La loi contre les courses de rue n'a pas encore l'effet dissuasif attendu

Un an, jour pour jour, après son adoption, la loi ontarienne contre les courses de rue n'a pas eu l'impact dissuasif que les autorités anticipaient, et le nombre de saisies quotidiennes de véhicules ne diminue pas autant que prévu.

La loi donne aux policiers le pouvoir de confisquer immédiatement le véhicule de tout conducteur pris à rouler à 50 km/h au-dessus de la limite de vitesse et de le reléguer à la fourrière pendant une semaine, en plus d'autoriser des amendes pouvant atteindre 10 000 $. Les autorités s'attendaient à ce que le message passe rapidement, mais tel n'est pas vraiment le cas.

Immédiatement après l'adoption de la loi, les policiers procédaient à près de 40 saisies par jour, en moyenne. La tendance actuelle est d'environ 23 saisies quotidiennes. A ce rythme, plus de 10 000 automobilistes auront été interceptés d'ici la fin de l'année. Jusqu'à la fin de la semaine dernière, 8459 conducteurs avaient été accusés en vertu de la loi provinciale qui interdit les courses de rue, dont certains à deux, voire trois reprises.

Même si les conducteurs n'ont pas encore bien saisi le message, le commissaire de la police provinciale, Julian Fantino, considère toujours la loi comme un succès et entend bien continuer sur la même lancée.

Pourtant, seulement environ 41 pour cent des causes entendues en cour ont donné lieu à une condamnation en vertu de cette législation.

Au 31 août dernier, les tribunaux avaient traité 2896 accusations et 39 pour cent d'entre elles avaient été réduites à d'autres accusations, comme l'excès de vitesse. Vingt pour cent des accusations se sont conclues par un retrait, une suspension, un rejet de l'accusation, ou encore un acquittement.

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