Cadillac CTS VSport 2014, 420 chevaux de bonheur
Points forts |
|
---|---|
Points faibles |
|
La nouvelle Cadillac CTS a enfin atteint sa maturité! Depuis son lancement en 2002, cette berline ciblait les clients intéressés par les BMW Série 3 et 5 à la fois, sans oublier les Mercedes-Benz des Classe C et E. Avec l’arrivée l’an dernier de la nouvelle ATS compacte qui s’attaque directement aux modèles compacts de luxe (BMW Série 3 et Mercedes Classe C), la CTS est finalement assignée à sa vocation première qui est d’en découdre avec les meilleures intermédiaires de luxe que sont les BMW Série 5 et Mercedes Classe E.
Pour ce faire, les dimensions de la CTS ont été optimisées avec une longueur hors tout augmentée de 127 mm, tandis que l’empattement a progressé de 15 mm. Des révisions esthétiques, notamment un parebrise ancré plus bas et un pavillon abaissé ont pour effet de donner une allure plus sportive à cette voiture. Bien entendu, les lignes de la carrosserie respectent le style inspiré des avions furtifs de l’US Air Force. Les angles aigus et les phares verticaux lui confèrent une allure très spéciale qui semble faire l’unanimité. D’ailleurs, les modèles ATS, CTS et XTS ont tous le même air de famille.
- À lire aussi: Cadillac CTS 2014: élue Voiture de l'année par Motor Trend
- À lire aussi: Cadillac CTS 2014: Une berline à la conquête d'un nouveau marché
Et si vous croyez encore que l’habitacle d’une Cadillac se démarque par des tapis moelleux et un tableau de bord d’une grande banalité, il y a belle lurette que vous n’avez pas pris place dans une « Caddy »! En effet, la planche de bord est d’un design unique et très esthétique. Comme à l’extérieur, les angles sont aigus. L’élément central est la console verticale qui intègre un écran LCD en sa partie supérieure et un espace réservé aux commandes par affleurement, plus bas. Il faut un certain temps pour s’habituer à ces commandes, mais une fois qu’on a compris, c’est mieux que sur certains modèles concurrents. Cependant, le système de commande CUE n’est pas apprécié par tous. Je ne suis pas tellement à l’aise avec ces systèmes, mais, curieusement, mes relations avec CUE ne sont pas trop mauvaises.
La famille CTS comprend un modèle de base activé par un quatre cylindres turbo produisant 272 chevaux et associé à une transmission automatique à six rapports. Le premier moteur optionnel est un V6 atmosphérique de 3,6 litres et 321 chevaux. En version propulsion, il est doté d’une transmission automatique à huit rapports. Si vous optez pour le rouage intégral, la seule transmission est l’automatique à six rapports.
Finalement, le modèle le plus sportif est propulsé par un autre V6 de 3,6 litres à double turbo d’une puissance de 420 chevaux. Il n’est disponible que sur la version VSport. Soulignons que la CTS-V et son tonitruant V8 de 556 chevaux n’ont pas été reconduits. Du moins pour l’instant puisque la direction de Cadillac promet une CTS-V d’ici quelques mois.
En attendant, le VSport est le modèle le plus sportif de la gamme CTS et il est équipé en conséquence.
Équipé pour performer
Il ne suffit pas de placer un moulin de 420 chevaux sous le capot d’une voiture pour en faire une sportive équilibrée. Il faut que les éléments de la suspension, de la direction et les pneumatiques soient également de la partie, sans oublier les freins.
En premier lieu, il faut préciser que la plateforme de toutes les CTS se démarque par sa sophistication et sa rigidité. Les ingénieurs ont pris la plateforme de la nouvelle ATS dévoilée l’an dernier et ont révisé ses dimensions tout en apportant les corrections rendues nécessaires par un empattement et une carrosserie allongés.
Quant à la version VSport, elle circule sur des roues de 18 pouces sur lesquelles on a monté des pneus Pirelli P Zero 245/40R18 à l’avant et 275/35R18 à l’arrière. En outre, les suspensions avant et arrière sont plus rigides, les freins à disque Brembo haute performance ont des étriers en aluminium, le système de refroidissement est pour usage intense en plus d’un différentiel électronique à glissement limité. Aussi, le rapport de la direction est moins démultiplié, tandis que la suspension à réglage variable Magnetic Ride possède un mode haute performance.
Bien entendu, le VSport offre toutes les autres caractéristiques propres aux autres modèles CTS : système de gestion électronique CUE, système d’avertissement d’obstacle, régulateur de croisière à distance préréglé, avertisseur de voie, éclairage avant adaptatif, etc. Bref, la liste est longue. Par ailleurs, la finition et la qualité des matériaux sont à la hauteur de la catégorie.
L’héritage du Nurburgring
Il y a quelques années, si quelqu’un avait suggéré de peaufiner le comportement routier d’une Cadillac sur le légendaire circuit du Nürburgring en Allemagne, on lui aurait montré la porte ou on aurait appelé les infirmiers. Mais les choses ont tellement changé dans cette division de General Motors que le développement de nouveaux modèles sur le circuit allemand est monnaie courante. Les ingénieurs qui ont développé les CTS et CTS VSport mentionnent qu’ils ont effectué des centaines de tours sur le circuit allemand afin de collecter les données et concevoir la meilleure voiture possible en fait de comportement routier.
Lorsqu’on prend le volant de la CTS VSport, il ne faut que quelques kilomètres pour se convaincre que ces efforts ont porté leurs fruits. Mais parlons du moteur avant tout : avec son double turbo, son injection directe et son calage infiniment variable, la puissance arrive à bas régime et est livrée quasiment jusqu’au régime limite de 6 500 tours/minute. Soulignons au passage que compte tenu de la nature pointue de ce moulin, l’essence super est exigée. La transmission automatique à huit rapports, une première chez GM, est d’un fonctionnement impeccable avec des passages de rapport très rapides. La présence de palettes placées derrière le volant permet d’accélérer les changements de vitesse.
Le moteur ne se fait pas prier pour monter en régime et les temps d’accélérations sont impressionnants avec un chrono de 4,7 secondes pour boucler le traditionnel 0-100 km/h. Mais il y a plus que les performances du moteur. Cette Cadillac fait preuve d’un excellent équilibre, avec une tenue de route neutre dans les virages, une direction précise et directe tandis que les puissants freins Bembo sont efficaces et fort résistants à l’échauffement. On ne peut que constater que les essais routiers effectués sur le circuit du Nürburgring ne sont pas du pipo.
La CTS ordinaire a déjà remporté le titre de « Voiture de l’année », décerné par le magazine Motor Trend, et puisque la CTS VSport est encore meilleure, il est facile de conclure que cette berline est fort impressionnante.