Mercedes-Benz B250: Une Mercedes-Benz à part entière
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Mercedes-Benz a beau fabriquer les véhicules parmi les plus somptueux au monde, il n’en demeure pas moins que c’est avec les voitures les plus abordables qu’elle engrange de beaux profits. La B250 qui fait l’objet de cet article est la plus petite des Mercedes offertes en Amérique du Nord. Elle n’est pas la plus vendue, cet honneur appartient à la Classe C. Cependant, la B a l’immense faculté d’attirer de nouveaux clients, généralement jeunes, dans les salles d'exposition. Et ça, ça vaut de l’or.
La Classe B a été entièrement revue il y a deux ans. Fini le châssis « sandwich » qui obligeait à lever la patte plus que d’habitude pour monter dans l’habitacle, le moteur poussif du modèle de base et l’insonorisation déficiente. Lors de la refonte, les lignes, la mécanique et la conduite ont toutes gagné en dynamisme. Remarquez que ce n’était pas bien difficile.
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En termes de grosseur, la B250 est un peu plus petite qu’une Mazda5. Son habitacle est évidemment un peu moins grand, et c’est sans aucun doute la raison pour laquelle on ne retrouve pas de troisième banquette. Toutefois, considérant les dimensions extérieures, les designers ont réussi à créer un intérieur très vaste.
À l’avant, les sièges font preuve d’un grand confort mais il se pourrait que les personnes un peu plus enveloppées les trouvent trop étroits. Aussi, il faut avoir le poignet gauche en forme pour tourner la maususse (ce qualificatif peut être remplacé par un autre de nature religieuse) de roulette qui sert à ajuster l’angle du dossier. À l’arrière, personne ne sacrera contre la roulette qui sert à ajuster l’angle du dossier… tout simplement parce que les dossiers ne s’inclinent pas! Ce ne serait pas grave s’ils n’étaient pas aussi droits.
La technologie au bout des doigts?
Le tableau de bord est typique à Mercedes. Ceux qui apprécient la sobriété, l’efficacité et la qualité en seront ravis. Ceux qui préfèrent le tape-à-l’œil iront voir ailleurs. Tout est bien fait sauf, peut-être, l’écran posé sur le dessus du tableau de bord. Alors que Mercedes-Benz fait partie des constructeurs automobiles les plus en avance technologiquement, on se retrouve avec un écran qui semble avoir été ajouté à la hâte et qui n’est même pas digital. On pourrait aussi reprocher à Mercedes d’être chiche sur l’équipement standard (notre B250 ne possédait ni GPS, ni radio satellite, ni caméra de recul ou de sièges électriques/chauffants). Évidemment, ces accessoires sont offerts à gros prix. Ainsi, pour avoir les sièges électriques, il faut cocher l’ensemble Mémoire à 1 200 $. Et ils ne sont toujours pas chauffants. Pour ça, prière d’ajouter l’ensemble Haut de gamme à 2 400 $! Dans une voiture dont le prix de base est de plus de 30 000 $... On a bien plus pour moins cher ailleurs, chez les Coréens par exemple. Souhaitons que si un jour Kia et Hyundai gagnent en prestige, Mercedes-Benz saura s’ajuster rapidement…
Au moins, le coffre de la B250 est immense. Lorsque les dossiers du siège arrière sont relevés, on y entre 544 litres. Une fois baissés, on parle de 1 530 litres. C’est du litre, ça, monsieur! Le plancher du coffre est ajustable en hauteur. Ce système fonctionne habituellement comme un charme mais, dans notre véhicule, le charme était rompu. Il manquait sans doute une pièce pour faire tenir le plancher à sa hauteur maximale.
Économique sans le mode Eco
Auparavant, il y avait la B200 et la B200 Turbo. Aujourd’hui, on parle d'un seul modèle, la B250. Son quatre cylindres de 2,0 litres (si vous vous y retrouvez dans l’appellation des modèles chez Mercedes-Benz, contactez-moi…) turbocompressé développe 208 chevaux à 5 500 tr/min pour un couple de 258 lb-pi disponible entre 1 250 et 4 000 tr/min. Une transmission automatique à sept rapports achemine tout ça aux roues avant. Cette boite est munie d’un mode Sport qui fait passablement augmenter les révolutions du moteur (à 100 km/h, le moteur passe de 1 600 à 2 000 tr/min) et qui ajoute beaucoup de frein moteur. Beaucoup trop en fait. À cause d’un accélérateur peu progressif, il est difficile de conduire en douceur en mode Sport. Tant et si bien qu’on ne l’utilise qu’avec parcimonie. Il y a aussi un mode Eco qui arrête le moteur lorsque la voiture est immobilisée. C’est beau, mais quand le moulin se remet en marche, la voiture vibre de toutes ses tôles. J’ai déjà connu le même phénomène avec une CLS63 AMG.
Lors de notre semaine d’essai, la consommation moyenne de notre B250 s’est établie à 8,2 l/100km, ce qui est un tantinet davantage que les promesses de Mercedes (7,9 en ville et 5,5 sur la route). Mais c’est quand même très acceptable. Ça le serait encore plus si la B250 ne requérait pas d’essence super uniquement…
Avec la B250, on ne peut certes pas parler de conduite sportive. Cependant, la tenue de route est solide, gracieuseté d’un châssis (le même que celui de la Classe CLA mais modifié en conséquence) d’une solidité de tank. Les suspensions, à jambes de force à l’avant et multibras à l’arrière, préservent le confort et contrent relativement bien le roulis en virage. La direction à assistance électrique variable est vive et précise mais elle n’aime pas beaucoup être brusquée, comme dans un slalom par exemple. Mais, me demanderez-vous, pourquoi ferait-on un slalom avec une B250? Bonne question…
La B250, avec son châssis solide, son grand confort et son niveau de sécurité relevé, est une Mercedes-Benz à part entière. Ce n’est pas parce qu’on est le plus petit de la famille qu’on n’est pas important. Même que des fois, on l’aide grandement, notre famille!