Toyota RAV4 2013: Du bonbon sans sucre
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Véhicule populaire s’il en est un chez Toyota, le RAV4 a connu une refonte en profondeur pour 2013. D’aucuns peuvent voir des ressemblances avec le Honda MDX de la génération précédente, surtout au niveau des phares. C’est loin d’être un reproche puisque je trouve le résultat mieux réussi chez Toyota. La partie arrière est unique avec un renflement horizontal juste dessous la lunette. Le style – plus contemporain qu’avant – ne casse rien mais n’est pas désagréable et respecte les normes de l’heure.
L’habitacle est du même moule. On n’en garde pas un souvenir passionné, mais on n’a pas envie de s’en extraire en toute hâte comme dans un film d’horreur. La plupart des matériaux sont de belle facture quoique certains plastiques, dont celui imitant de la fibre de carbone sur le dessus de la console, sont assez ordinaires. Lors de notre semaine d’essai, certaines personnes n’ont pas apprécié la partie inclinée du tableau de bord recouverte de cuir et affichant fièrement ses surpiqures. L’auteur de ces lignes, si ça vous intéresse, a bien aimé, lui. Les jauges sont faciles à consulter et plutôt jolies avec leur éclairage bleuté la nuit venue. Les boutons sont gros et on les repère rapidement, ce qui est de plus en plus rare dans cette ère où la sécurité fait foi de tout.
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Quelle belle route…
J’ai eu l’occasion de me taper l’infinie autoroute 401 jusqu’à Toronto et de revenir par cette même fastidieuse ligne asphaltée au volant d’un RAV4 Limited AWD. Excusez du peu. Les sièges s’avèrent très confortables même après plusieurs heures au volant et c’est bien davantage ma vessie qui dictait mes arrêts plutôt que mon dos. Les places de la deuxième rangée offrent un excellent dégagement pour la tête et les jambes. Le seuil très bas du coffre aide au chargement d’objets lourds. L’ouverture du coffre est grande et la manipulation du hayon, facile.
La console centrale n’est pas trop large donc elle n’empiète pas sur l’espace vital et les deux porte-gobelets ont été très utiles pour le périple ontarien. Un pour l’indispensable café format moyen et l’autre pour le cellulaire, le paquet de gomme et le petit change. La visibilité vers l’arrière et les trois quarts arrière n’est pas terrible, mais c’est devenu la norme dans cette ère où la sécurité fait foi de tout. Me semble avoir déjà écrit ça…
Lors de mon périple dans la ville reine, le GPS m’a été bien utile, même s’il n’est pas à jour. La nouvelle autoroute 30 et son poste de péage, par exemple, n’y sont pas et pendant de nombreux kilomètres, je me promenais dans le vide virtuel. Parmi les autres commentaires que j’ai notés, il y a la clenche de la trappe à essence difficile à atteindre quand on est assis et le frein à main qui aurait eu avantage à se retrouver au pied et ainsi libérer de l’espace sur la console. Mais n’allez pas croire qu’il n’y a pas suffisamment d’espaces de rangement. C’est juste que plus on en a, mieux c’est!
Exit le V6!
Peu importe le modèle, le RAV4 est mû par un quatre cylindres de 2,5 litres de 176 chevaux et 172 livres-pied de couple. Ne cherchez plus le V6, il n’est plus là. Les modèles LE et XLE n’ont droit qu’aux roues avant motrices tandis que tous les autres reçoivent un rouage intégral. La seule transmission offerte est une automatique à six rapports.
Durant ma semaine d’essai où j’ai parcouru plus de 1 100 km, j’ai obtenu une moyenne générale de 10,0 l/100 km. Mon périple torontois, effectué à une vitesse quasi constante de 118 km/h s’est soldé par 8,3 l/100 km. Sans doute que si les limites de vitesse avaient été respectées, la moyenne pour cette portion de l’essai aurait pu être de 7,8 ou 8,0 l/100 km. Lorsque le régulateur de vitesse était activé à 118 km/h, la transmission avait tendance à rétrograder trop facilement sur le 5e rapport et même, à l’occasion, sur le 4e, ce qui devenait irritant à la longue. Sinon, son travail est tout à fait transparent et en aucune occasion je n’ai ressenti le besoin de changer les rapports manuellement. Puisque j’ai eu le véhicule en plein été et que j’ai conduit sur une surface parfaitement sèche tout le temps, le rouage intégral s’est avéré parfaitement inutile. Par contre, en hiver, ce type de rouage est particulièrement apprécié. Et pour les situations vraiment corsées, il est possible de verrouiller le rouage pour que le couple soit expédié également entre les roues avant et arrière. En plus, les 2 000 et quelques dollars supplémentaires exigés pour une version AWD par rapport à une version équivalente à roues avant motrices sera repris lors de la revente.
Neutre
Sur la route, aucune surprise, bonne ou mauvaise. L’habitacle est confortable et silencieux. La direction est suffisamment précise pour ne pas demander de corrections fréquentes sur l’autoroute. Par contre, et c’est le cas de plusieurs directions à assistance électrique, elle n’aime pas être brusquée. En virages, la tenue de route est plus que suffisante pour le commun des mortels, le roulis est bien maitrisé mais comme les sièges retiennent peu, l’envie de s’exciter passe rapidement. De toute façon, les différents systèmes de contrôle de la traction ou de la stabilité latérale interviennent au moindre écart. Sur une surface glacée, leur intervention doit être à peu près constante…
Le RAV4 est un véhicule typiquement Toyota. Beau sans être transcendant, il se comporte de façon plus sécuritaire qu’excitante. Il est bien entendu aussi fiable qu’un Toyota puisse l’être. Durant ma semaine d’essai, j’ai apprécié chaque minute passée à son volant. Pourtant, dès que j’ai remis les clés, je l’avais déjà oublié. Mais ça, c’est juste moi...