Mazda2 2014: Vivre dans l’ombre
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Après quelques semaines au volant de véhicules très énergivores, nous étions heureux de conduire une Mazda2 et de réduire – le temps d’une semaine – les factures de carburant. Bien entendu, nous savions qu’il faudrait sacrifier l’espace, autant dans l’habitacle que dans le coffre, tout comme le luxe, mais c’est le prix à payer lorsque l’on roule en sous-compacte.
La Mazda2 attire son lot de fidèles depuis son arrivée en 2011, mais elle n’est certainement pas le « meilleur vendeur » chez Mazda. Ce titre revient incontestablement à la Mazda3 qui probablement cannibalise les ventes de la Mazda2. Cette dernière tire aussi de la patte au palmarès des ventes canadiennes de son segment alors que des modèles tels la Nissan Versa et le duo Hyundai Accent / Kia Rio sont au sommet. Il faut croire que l’agrément de conduite si distinctif à Mazda n’a pas un impact aussi marqué dans cette catégorie de véhicules. On privilégie plutôt le niveau d’équipement et le prix.
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Les traits d’une familiale
Contrairement à certaines rivales qui sont offertes sous différentes configurations, la Mazda2 n’est proposée que sous les traits d’une familiale à hayon, donc pas de berline quatre portes au catalogue. N’ayant subi aucun changement pour 2014, la Mazda2 est livrée en versions GX et GS, cette dernière est la plus équipée du lot. Mis à part ses jantes de 15 pouces, plutôt que des roues d’acier, la GS n’a pas véritablement d’équipement qui en fait une version à privilégier, surtout avec son prix similaire à une Mazda3 GX. Il faudrait simplement ajouter le climatiseur à la livrée de base, qui est optionnel, pour en faire une version idéale.
Sous son capot, la Mazda2 dispose d’un quatre cylindres de 1,5 litre développant 100 chevaux à 6 000 tr/min pour un couple de 98 lb-pi. Cette énergie est transmise aux roues avant par une boite manuelle à cinq rapports venant de série alors qu’une automatique à quatre rapports est en option. Voilà une puissance similaire à la Nissan Versa, mais on obtient un peu plus de pep du côté de la Honda Fit et surtout des Hyundai Accent / Kia Rio qui brillent avec leur quatre cylindres de 138 chevaux. Au moins, la Mazda2 est moins lourde que ses rivales, ce qui compense légèrement sa puissance moindre.
Là où la Mazda2 séduit, c’est au chapitre du design. Sa configuration à cinq portes lui apporte un style plus dynamique (rares sont les berlines compactes qui sont jolies), alors que ses formes tout en rondeurs ajoutent à son caractère. On la sent compacte et agile. La Mazda2 GS est un peu plus extravertie avec notamment son aileron de toit, ses prolongements de seuil de porte et son embout d’échappement chromé.
À bord, la simplicité règne, mais c’est le lot de pratiquement toutes les sous-compactes. Au moins, on n’a pas à gérer des systèmes multifonctions très complexes. Les différentes commandes sont simples à comprendre et surtout à utiliser. Le tableau de bord est bien présenté et tout l’habitacle dégage une attention aux détails assez marquée, ce qui n’est pas le cas de quelques rivales dont l’habitacle est d’apparence bon marché. Le volant offre une bonne prise en main et les sièges s’avèrent confortables. Le coffre de la Mazda2 n’est pas son argument le plus convaincant. Il a un espace similaire à celui de la Ford Fiesta, mais on a plus d’espace chez plusieurs rivales. Le cache-bagage est fort pratique pour éloigner les curieux, toutefois, il est bien souvent dans nos jambes lorsque vient le temps de transporter des objets moindrement plus gros.
Elle est frileuse
Sur la route, la Mazda2 est nerveuse et agréable à conduire. Son poids réduit la rend agile et on a l’impression de pouvoir se faufiler partout. Voilà une voiture très bien adaptée à la jungle urbaine. Les manœuvres de stationnement deviennent un véritable plaisir. Sa puissance est décente, mais la boite manuelle tire un peu mieux avantage de la puissance disponible. On sent que l’on a un peu plus de contrôle sur les régimes. Malgré sa taille et sa puissance, on prend plaisir à être au volant et on sent sa conduite beaucoup plus inspirante que celle de ses rivales, là où la Mazda marque ses points. La caisse est très rigide et la suspension maitrise bien tous les transferts de poids.
Nous avons pris le volant de la Mazda2 par une semaine de grand froid, de très grand froid même. On a découvert que la suspension de notre modèle d’essai n’aimait pas les mercures sous -25 °C. La suspension, surtout à l’arrière, craquait constamment lors des débattements plus importants, ce qui devenait agaçant à la longue. Dès que le temps devenait un peu plus clément, le tout disparaissait. Après quelques recherches rapides sur le sujet, il semble que plusieurs conducteurs ont rencontré ce type de problème. Bien entendu, le grand froid a aussi affecté notre consommation. On a plutôt terminé avec une consommation moyenne de près de 8 l/100 km, mais on ne peut le reprocher à la voiture étant donné les circonstances.
Pas facile pour la Mazda d’être dans l’ombre de sa grande sœur la Mazda3. On peut espérer que la prochaine Mazda2 disposera des mêmes technologies que les Mazda3 et Mazda6, ce qui pourrait bien la rendre beaucoup plus concurrentielle.