GMC Sierra 2014: Enfin du nouveau
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On attendait depuis belle lurette la refonte des camionnettes pleine grandeur de GM. Dans un créneau aussi important et compétitif, on ne doit rien concéder à la concurrence et on a l’impression que GM s’est laissé marcher sur les pieds ces dernières années, surtout par Dodge qui augmente sans cesse ses parts de marché grâce au RAM.
On sait pertinemment que le développement des camionnettes demande des investissements colossaux et constants, parlez-en à Toyota qui essaie tant bien que mal de suivre la cadence. Afin de passer à travers la crise financière des dernières années qui l’a particulièrement affecté, GM a dû réduire ses ambitions sur ce plan, et c’est en grande partie ce qui explique pourquoi il n’a pu suivre la parade.
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La refonte tant attendue
Quoi qu’il en soit, GM est de retour en force avec un duo Chevrolet Silverado / GMC Sierra passablement remanié pour 2014, tant au chapitre du style que des motorisations. GM mise beaucoup sur l’économie de carburant, un élément de plus en plus important dans la guerre des camionnettes. Il nous propose cette année un nouveau trio de moteurs EcoTec3, plus modernes et dotés de l'injection directe, de la désactivation de cylindres et de la distribution à calage variable des soupapes. Toutes ces technologies, combinées à l’utilisation de matériaux plus légers pour économiser quelques kilos, rendent le GMC et le Chevrolet plus efficaces que les modèles d’ancienne génération. Voilà où GM conserve son principal avantage sur la concurrence.
Comme moteur de base, il y a un V6 qui développe 285 chevaux pour un couple de 305 lb-pi, une force largement supérieure aux 195 chevaux de l’ancien V6. Le nouveau V6 devient ainsi beaucoup plus intéressant. Tout comme les autres moulins, ce dernier est jumelé à une transmission automatique à six rapports. Bien entendu, il convient mieux pour les travaux légers puisqu’il ne peut que remorquer 7 200 livres (3 265 kilos). Il est le plus économique des trois moteurs, mais pas le plus capable.
On retrouve en milieu de gamme le moteur qui équipera certainement la majeure partie des modèles vendus, soit le V8 de 5,3 litres de 355 chevaux. C’est d’ailleurs lui qui ronronnait dans notre modèle d’essai, un Sierra 1500 SLT. Cette fois, la capacité de remorquage maximale, lorsque jumelé au groupe remorquage MAX, est de 11 500 livres (5 216 kilos), ce qui rend le Sierra aussi performant que ses principaux rivaux, notamment le F-150. Puis, au sommet de la gamme, figure le V8 de 6,2 litres qui déploie une puissance impressionnante de 420 chevaux pour un couple de 450 lb-pi.
Le Sierra se décline en trois de type de cabines et trois longueurs de plateau, tout comme le Silverado. Pour la première fois, les modèles à cabine multiplace peuvent être assortis d'une caisse longue de 6 pi 6 po (1 981 mm). On dispose maintenant des mêmes choix que chez la concurrence. On ne peut donc plus reprocher à GM d’être en retrait à ce chapitre.
Plus joli, le Sierra
Depuis l’arrivée de cette nouvelle génération, nous avons été un peu plus en contact avec le Chevrolet Sierra. Après avoir passé un peu de temps à bord du GMC Sierra, force est d’admettre que ce dernier nous semble plus emballant esthétiquement, notamment en raison de son devant particulier. Dans l’ensemble, le modèle a une apparence beaucoup plus costaude. En fait, on lui a retroussé le nez.
Son capot, maintenant tout en aluminium, reprend le style des modèles HD avec deux sections surélevées alors que les lumières de jour aux DEL ajoutent une touche de modernisme supplémentaire. Le Sierra est drôlement mieux réussi que son homologue de chez Chevrolet. On a aussi amélioré les fonctionnalités du véhicule avec notamment des marchepieds intégrés au parechoc arrière et un hayon arrière EZ Lift qui, grâce à une barre de torsion et un amortisseur, se déploie lentement et sans effort.
Les changements sont aussi notables dans l’habitacle, qui était sans aucun doute l’élément qui souffrait le plus de désuétude. Le terme « bold » est certainement au cœur du design intérieur puisque chaque composante et commande semble surdimensionnée. Cette fois, on fait dans le gros! Le tableau de bord comporte un groupe de six jauges simples et intuitives, alors qu'au centre on voit un écran de 4,2 pouces (3,5 pour la version WT) qui affiche les données et systèmes du véhicule. La partie centrale dispose également d’un écran d’affichage, lié au système MyLink de GM, ce denier facilitant la gestion de nombreux systèmes par le biais de son écran tactile. Voilà une belle touche de modernisme! Bon point pour les nombreux espaces de rangement et prises de courant 12 volts et USB.
Sur la route
Sur la route, on note une excellente insonorisation. Les améliorations apportées ont porté fruit. Le véhicule est silencieux, un élément assez impressionnant pour une camionnette. D'ailleurs, GM s’est toujours démarqué avec la conduite souple et confortable de ses modèles. Même les longues randonnées demeurent agréables tandis que la suspension est aussi confortable que performante lorsque vient le temps de charger le véhicule. Le V8 de 5,3 litres suffit à la tâche et sa riche sonorité demeure toujours agréable en accélération. Son système de désactivation des cylindres s’est avéré très efficace, et il est même possible de tomber en mode quatre cylindres lorsque le véhicule est fortement chargé.
Alors que la concurrence vous force à choisir entre les modes deux et quatre roues motrices, le Sierra dispose d’un mode Auto qui se comporte un peu comme un rouage intégral, répartissant automatiquement le couple en cas de besoin. C'est une fonctionnalité très intéressante qui maximise le comportement du véhicule en tout temps tout en favorisant l’économie de carburant.
GM a fait un bon pas en avant avec le remaniement de ses camionnettes, mais le constructeur devra cette fois s’assurer de garder le rythme afin de ne pas se laisser distancer par la concurrence.