Jeep Cherokee 2014: Cette fois c'est réussi !
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En 1984, AMC-Jeep-Renault investissait 250 millions de dollars pour promouvoir une version entièrement nouvelle du Jeep Cherokee, laquelle avait été lancée dix ans plus tôt en tant que variante deux portes du Wagonneer. Ce nouveau modèle était révolutionnaire pour l’époque : carrosserie monocoque et disponible en version deux et quatre portes. Ce fut le succès immédiat et Jeep en a vendu en moyenne au moins 100 000 unités par année jusqu’à l’abandon du modèle en 2002 lorsque le Liberty est venu le remplacer.
La première génération du Liberty a connu beaucoup de succès malgré une fiabilité assez aléatoire. Son modèle de remplacement, apparu en 2008 conjointement avec son jumeau le Dodge Nitro, a été un échec sur tous les plans. Sa production a cessé en 2011. Soulignons que sur les marchés extérieurs à l’Amérique, ce modèle était toujours vendu en tant que Jeep Cherokee.
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Mais les choses ont changé chez Chrysler et chez Jeep par conséquent. La nouvelle administration est nettement plus allumée et le Cherokee est enfin doté d’une technologie avancée.
Un nez désormais célèbre
Au cours du temps, il y a eu le nez de Cléopâtre, élégant, celui de Cyrano de Bergerac, volumineux, et dans le domaine de l’automobile, celui du nouveau Cherokee. Les stylistes n’ont pas eu peur de s’éloigner de la traditionnelle calandre verticale garnie de sept orifices verticaux. On a conservé les sept ouvertures, mais affuté ce nez en incurvant vers l’avant sa partie centrale lui octroyant un air assez spécial. Bien entendu, les puristes sont montés aux barricades et ont rendu un verdict sans retenue : c’était laid! Personnellement, ce style est loin de me donner des boutons.
À part cette coquetterie à l’avant, la silhouette est équilibrée et relativement élégante. La partie arrière fait moderne avec ses feux horizontaux en harmonie avec ceux placés à l’avant. Le modèle Trailhawk, destiné à la conduite hors route, se démarque par des angles d’attaque et de départ plus radicaux et la présence de crochets de remorquage à l’avant et à l’arrière. La garde au sol est relevée de 2,5 cm.
L’habitacle abrite une planche de bord moderne et de belle exécution. Il faut surtout souligner la qualité des matériaux et de la finition de notre modèle d’essai. À ce chapitre, Jeep a fait des pas de géant. Sur le plan pratique, la banquette arrière glisse sur des rails, tandis que le dossier du siège du passager avant se rabat pour faciliter le transport d’objets longs.
On a mis le paquet
La plate-forme du Cherokee 2014 est nouvelle tout comme les suspensions indépendantes à l’avant comme à l’arrière. Ensuite, la transmission automatique est à neuf rapports. Oui, vous avez bien lu, neuf rapports. Deux moteurs sont proposés. La version de base est dotée du quatre cylindres 2,4 litres Tigershark produisant 184 chevaux et 171 lb-pi de couple. Le V6 de 3,2 litres est nouveau. Il s’agit d’une version de plus petite cylindrée du Pentastar de 3,6 litres. Sa puissance est de 271 chevaux et son couple de 239 lb-pi. Les moulins sont montés transversalement. La version de base est donc une traction.
Trois rouages intégraux sont offerts selon les modèles. Le rouage intégral de base est le Jeep Active Drive I à boite de transfert de puissance - PTU -à une vitesse, tandis que l’Active Drive II possède une unité de transfert à deux vitesses et une démultipliée. Quant au Jeep Active Drive Lock il est similaire à ce dernier mais comprend également un différentiel arrière verrouillable. Il faut ajouter que tous les modèles à traction intégrale offrent de série un système de désactivation automatique du différentiel arrière transformant le véhicule en simple traction avant.
Toujours au chapitre de la technologie, le Cherokee peut être équipé du système de stationnement automatique Park Sense, du détecteur de ligne blanche avec rappel automatique ainsi que d’un régulateur de croisière à distance programmable par rapport au véhicule qui précède. Enfin, le système Forward Collision Warning-Plus avertit le pilote de la présence d’un obstacle devant le véhicule à l’aide d’un signal sonore. Si ce dernier n’intervient pas, une brève secousse des freins sera le second avertissement.
Une agréable surprise
La différence entre le nouveau Cherokee et le Liberty qu’il remplace est spectaculaire. Ce dernier véhicule était médiocre à tous les points de vue et sa faible popularité au chapitre des ventes est facile à expliquer. Quant au Cherokee, il est un surdoué non seulement par rapport au Liberty, mais par rapport à la majorité des VUS de cette catégorie. Notre modèle d’essai était la version Limited pourvue du moteur V6 de 3,2 litres, du rouage intégral Active Drive II, et son habitacle était équipé de sièges à sellerie de cuir tandis que l’écran de 8,4 pouces sur la planche de bord permettait de mieux gérer les différents systèmes.
Le comportement routier du Cherokee est exemplaire et la suspension est bien calibrée. La puissance du V6 de 3,2 litres est fort adéquate, tout comme sa capacité de remorquage de 4 500 livres (2 041 kg). Les caprices de dame Nature nous ont permis de tester à volonté le rouage intégral avec sa commande de Select-Terrain que le conducteur peut régler en fonction de la chaussée. S’il faut trouver à redire, ce serait parfois les minimes hésitations de la transmission automatique à neuf rapports.
Somme toute, autant le précédent Jeep Liberty était décevant, autant le nouveau Cherokee impressionne. En outre, il sera aisé de dénicher un modèle adéquat tant les versions et les groupes d’options abondent. Il est certain que ce modèle deviendra rapidement le Jeep le plus demandé.