Le Salon de Genève: Plus populaire que jamais
Au cours des dernières années, plusieurs salons automobiles ont connu des moments difficiles. Par exemple, l’édition 2009 du Salon de Tokyo a été si catastrophique que l’événement a perdu son statut international, devant s’astreindre par la suite à une importante campagne de relations publiques afin de remonter dans l’estime des journalistes internationaux. Francfort n’a pas échappé à la crise économique alors que l’édition 2011 a vu plusieurs de ses pavillons occuper un seul étage quand cinq ou six étaient disponibles. Detroit a survécu tant bien que mal dans la morosité, mais plusieurs constructeurs, dont Porsche et Nissan, l’ont ignoré pendant quelques années.
Le Salon automobile de Genève, tenu au complexe Palexpo situé tout près de l’aéroport Cointrin, semble avoir été épargné en grande partie des turbulences économiques des dernières années. Certains expliquent cette situation par le fait que la Suisse n’est pas un producteur automobile, donc un terrain neutre idéal pour y dévoiler des nouveautés. De plus, sa situation géographique entre les grands pays producteurs que sont la France, l’Italie et l’Allemagne est un autre facteur. Aussi, depuis quelques années, la Confédération helvétique a connu une économie.
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Géographiquement bien situé
L’édifice Palexpo est également fort bien situé car il est voisin d’un aéroport international et d’une gare ferroviaire en plus d’être longé par une autoroute. En outre, les transports en commun de la ville de Genève déposent les gens juste à la porte d’entrée. Enfin, c’est un salon facile à visiter car les 2/3 des stands sont installés dans une vaste salle d’exposition de 110 000 m2 sans oublier une mezzanine relativement grande. À titre de comparaison, la salle principale du Palais des Congrès de Montréal a une superficie de 19 000 m2 tandis que le Cobo Center de Detroit étale les stands sur une surface de 60 200 m2.
Genève permet donc de découvrir une pléthore de nouveautés dans un espace unique, ainsi que différents petits constructeurs et carrossiers que l’on ne rencontre nulle part ailleurs. Les Sbarro, Konnisegg, Gumpert, Touring Superlegera et autres ajoutent une bonne dose d’exotisme. Sans oublier le coloré stand Rinspeed où l’on retrouve année après année des véhicules-concepts des plus originaux. Et ces « petits » ne sont pas relégués dans un pavillon à part, mais sont installés au travers des grandes marques, lesquelles sont toutes présentes.
Cette année, Mercedes-Benz a montré la version finale du S-Coupe, son modèle le plus luxueux, tandis qu’Audi dévoilait la TT, un de ses modèles phares. Les Japonais ne ratent pas cet événement. Toyota a présenté la nouvelle génération de l’Aygo et Lexus a impressionné avec son coupé RC. Membre du consortium italo-américain Fiat-Chrysler, la division jeep a dévoilé le Renegade en première mondiale. La toute dernière génération de la Renault Twingo y a aussi fait ses débuts.
Couverture médiatique impressionnante
Cette popularité ne cesse de croitre. Cette année, il y avait au moins 12 000 journalistes à la première journée réservée à la presse et il ne serait pas surprenant que ce chiffre soit de beaucoup supérieur tant il y avait foule lors de chaque dévoilement. À ce sujet, on avait programmé plus de 60 conférences de presse entre 8 h et 16 h 30. Cet achalandage de la part des journalistes et des exposants n’est pas sans causer de problèmes. Genève est une ville relativement petite avec une population d’environ 200 000 habitants. Malgré sa vocation internationale, le nombre de chambres d’hôtel de prix abordable est assez limité. L’invasion de tous ces journalistes crée un taux d’occupation de près de 100 %. Cela oblige les gens à demeurer en banlieue, notamment en France dans les villes de Thonon-Les-Bains et Évian ou Annemasse. Ça représente au moins une heure de route, aller seulement.
Mais en constatant le nombre sans cesse croissant de journalistes, cela ne semble pas avoir un effet dissuasif! Compte tenu de la qualité des dévoilements au Palexpo, le jeu en vaut la chandelle. Quant au public anticipé cette année, il frôlera le million de visiteurs. Pas trop pire pour une ville de 200 000 habitants.
