Fiat 500L 2014: Style éclaté mais pratique !
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Lorsque Fiat a annoncé l’arrivée sur le marché d’une version allongée de la 500, plusieurs se demandaient bien comment les stylistes allaient réussir à allonger une silhouette initialement créée pour une petite voiture. De là à imaginer le pire, il y avait un pas que plusieurs ont franchi allégrement. Je m’étais gardé une petite gêne à ce sujet et j’étais heureux de l’avoir fait quand la 500L a été dévoilée au Salon de l’auto de Genève en mars 2012.
Les stylistes ont réussi, du moins à mon avis, à conserver une filiation visuelle avec la 500 en retenant certains éléments de la section avant tout lui donnant ce petit air à part qui plait à certains et pas du tout à d’autres. On a évité l’allure Les Cadets de l’espace de la Fiat Multipla et on se démarque quand même assez bien de la Mini Cooper Countryman qui est sa concurrente directe tant sur le plan visuel qu’au chapitre des dimensions. Cependant, la Fiat possède un avantage de 39 chevaux sur sa rivale germano-britannique.
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Plus, plus, plus…
Même si on l’identifie comme faisant partie de la famille des modèles 500, la version L fait appel à la plateforme élargie de la 500. En fait, elle est plus longue de 70 cm par rapport à la 500 et elle est également plus large de 15 cm et plus haute de 15 cm. Quant à l’empattement, il est de 261 cm, soit 31 cm de plus que la 500. Toujours au chapitre des différences entre ces deux modèles, la 500 est assemblée au Mexique tandis que la « L » est produite à l’usine Fiat de Kragujevac en Serbie.
Grâce à ses dimensions accrues, il n’est donc pas surprenant de trouver tout l’espace dont on a besoin tant aux places avant qu’à l’arrière. Les sièges avant sont d’un beau design mais pourraient offrir un meilleur support latéral et pour les cuisses. Mais c’est surtout la banquette arrière qui impressionne, car même une fois le siège du conducteur reculé à ma position de conduite normale – je mesure 1,90 m –, il y avait encore beaucoup de place pour les jambes du passager arrière. Le dossier arrière est de type 60-40. De plus, ces deux sections basculent vers l’avant ajoutant à la polyvalence de la soute à bagages. Soulignons au passage que la visibilité est excellente. Le fait d’avoir placé une vitre avant latérale entre les piliers A et B donne une grande luminosité. Et cette impression sera accentuée si vous optez pour le toit panoramique qui fait presque toute la longueur du véhicule.
Puisque le tableau de bord est plus large que celui de la 500, les stylistes n’ont pas été obligés de dessiner des cadrans de type « deux dans un ». Le compte-tour et l’indicateur de vitesse sont à chiffres noirs sur fond blanc. Ils sont séparés par les jauges de carburant et le thermomètre dans la partie supérieure centrale et un écran d’information en plein centre. J’ai constaté que les deux cadrans principaux sont un peu trop espacés et selon certains réglages du volant, ils sont partiellement bloquées. Les commandes de la climatisation sont intuitives et très simples. Soulignons la présence de deux coffres à gants, de prises USB/SD/AUX et d’un large repose-pied. Finalement, l’écran affichant les systèmes Uconnect et de navigation est de bonnes dimensions et la gestion des programmes très simple.
Éléments connus
La fiche technique ne soulève aucune interrogation ou surprise. La suspension avant est à jambes de force, tandis qu’on a retenu la poutre déformante pour l’arrière. Le moteur 1,4 litre MultiAir Turbo est le même que celui utilisé sur la 500 Abarth. Il produit 160 chevaux et 184 lb-pi de couple. Il surpasse à ce chapitre la Mini Countryman. Pour l’instant, deux transmissions sont au programme. De série, la voiture est équipée d’une boite manuelle à six rapports, mais une transmission automatique à double embrayage et six rapports est offerte en option. Un peu plus tard, une boite automatique conventionnelle viendra s’ajouter au catalogue.
Compte tenu des dimensions relativement petites de la voiture et des 160 chevaux du moteur, on serait porté à croire que les accélérations vont être sportives. Elles sont plus qu’adéquates avec un temps de 9,2 secondes pour réaliser le 0-100 km/h, mais rien pour s’exciter trop, trop. En fait, l’accélération initiale est bonne pour s’assagir par la suite.
J’ai pu essayer les deux transmissions offertes et j’ai parcouru beaucoup plus de kilomètres avec la transmission automatique à double embrayage. Celle-ci n’a pas la même instantanéité et le même rendement que celles proposées par Audi et Volkswagen, mais c’est quand même fort acceptable. Toutefois, lorsqu’on tente d’accélérer au départ avec trop d’insistance, la transmission hésite quelque peu puis passe immédiatement au second rapport. Cependant, en usage quotidien, j’ai apprécié cette boite, bien que la plupart des observateurs sont d’avis que la boite automatique conventionnelle sera la plus choisie une fois qu’elle sera disponible.
Sur la route, la 500L se comporte honorablement. En premier lieu, son empattement plus long assure un meilleur confort qu’avec la 500. En second lieu, les amortisseurs offrent un bon compromis entre le confort et la tenue de route. Finalement, c’est une citadine qui est beaucoup plus adaptée à la conduite sur les autoroutes que la 500. Un élément à prendre en considération étant donné que quatre adultes bénéficient d’un niveau de confort surprenant compte tenu des dimensions extérieures.
Bref, la 500L est une voiture d’allure éclatée, dotée d’un habitacle spacieux et pratique tout en ayant une tenue de route honnête. Et j’allais oublier : on peut choisir entre dix couleurs de carrosserie et trois couleurs de toit! Une fois qu’on sait cela…