans doute l’un des habitacles les mieux réussis par General Motors. La planche de bord – réalisée dans un matériau souple et bordé de surpiqures – est fort élégante avec son applique superposée sur le dessus. Cela donne une impression de luxe et de qualité.
L’élément clé du tableau de bord est l’écran d’information de huit pouces placé en plein centre. On y affiche les pictogrammes du système MyLink et du système de navigation. Tout est intuitif et passablement facile à gérer. Cet écran se déplace à la verticale pour donner accès à un espace de rangement assez grand où une prise USB permet de charger un cellulaire ou encore de brancher tout lecteur MP3.
La position de conduite ne s’attire aucun commentaire négatif tandis que la nacelle abritant les deux principaux cadrans indicateurs est cerclée d’une bande en aluminium brossé. Entre l’indicateur de vitesse et le compte-tour, on trouve un centre d’information très apprécié. On peut y voir entre autres la distance parcourue, la consommation moyenne et même une jauge de carburant. Compte tenu des dimensions de cette berline, l’habitabilité est excellente. Le coffre est caverneux avec une capacité de 532 litres ou 18,8 p3.
Équilibre général
Sur le plan de la mécanique, les ingénieurs ont évité tout fla-fla technologique. Par le passé, Chevrolet a voulu trop en faire sans investir les sommes nécessaires, et les résultats ne furent que de cuisants échecs. Cette fois, on s’est contenté de se mettre au niveau technologique de la catégorie et de mettre à jour les aides électroniques au pilotage. La plateforme choisie est l’Epsilon II, déjà utilisée sur les Buick LaCrosse et Cadillac XTS. Elle a déjà fait ses preuves, tout comme le moteur V6 de 3,6 litres produisant 305 chevaux. Deux autres moulins sont au catalogue : un quatre cylindres Ecotec de 2,5 litres d’une puissance de 196 chevaux, un moteur 2,4 litres eAssist, un hybride de base dont les 182 chevaux permettent de concilier performances raisonnables et économie de carburant.
La suspension est indépendante à l’avant comme à l’arrière. Les freins à disque aux quatre roues sont de type Duralife et leur durée envisagée est de 120 000 km. Ils ont été développés par les ingénieurs de GM du Canada.
Sur la route, cette grosse berline surprend par son aplomb, sa tenue en virage ainsi que par sa direction précise dont l’assistance est correcte. Notre modèle d’essai était doté de roues de 20 pouces, un atout pour la tenue de route mais un accessoire qui se révélera onéreux une fois l’hiver venu.
Bonne routière, équipée de tous les gadgets de sécurité à la mode et d’une belle allure, l’Impala a plusieurs atouts capables de convaincre les acheteurs.