Lincoln MKZ 2013, le renouveau chez Lincoln ?
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Il semble que depuis des années, la gamme Lincoln se cherche; elle qui pourtant, était par le passé signe de prestige et de réussite. Force est d’admettre que contrairement à GM avec sa division Cadillac, Ford n’est pas parvenu à rajeunir l’image de sa luxueuse marque et à se départir de son étiquette vieillotte qui lui colle à la peau depuis des années. Un changement dans la perception des acheteurs débute bien souvent avec les produits et pour Lincoln, cela n’a pas été concluant ces dernières années.
Il faut tout d’abord comprendre qu’avec ses démêlés financiers d’il y a quelques années, la relance de Ford passait principalement par les voitures, les VUS et les camionnettes Ford. On a doncvolontairement mis de côté Lincoln pour se concentrer sur les gammes principales. Tant qu’à faire les choses à moitié, aussi bien attendre et les faire de la bonne manière! Alors que Ford est de retour sur les rails, ce dernier s’attaque maintenant à sa division Lincoln et compte bien lui redonner ses lettres de noblesse.
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Un style modernisé
La nouvelle ère chez Lincoln est lancée avec l’arrivée du Lincoln MKZ 2013, feu la Zéphir, la première des quatre nouveautés à être introduites chez Lincoln d’ici 2015. Présentée en première canadienne au dernier Salon de l’auto de Montréal, le MKZ 2013 annonce les nouvelles orientations de la marque en termes de style. En fait, elle est la première issue du studio de design dédié à la marque. Au premier coup d’œil, elle est jolie, très jolie. Son plus grand succès? Même si l’on n’est plus très jeune, on n’a pas l’impression d’être au volant d’une Lincoln du passé, ce qui est déjà bon signe.
Le credo du nouveau style de la voiture est baptisé « simplicité élégante ». On prétend vouloir allier sophistication, tout en conservant une certaine simplicité et c’est réussi. Tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, la voiture n’est pas surchargée. L’élément le plus typique est incontestablement la calandre incorporant une grille à aile fendue, véritable symbole de Lincoln. L’arrière est tout aussi admirable avec sa bande de feux à DEL qui traverse le véhicule.
Trois motorisations, deux rouages
Sous le capot du MKZ, on retrouve des composantes mécaniques déjà bien connues. Alors que la Fusion est livrée de série avec un quatre cylindres turbocompressé de 1,6 litre, on boude ce moteur d’entrée de gamme dans le cas de Lincoln pour commencer avec le quatre cylindres EcoBoost de 2,0 litres. Ce moteur, suralimenté, développe une puissance de 240 chevaux pour un couple de 270 lb-pi et est jumelé à une transmission automatique à six rapports qui envoie l’énergie aux roues avant. Plusieurs amateurs ont été étonnés de retrouver un quatre cylindres à bord d’une telle voiture, mais que voulez-vous, c’est la tendance.
Si jamais vous ne pouvez-vous faire à l’idée d’avoir sous le capot une cavalerie aussi réduite ou si vous désirez bénéficier d’un rouage intégral, il vous faut alors opter pour le six cylindres de 3,7 litres, ce dernier déploie une puissance de 300 chevaux pour un couple très légèrement supérieur au 2,0 EcoBoost, 277 lb-pi. La bonne nouvelle, c’est que la consommation n’est pas trop en hausse, surtout que le quatre cylindres a tendance à consommer plus que les chiffres annoncés lorsque l’on adopte une conduite plus enthousiaste.
Tout comme c’est le cas avec la Fusion, une livrée à motorisation hybride est aussi offerte, équipée d’un moteur quatre cylindres à cycle Atkinson de 2,0 litres jumelé à un moteur électrique de 88 kW et d’un ensemble de batteries. On obtient une puissance combinée de 188 chevaux, mais c’est surtout l’économie de carburant qui retient l’attention avec un chiffre combiné de 4,2 l/100 km. Dans la réalité, attendez-vous à beaucoup plus.
Un sentiment de déjà vu
Alors que nous effectuons l’essai de la Ford Fusion la semaine précédente, nous avons un sentiment de déjà vu lorsque nous sommes montés à bord du Lincoln MKZ. Les commandes dans les portières, la présentation du MyFordTouch et quelques autres éléments à bord ne sont pas sans nous rappeler la Fusion. Ford n’est pas le seul coupable, nous sommes à l’ère des plates-formes partagées et des réductions de coûts.
Le MKZ se démarque toutefois par ses commandes tactiles à glissière qui, comme un iPod, vous permettent de contrôler notamment le volume en glissant le doigt de gauche à droite. Du reste, on apprécie la présentation des différentes composantes. Le tout est sobre et simple.
Au volant
Une fois bien positionné dans le siège du conducteur, on est enchanté par l’excellente vision tout autour. Le tableau de bord avancé et bas et le capot qui plonge facilitent la vision, et on voit toujours bien la route. Quant aux sièges, ils sont tout aussi confortables ceux qui équipaient les Lincoln Town Car, mais ils procurent un soutien de loin supérieur.
Le non-initié aurait certainement de la difficulté à faire démarrer le moteur ou même à engager la marche avant. La voiture ne dispose pas d’ignition, ni de levier de vitesses traditionnel. On a plutôt placé six boutons à gauche du tableau de bord qui permettent de démarrer le moteur ou de sélectionner les différents modes d’embrayage. C’est peu commun, mais on a au moins le mérite de libérer de l'espace entre le siège du conducteur et celui du passager.
Une fois sur la route, on remarque immédiatement le silence de roulement de la voiture. On a travaillé l’insonorisation et le tout est perceptible en apercevant l’épaisseur des vitres. Nous avons mis à l’essai le moteur quatre cylindres suralimenté qui brillait par sa puissance disponible à bas régime. Enfoncez l’accélérateur et la voiture se lance sans délai. Il est difficile de dire que ce moteur ne convient pas à la tâche. Son seul défaut : il ne peut être jumelé au rouage intégral.
Il est possible de personnaliser la conduite de la voiture grâce au système Lincoln Drive Control. Ce dernier qui comprend trois modes (Sport/Normal/Comfort) optimise la conduite selon vos gouts en orchestrant automatiquement les ajustements de la suspension, de la direction, du moteur et de la transmission.
Ce nouveau MKZ n’a effectivement rien à voir avec les modèles du passé. Malgré tout, il faudra du temps et quelques autres modèles tout aussi intéressants afin de modifier la perception que les gens ont de la marque. Voilà beaucoup de travail en perspective!