Chevrolet Tahoe, l'année du grand changement
Le marché des gros VUS au Québec n’est pas le plus important qui soit. Mais, chez nos voisins du Sud et même dans certaines autres provinces du Canada, c’est une autre affaire. Et puisque General Motors domine toujours ce créneau, il était crucial de renouveler toute la gamme afin de conserver ce titre. Par ailleurs, même si ce marché
a connu un sérieux ralentissement avec la hausse des prix du pétrole, l’hégémonie de General Motors demeure la même avec plus de 50 pour cent du marché. Détail intéressant, la qualité et l’économie de carburant ont guidé le travail des développeurs des nouveaux Tahoe, Suburban et Yukon.
Et par qualité, je ne parle pas uniquement d’une finition plus soignée. Cela cible également la mécanique et le châssis. C’est ainsi que ce dernier a vu sa rigidité en torsion être accrue de 49 pour cent en raison de l’utilisation de longerons fermés. Cela permet d’offrir un ancrage plus rigide aux suspensions avant et arrière qui ont été redessinées. À l’avant, les ingénieurs ont opté pour un ensemble intégrant l’amortisseur dans le ressort hélicoïdal alors que l’essieu rigide arrière est relié à des liens multiples. La voie est également plus large tandis qu’une nouvelle direction à pignon et crémaillère fait son apparition sur tous les modèles. Le freinage a été souvent un point faible de cette famille de gros bras. Pour remédier à la situation, les freins ont été complètement redessinés avec des disques plus gros aux quatre roues et un système ABS Bosch 8,0 de la toute dernière génération. Enfin, tous les modèles sont dotés du système Stabilitrak de contrôle électronique de stabilité. Il est spécialement programmé pour détecter tout mouvement vertical associé à un capotage et éviter les tonneaux. La famille « gros VUS » propose des pneus de 17 pouces en équipement de série, mais il est possible de commander des roues de 20 pouces en option.
Opération design
Puisqu’il s’est avéré que la silhouette de tous ces véhicules plaisait, il n’était pas question de se lancer à l’aventure avec des designs trop innovateurs qui auraient eu pour effet d’irriter une clientèle réputée fidèle. Par contre, les stylistes ont raffiné le dessin de la caisse, épuré les angles et tendu les tôles afin de donner une allure plus allégée. Il est important de souligner que les interstices entre les divers éléments de la carrosserie ont été fortement amenuisés. Bref, qu’il s’agisse d’un Tahoe, Suburban ou Yukon, le résultat est positif. De plus, ces véhicules ont l’air plus petit qu’ils ne le sont en réalité. Une perception qui est certainement avantageuse en cette période. Et le coefficient aérodynamique est également meilleur, ce qui a un effet positif sur la consommation de carburant.
L’habitacle a aussi eu droit au traitement de qualité. Les plastiques bon marché ont été éliminés et le tissu du pavillon n’est plus en « poil de souris ». Il est certain que la qualité de la finition a de beaucoup progressé. Le tableau de bord est tout nouveau et nettement plus élégant que précédemment alors qu’on avait l’impression d’être dans une camionnette. Par contre, l’utilisation d’appliques en bois synthétique n’est pas la trouvaille du siècle, mais à chacun ses goûts. L’habitabilité a également progressé puisque, même si les dimensions extérieures n’ont pratiquement pas augmenté, l’habitacle est plus spacieux. Selon les modèles, on peut commander une troisième rangée de sièges, de deux ou trois places. Cette troisième rangée n’est pas des plus spacieuses, mais elle est beaucoup plus « vivable » que dans bien d’autres véhicules de même acabit ! Et il est possible de s’offrir la motorisation électrique des sièges de la seconde rangée afin d’accéder aux places arrière.
Place aux moteurs
Qui dit véhicule utilitaire dit nécessairement groupe propulseur. Une motorisation appropriée fait toute la différence lorsque le temps est venu de faire appel au côté fonctionnel ou sport de ces véhicules. Le moteur de base est un moteur V8 de 5,3 litres de 320 chevaux qui est offert sur les modèles deux roues motrices. Curieusement, si vous optez pour un modèle 4X4, c’est un moteur de même cylindrée mais avec bloc en aluminium qui équipera votre VUS. Par contre, la puissance est de 310 chevaux. Ces deux moteurs sont équipés du système de cylindrée variable qui désactive quatre cylindres lorsque le véhicule est lancé ou roule sur une grand-route. Les deux sont également disponible en version E-85, c’est-à-dire fonctionnant à l’éthanol. Si vos besoins nécessitent un plus gros moteur, vous pourrez alors opter pour le tout nouveau moteur V8 6,0 litres en alliage léger dont la puissance est de 366 chevaux, Ce moteur est le premier moteur de camionnette à soupapes en tête à proposer le calage infiniment variable des soupapes. Par contre, les Yukon Denali et Yukon XL Denali sont équipés d’un moteur V8 de 6,2 litres de 380 chevaux et 417 livres pied de couple associé à une transmission automatique à six rapports.
Tous ces changements ont des répercussions sur la route. Nous avons eu l’opportunité de piloter un Yukon et son homogénéité en la matière nous donnait l’impression d’être au volant d’une grosse familiale. La suspension est confortable, le moteur V8 de 5,3 litres juste ce qu’il faut tandis que la désactivation des cylindres est vraiment imperceptible. La direction est toujours un peu trop assistée, mais cela peut s’avérer un avantage en conduite hors route. Bref, en format gros (Tahoe et Yukon) ou extra gros (Suburban et Yukon XL), ces VUS renouvelés sont la preuve que GM est capable du meilleur.
feu vert
Silhouette plus raffinée
Moteurs moins gourmands
Finition en progrès
Tenue de route
Habitacle confortable
feu rouge
Gabarit encombrant
Visibilité 3/4 arrière
Pas de moteur hybride
Seuil du coffre élevé