Un véhicule sur deux interdit à Paris
Ce matin, le gouvernement français a interdit à la moitié de la population parisienne le droit d’utiliser des véhicules à moteur (voitures, motos et scooters), dans un effort pour combattre le smog qui frappe la ville depuis quelques jours. La combinaison de journées chaudes et de nuits froides emprisonne la pollution au dessus de la cité. Selon l’IQAP (Index de Qualité de l’air de Paris), la ville atteignait des niveaux de pollution presque équivalents à Beijing, une des cités les plus polluées au monde...
Depuis 5 h 30, heure locale, seuls les véhicules avec une plaque d’immatriculation se terminant par un chiffre impair pouvaient circuler sur les routes de la capitale française. Les véhicules hybrides et électriques ont cependant été exemptés, tout comme les voitures utilisées pour le covoiturage. Par contre, tous les camions ont été bannis de la cité. Cette loi exceptionnelle devait être appliquée pour une durée indéterminée.
Cette mesure a été couronnée de succès, puisque le trafic a diminué de 60 % dans Paris. Le smog est aussi redescendu à des niveaux plus acceptables, ce qui a convaincu le gouvernement de lever l’interdiction après seulement une journée. La police parisienne a distribué 3 859 constats d’infraction, engrangeant près de 85 000 euros en amendes.
Paris n’est pas la première ville à adopter un tel système pour réduire la congestion (et la pollution) dans les grandes villes. Beijing l’utilise depuis 2007, tout comme plusieurs villes d’Amérique du Sud. Rome a aussi implanté une telle loi dans les années 90. Néanmoins, là-bas, la situation n’a fait qu’empirer. En effet, la majorité des gens se sont empressés d’acheter une seconde voiture, alternant ainsi entre deux véhicules plus vieux (et donc plus polluant) chaque jour.