Chrysler Crossfire, recherche partenaire
Introduite à l’été 2003, la Chrysler Crossfire s’est immédiatement révélée une voiture sophistiquée et séduisante. Si plusieurs acheteurs ont succombé à ses charmes à l’époque, il en va tout autrement depuis quelques années. En fait, il n’est pas rare de voir des modèles 2004 et 2005 traîner à rabais dans les salles de démonstration des concessionnaires. La production aura même été interrompue temporairement aux États-Unis, histoire de limiter les surplus. Pourtant, la Crossfire possède plusieurs attributs intéressants. En vérité, il est difficile de ne pas succomber à ses charmes. Il
semble tout de même qu’elle aura eu de la difficulté à s’imposer dans le créneau des roadsters de luxe.
Sous les lignes typiquement américaines de la Crossfire, on reconnaît l’ingénierie allemande issue de chez Mercedes. En fait, la Crossfire est directement dérivée du coupé SLK d’ancienne génération. Elle hérite du moteur V6 de cette dernière, de sa suspension multibras et de sa direction, sans oublier nombre d’éléments de sécurité. Voilà sans doute pourquoi la Crossfire nous offre un environnement très distinct de ce que l’on retrouve normalement chez Chrysler. Il est intéressant de faire le parallèle entre cette voiture et la Chrysler Pacifica, un autre modèle qui a éprouvé les mêmes difficultés. Ce sont deux produits fortement inspirés de chez Mercedes et ils se positionnent dans un créneau plus luxueux, ficelé à un prix élevé. La recette semble simple en théorie, mais son application plus difficile.
Retour à la sobriété, bye bye la SRT6
Pour 2007, on ne retrouve pratiquement aucun changement chez la Crossfire par rapport au modèle 2006. On note cependant la disparition du modèle SRT6, une édition plus vitaminée de la Crossfire introduite en 2005. Dommage, ce modèle me semblait drôlement bien adapté, ajoutant un argument de puissance à cette voiture. C’est donc un coupé et un cabriolet qui sont au catalogue pour 2007. Tous se partagent un moteur V6 de 3,2 litres développant 215 chevaux à 5 700 tr/min pour un couple de 229 lb-pi à 3 000 tr/min. Ce moteur est combiné de série avec une boîte manuelle à six rapports alors qu’une boîte automatique à cinq rapports est optionnelle dans la version Limited.
La Chrysler Crossfire séduit par ses lignes dynamiques et sophistiquées. Difficile de ne pas tourner la tête sur son passage. Ce coupé biplace offre les proportions typiques des roadsters classiques, soit un long capot, un habitacle reculé et des portes à faux réduits. Plusieurs éléments rehaussent son style, notamment son capot strié et ses jantes de
18 pouces à l’avant et de 19 pouces à l’arrière. Si l’avant est allongé et profilé, l’arrière plonge jusqu’au bas du pare-chocs. Fait intéressant, un aileron se déploiera selon la vitesse du véhicule. Une commande située sur le tableau de bord vous permet aussi de le déployer manuellement. Bref, la Crossfire allie magnifiquement certaines touches de style issues du passé au modernisme des autres produits du groupe.
Un habitacle soigné
Dès que l’on s’assoit dans la Crossfire, on découvre un habitacle contemporain et sophistiqué. Tout est bien présenté et ergonomique, appuyant bien le style insufflé à l’extérieur. La Crossfire offre une bonne position de conduite, alors que les nombreux ajustements du siège permettent de trouver les bons réglages. Cependant, les personnes de plus grande taille verront leur dégagement réduit, entre autres à la tête et aux jambes. L’habitacle transpire fortement le style Mercedes, notamment en raison de l’utilisation de nombreuses garnitures chromées. Sur la route, la Crossfire affiche un comportement agréable et inspirant. Fort de ses 215 chevaux, son moteur V6 fournit des performances raisonnables, mais il faudra pousser les régimes afin d’en extraire toute la puissance. À bas régime, le moteur est un peu plus anémique. Les ingénieurs ont su donner à ce moteur une belle sonorité, riche et sourde. C’est sur une route sinueuse que la Crossfire révèle tous ses charmes. Sa direction précise combinée avec un châssis rigide et une bonne prise du volant vous permet de diriger la voiture du bout des doigts au millimètre près. Sans malice, cette auto vous donner l’apparence d’un pilote chevronné tant elle est docile. Si vous deviez la pousser à l’extrême, un système de contrôle de la traction viendra rétablir la situation, si vous ne l’avez pas désactivé bien entendu.
Les plaisirs du cabriolet
En modèle cabriolet, la Crossfire vous charmera encore un peu plus. Enfoncez la commande de la capote électrique et en un peu plus de 20 secondes, vous découvrirez le plaisir qu’offre un cabriolet. Quelle joie que de rouler cheveux au vent, par une belle journée d’été ! Voilà la combinaison idéale. Malgré son poids supplémentaire, la Crossfire décapotable présente de bonnes dynamiques de conduite, alors que son châssis conserve une rigidité appréciable. Cependant, il faudra peut-être composer avec une visibilité arrière plus restreinte et un espace de chargement légèrement amputé. Une question de compromis ! La Chrysler Crossfire possède plusieurs atouts intéressants. Sans être la plus puissante, elle affiche un style unique, elle offre un plaisir de conduite inné et surtout, elle renferme nombre d’éléments assurant la sécurité des passagers. Voilà des qualités qui normalement garantissent le succès d’une voiture. Dommage qu’elle n’ait pas réussi à obtenir la notoriété méritée.
feu vert
Style réussi
Voiture sécuritaire
Comportement sain
Aménagement intérieur luxueux
feu rouge
Prix élevé
Visibilité arrière
Espace cargo réduit
Puissance un peu juste