Hyundai Accent 2013: Hiver comme été
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Il n’y a pas si longtemps, la Hyundai Accent se vendait essentiellement en raison de son prix très compétitif. Les gens ne tenaient pas compte de sa silhouette assez simpliste et de sa mécanique plus bruyante que performante. Le choix de ce modèle était également basé sur sa fiabilité. La voiture n’était pas compliquée, parfois élémentaire, mais généralement robuste. Et quand on achète un véhicule pour des raisons économiques, on n’a pas l’intention de passer beaucoup de temps au garage et d’investir dans de couteuses réparations. C’était donc un argument de poids.
La situation a cependant changé avec l’arrivée en 2011 d’un modèle 2012 nettement plus élégant, surtout le modèle cinq portes, qui bénéficiait d’une mécanique complètement renouvelée. On est passé de la mécanique quasiment désuète à une motorisation beaucoup plus intéressante. C’était une belle occasion pour en savoir davantage sur ce modèle.
Depuis la fin de mars, nous avons parcouru plus de 4 500 km au volant d’une GLS équipée de la boite automatique à six rapports de type manumatique. Comme sur toutes les versions de l’Accent, celle-ci est propulsée par un moteur quatre cylindres de 1,6 litre produisant 138 chevaux et un couple de 123 lb-pi. Ce qui est dans la bonne moyenne pour la catégorie. Ce même moteur propulse la version de base du Hyundai Veloster, un hatchback quatre portes doté d’une porte arrière à droite seulement.
Unanimité sur la silhouette
Alors que le style de la version précédente de l’Accent s’attirait des commentaires plus ou moins élogieux, ce fut une tout autre histoire avec notre voiture d’essai. En effet, les personnes qui l’ont examinée ou qui ont pris place à bord n’ont eu que des commentaires positifs quant à la silhouette et au design intérieur. Ce petit hatchback n’a rien à voir avec un modèle économique, du moins en apparence. Son profil est moins audacieux que celui du Veloster avec qui il partage sa plateforme, mais c’est vraiment plus équilibré que ce dernier et la présence du hayon arrière permet de transporter des objets encombrants. Les phares avant en forme d’amande qui se prolongent sur les ailes, l’arrière tronqué avec ses imposants feux sculptés sont des éléments qui accrochent le regard.
L’habitacle a eu également droit à de bons commentaires. Alors que plusieurs sous-compactes sont dotées d’une planche de bord terne et dépouillée, celle de l’Accent est non seulement élégante mais d’une ergonomie de bon aloi. Un petit écran d’information au centre de celle-ci vient rompre la dictature des boutons. Les gens qui ont conduit cette sous-compacte ont bien apprécié la prise USB qui leur permettait d’écouter la musique de leur lecteur MP3 ou encore de recharger leur téléphone cellulaire.
Tous ceux qui ont pris le volant ont également aimé les deux principaux cadrans indicateurs qui sont faciles de consultation avec leurs chiffres blancs sur fond noir. Enfin, les commandes de la radio et du régulateur de croisière montées sur les rayons du volant se sont révélées très pratiques. Cela aurait été parfait si les plastiques de la planche de bord n’avaient pas été si durs. Mais c’est la norme dans cette catégorie. Les sièges avant se sont révélés confortables lors de trajets relativement longs, tandis que les places arrière sont assez restreintes.
Hiver comme été
Puisque cet essai a débuté à la fin du mois de mars et que le printemps a été tardif nous avons essuyé quelques fortes chutes de neige. De plus, la température a été anormalement froide pour la période. C’était peut-être désagréable pour la majorité des gens, mais cela nous a permis d’apprécier les qualités hivernales de notre Hyundai.
Nous n’avons eu aucun ennui à circuler dans la neige profonde et la voiture a démontré une bonne traction dans ces circonstances. Il est vrai que la performance des pneus d’hiver entre en ligne de compte, mais cela souligne également l’équilibre général de la voiture. Quant aux pneus, justement, il s’agissait de Continental ContiWinter Contact qui ont très bien performé. Il faut de plus ajouter que le train roulant s’est révélé très robuste après avoir franchi des centaines de nids-de-poule.
Compte tenu de l’état neuf de la voiture lorsque nous en avons pris possession, aucun pépin mécanique n’est survenu tout au long de ses premiers milliers de kilomètres. Cependant, certains essayeurs ont souligné que le moteur prenait parfois un peu de temps à se mettre en marche. Par « un peu de temps », il s’agit d’une fraction de seconde de plus que la moyenne. Ce léger délai par temps froid s’explique par le fait que ce moteur recourt à un système d’injection directe. Mais il faut vraiment être pointilleux pour l’avoir remarqué.
En conduisant, on note l’agilité de la voiture dans la circulation et la rapidité de la boite automatique qui passe les rapports sans trop de secousses. L’intégrité et la solidité de la caisse sont également à souligner. Toutefois, l’insonorisation pourrait être améliorée mais cela n’a posé de problème à personne. Par contre, certains conducteurs plus audacieux ont trouvé que la voiture atteignait vite ses limites en terme de tenue de route lorsqu’elle était conduite assez rapidement.
À l’usage, la carrosserie cinq portes à hayon de notre Accent a permis de transporter des objets les plus divers. Cependant, une fois les dossiers arrière abaissés, le plancher n’est pas complètement plat. Il subsiste une petite surélévation qui empêche de faire glisser les objets.
Avec un peu moins de 5 000 km au cadran, cette Hyundai n’a pas failli à la tâche et se révèle une voiture élégante, pratique, fiable jusqu’à preuve du contraire et son agrément de conduite n’est pas à dédaigner. Enfin, la consommation moyenne a été d’un peu plus de 7,0 litres aux 100 km, ce qui n’est pas mal compte tenu de la température pour le moins hivernales de notre printemps.