Acura MDX 2014: Surprenant... mais pas tant que ça.
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Sans trop qu’il n’y paraisse, le MDX est le véhicule le plus populaire d’Acura, suivi de près par le RDX. Et les statistiques disent même que le MDX est le troisième VUS intermédiaire de luxe en termes de ventes, derrière le Mercedes-Benz Classe ML – à peine plus populaire – et le très couru Lexus RX350. Étonnant!
En fait, ce n’est pas si étonnant que ça. Depuis qu’il a été revu de fond en comble l’an passé, le MDX, tout en conservant sa silhouette générale, a perdu son allure d’extraterrestre traumatisé. La calandre chromée est moins agressive et ne fait plus peur. Les phares constituent la partie la plus dynamique du véhicule et, aussi, la plus reconnaissable. Chaque phare est composé de cinq gros feux DEL du plus bel effet. En plus, ils éclairent très, très bien. Si seulement le choix de couleurs pour la carrosserie était un peu plus relevé, personne ne serait offusqué.
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Dans l’habitacle, l’amateur d’Acura n’est pas en terrain inconnu bien que le nouveau tableau de bord soit beaucoup plus ergonomique qu’avant, la quantité de boutons ayant diminué spectaculairement. Dans le rayon du spectaculaire, justement, mentionnons que le guide du propriétaire (en anglais dans notre véhicule d’essai) fait 500 pages, le guide pour le système de navigation 360 pages, celui pour la technologie avancée (Advanced Technology Guide) 54 et, enfin, la liste des concessionnaires autorisés 35... Une maman arbre pleure présentement quelques-unes de ses branches sacrifiées sur l’autel de la technologie. On peut toujours se consoler en se disant que la console centrale est très grande, que les espaces de rangement sont nombreux et que l’habitacle est fini avec soin. Mais quand même.
Les sièges avant font preuve d’un confort royal, ceux de la deuxième rangée d’un confort princier et ceux de la troisième rangée (le MDX peut accueillir jusqu’à sept personnes) d’un confort roturier. L’espace y est compté, surtout pour des jambes d’adulte. Ceux qui ont des genoux ont intérêt à les aimer puisqu’ils les auront dans la face tout le long du trajet tant l’assise est basse. Plusieurs personnes se sont plaintes d’un manque d’ajustement des sièges avant. Personnellement, je n’ai pas été incommodé par cette lacune.
Le coffre du MDX est le plus vaste de sa catégorie peuplée, entre autres, des Audi Q7, BMW X5, Mercedes-Benz Classe ML, Porsche Cayenne et Volkswagen Touareg... mais surtout du Lexus RX350, son rival naturel. Par contre, lorsque tous les sièges sont relevés, c’est un de ceux qui offrent le moins d’espace. Son seuil est plutôt élevé mais je ne crois pas qu’il le soit plus que les autres. Sous le plancher, on retrouve un grand bac de rangement des plus utiles.
Moteur connu
Sous le capot gronde l’incontournable V6 de 3,5 litres, fort populaire chez Honda/Acura. Ce moteur développe 290 chevaux à 6 200 tr/min et un couple de 267 lb-pi à 4500 tr/min. On ne peut pas dire qu’il s’agit d’une bombe même si, dans la plupart des situations, il se débrouille plus qu’adéquatement. Acura annonce une moyenne sur la route de 7,7 litres/100 km et de 11,2 en ville. D’essence super, bien sûr, on est une marque de prestige ou on ne l’est pas. Nous avons obtenu 10,3, ce qui nous semble assez exceptionnel pour un véhicule de cette catégorie.
La transmission est une automatique à six rapports, l’indigence pour une compagnie qui prétend jouer dans la cour des grands qui offrent sept ou huit rapports. Au moins, son fonctionnement est transparent quoique pas toujours très rapide. Le rouage intégral, l’excellent SH-AWD, autorise un comportement routier de haut niveau, autant en été qu’en hiver lorsque les routes sont peu praticables. Les Américains peuvent avoir un MDX à roues avant motrices mais, au nord du 49e parallèle, Acura ne propose que le rouage intégral, une très bonne décision compte tenu de notre climat.
Vous avez dit dynamique?
Sur la console figure un bouton IDS (Integrated Dynamics System), qui, une fois enfoncé, modifie les paramètres de la transmission, de l’ouverture du papillon des gaz, de la direction et du SH-AWD. Sans doute que sur une piste de course on pourrait déceler une importante différence entre le mode Normal et le mode Sport (IDS) mais, outre une hausse notable du régime moteur (qui, à 100 km/h, passe de 1 600 tr/min à 3 200!) et une direction un peu moins surassistée, ce n’est vraiment pas évident. Le MDX peut remorquer entre 1 588 kg (3 500 livres) et 2268 kg (5 000 livres) selon l’équipement.
Je ne crois pas que le MDX soit le véhicule de choix des amateurs de conduite inspirée. Sa tenue de route est certes très, très relevée mais le confort qu’il procure à ses occupants est bien davantage apprécié, de même que le silence de roulement. Toutefois, il est beaucoup plus inspirant à conduire que le Lexus RX350, même en version F Sport. Si vous désirez vraiment sentir les suspensions et la direction travailler dans les courbes, il faudrait vous tourner vers le Volkswagen Touareg ou les Audi Q7 et BMW X5, ces deux derniers étant beaucoup plus dispendieux et d’une fiabilité inversement proportionnelle.
Même si l'on est porté à comparer le MDX aux Audi Q7, BMW Série5, Porsche Cayenne ou Volkswagen Touareg, son principal adversaire est le Lexus RX350. Celui-ci est un peu moins cher dans sa version de base mais il est moins équipé. C’est aussi vrai pour la version F Sport qui s’aligne plus ou moins sur la version Elite du MDX que nous avions pour cet essai. Au-delà du prix, c’est surtout au chapitre du confort et du silence de roulement que les deux sont comparables.