Chevrolet Cruze Diesel 2014, l’as caché !
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Dans le plus que compétitif segment des voitures compactes, GM n’a jamais été capable de rivaliser véritablement avec ce qui se faisait de mieux. Pas facile de suivre la cadence des constructeurs nippons et coréens qui, depuis des années, dominent ce créneau en proposant des véhicules qui répondent parfaitement à la demande des acheteurs. Les modèles de chez GM, en particulier les duos Cavalier/Sunfire ou Cobalt/Pursuit, réussissaient à générer un bon volume de ventes annuelles, mais c’était à coup de généreux incitatifs financiers. En fin de compte, ils n’étaient réputés que pour leur bas prix, sans plus.
Heureusement, l’arrivée de la Chevrolet Cruze en 2011 a permis à GM de renverser tranquillement la vapeur. On avait finalement droit à une compacte capable de mieux rivaliser sur le plan du style, de la qualité et du plaisir de conduite. Avec ses nombreuses déclinaisons, la Cruze connait un destin beaucoup plus heureux que les Cavalier et Cobalt, même si elle n’a toujours pas réussi à se hisser sur le podium des ventes chez les compactes. C'est malgré tout un pas dans la bonne direction.
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Elle se lance sur le terrain de Volkswagen
Cette année, la Cruze sort un autre as de son coffre à gants avec l’arrivée du modèle à moteur turbo diésel, une voiture venant jouer directement dans la chasse gardée de Volkswagen, seul autre constructeur à offrir une telle motorisation dans ce segment. Non seulement ce moulin attire encore plus l’attention sur la Cruze, mais il rejoint une clientèle qui n’avait probablement pas songé à s’acheter cette Chevrolet. Rien de mieux que de s’introduire dans un marché niche pour augmenter sa notoriété.
Alors que Volkswagen commercialise deux versions TDI de sa Jetta, GM propose la Cruze diésel en une seule et unique livrée. Les prix entre les deux protagonistes sont similaires, légèrement sous 25 000 $, mais la Cruze se distingue par un équipement un peu plus généreux. Sous son capot, elle hérite d’un quatre cylindres de 2,0 litres turbocompressé qui développe 151 chevaux à 4 000 tr/min avec un couple de 264 lb-pi. N’ayez crainte, ce moteur est issu d’une architecture européenne et il a largement fait ses preuves à bord d’autres véhicules.
Tout est dans le couple
Ne vous fiez pas à la puissance affichée car, effectivement, les 151 chevaux n’ont rien pour écrire à sa mère. Mais comme c’est le cas dans tous les moteurs diésels, c’est le couple qui est à l’origine des accélérations plus musclées et de l’effet de puissance que l’on perçoit. Voilà une caractéristique dynamique très appréciée des amateurs de motorisation diésel. Même si le moteur perd rapidement son haleine à plus grande vitesse ou à haut régime, il performe bien dans les situations les plus communes, soit les accélérations initiales.
Dans le cas de la Cruze, ce diésel est marié à une transmission automatique à six rapports, cette dernière permettant de bien extirper la puissance tout en favorisant l’économie de carburant. Toutefois, on a remarqué un certain délai parfois dans les changements de rapport, comme si elle était hésitante. Au chapitre des performances, la Cruze turbo diésel exécute le 0-100 km en un peu plus de 8,6 secondes, soit un temps plus rapide que la Volkswagen Jetta TDI équipée de son quatre cylindres 2,0 litres de 140 chevaux.
Et l’économie?
Dans la tête des acheteurs, un moteur diésel égale économie de carburant. C’est vrai, sauf si vous circulez souvent en ville, là où un véhicule hybride est un peu plus intéressant. La situation est inverse sur l’autoroute à vitesse plus élevée, notamment parce qu’un moteur diésel opère à un régime plus bas. Si vous parcourez fréquemment de longs trajets, surtout sur les autoroutes, cette mécanique deviendra rapidement rentable. Durant notre semaine d’essai avec un trajet composé de ville et d’autoroute, nous avons obtenu une moyenne de 6,3 l/100 km, ce qui est très honorable.
À bord, on a droit à un habitacle beaucoup plus joyeux que par le passé. Il y a toujours quelques plastiques durs ici et là, mais l’attention aux détails s’est améliorée. L’aspect est moderne et la partie centrale du tableau de bord, qui regroupe la majeure partie des commandes, est beaucoup moins chargée. Le tout est simple et intuitif. Le volant offre une bonne prise en main et on trouve rapidement une bonne position de conduite. Notre modèle d’essai en mettait plein la vue avec ses nombreux équipements et son système à écran tactile Mylink, mais plusieurs de ces éléments sont optionnels. Le prix de détail de notre Cruze avoisinait 30 000 $. Tout de même.
Design réussi
Beau travail également au chapitre du design. On n’a pas à rougir d’être à bord de la Cruze dont les lignes d’inspiration européenne font son charme. Elle a des traits un peu plus sérieux que certaines rivales d’aspiration plus sportives, mais elle plait à sa clientèle, et c’est l’essentiel. Dans le cas de la livrée à moteur diésel, il n'y a guère de différences, si ce n’est des jantes de 17 pouces à cinq rayons et de l'emblème 2.0 TD vert apposé sur le coffre. Les plus perspicaces remarqueront sans doute quelques éléments supplémentaires améliorant son aérodynamisme, comme les volets de calandre à l’avant et le petit aileron arrière.
Certes, Volkswagen conserve une certaine avance en la matière, notamment avec un produit un peu plus raffiné en général, mais la Cruze diésel saura sûrement trouver son lot d’adeptes.