Fiat 500L 2014, la deuxième vague d'italiennes débarque
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Elle a conquis l’Amérique du Nord à son arrivée en 2011, et voilà qu’une nouvelle vague d’autos italiennes débarque sur le continent cette année. Quatre versions de la 500L rejoignent la famille 500, regroupant maintenant 5 modèles distincts dans cette gamme. Pour plusieurs, le « L » du nom sera interprété par « Large », mais chez Fiat, cette lettre prend plusieurs autres sens, dont levier, léger, litre et… loft!
Les concepteurs de la 500L se sont effectivement amusés à créer la voiture autour de ces facettes, et notamment celle de « loft » pour signifier que l’habitacle de la 500L vise à reproduire l’ambiance d’un loft, c’est-à-dire un environnement à aire ouverte où il fait bon vivre. Et le résultat s’aligne parfaitement avec le concept puisqu’à l’intérieur de la voiture, on ne ressent aucun sentiment de claustrophobie. Au contraire, la généreuse surface vitrée et la présence du toit ouvrant double nous donnent l’impression de voyager à ciel ouvert. Il faut également mentionner l’ingénieuse idée de scinder le pilier A en deux pour y insérer une vitre, permettant d’offrir une vue panoramique aux passagers avant.
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Plateforme différente
Les plus perspicaces remarqueront sûrement que l’extérieur de la 500L ne reprend pratiquement rien de la petite 500. Seule la partie avant montre quelques ressemblances, mais à partir du parebrise, ce sont de nouvelles courbes qui se dessinent. Avec son architecture à cabine avancée, la 500L exhibe une silhouette bien proportionnée et originale qui ne passe pas inaperçue. Évidemment, l’ajout de portières supplémentaires a exigé un étirement de plus de 66 centimètres, d’où la nécessité d’emprunter un châssis Fiat plus long que celui de la 500. Ce choix de plateforme permet donc d’allonger la voiture mais également de lui octroyer 15 cm de plus en largeur et en hauteur.
L’expansion prise par la 500L lui donne 42 % plus d’espace que la 500, et ce sont les places arrière et le coffre qui en bénéficient le plus. Le dégagement aux jambes pour les passagers arrière surprend et reste suffisant même lorsque le siège avant est reculé au maximum. Les surfaces vitrées latérales, pratiquement à la verticale et la hauteur importante du toit procurent un dégagement à la tête bien au-dessus de celui des concurrents. Trois passagers adultes peuvent s’installer confortablement sur la banquette arrière sans problème. L’assise haute permet d’éviter la sensation d’être enfoncé dans le siège, mais sa conception élimine pratiquement tout soutien latéral. Les dimensions généreuses profitent également au coffre qui engouffre une grande quantité de bagages, il est de loin supérieur à la concurrence.
Le cœur de l’Abarth
Le gain de poids entrainé par l’ajout de la lettre « L » a été judicieusement compensé en installant sous le capot le moteur de la puissante Abarth. Le petit 4 cylindres de 1,4 litre turbo permet de déplacer aisément la 500L, lui qui développe 160 chevaux, soit 39 de plus que sa rivale, la Mini Cooper Countryman. Fiat offre le choix de deux transmissions à 6 rapports, une manuelle de série sur toutes les versions et l’autre automatique à double embrayage en option. Cette dernière, bien qu’elle soit automatique, tend à émuler le fonctionnement d’une transmission manuelle. Le passage des rapports se fait promptement et la boite s’adapte très bien à la conduite un peu plus sportive.
Le lancement de cette nouvelle venue nous a prouvé le sérieux du constructeur. Malgré quelques défauts mineurs, la conception générale de la voiture ne montre pratiquement aucune faille et semble avoir été réalisée avec le plus grand soin. La position de conduite haute favorise une visibilité optimale et les ajustements s’effectuent rapidement sans trop de difficultés. La présentation du tableau de bord diffère de la 500 mais propose tout de même un bel agencement de contrôles, facilement accessibles. Un ensemble de départ permet même d’obtenir sans frais le système audio Beats by Dr. Dre sur la version Sport de même que le toit vitré double sur la version Lounge.
Belle réussite
Chrysler Canada nous a invités sur les routes de Baltimore afin de faire un essai plus exhaustif de la voiture. Un parcours constitué de sections d’autoroute, de routes de campagne et de slaloms urbains nous a permis de découvrir d’impressionnantes qualités. Le plus étonnant est certainement la remarquable insonorisation du véhicule que procure la rigidité structurelle du châssis, mais également l’ensemble Quiétude – exclusif au marché nord-américain – qui dispose d’un parebrise acoustique laminé, de mousse insonore dans les cavités de la carrosserie, de joints de portière triple et de dessous d’ailes feutrés. Bref, de l’excellent travail afin d’isoler les bruits de la motorisation, du vent et des pneus.
L’autre surprise vient de l’ensemble mécanique et de la transmission à double embrayage. Malgré la vocation familiale du véhicule, la 500L réussit à livrer des performances agréables. Les accélérations s’effectuent efficacement et dans des temps plus que respectables. Bien que la transmission manuelle permette de manier à notre guise les changements de rapports, c’est plutôt la transmission automatique à double embrayage qui nous a le plus épatés. Elle imite le comportement d’une boite manuelle tout en faisant elle-même les changements. D’ici quelques mois, Fiat offrira une version automatique plus traditionnelle qui devrait permettre des changements moins axés sur les performances.
Les différents parcours routiers nous ont montré une douceur de roulement surprenante. La solidité et la rigidité du châssis limitent les bruits de torsion et procurent une agréable impression de confort et de contrôle, même à vitesse d’autoroute. La 500L nord-américaine profite d’une suspension adaptée aux rigueurs de nos routes. Elle hérite d’un système de gestion de fréquence qui permet d’ajuster la rigidité de la suspension pour maximiser le confort. La suspension arrière bénéficie également d’éléments plus robustes et calibrés pour nos routes. Malgré ces améliorations, la 500L montre tout de même un peu de roulis en virage serré et des plongées en freinage.
Le nom Fiat peut paraitre exotique pour plusieurs, mais il ne faut pas oublier que Chrysler chapeaute la commercialisation de cette gamme en Amérique du Nord. Le produit répond parfaitement aux besoins des Québécois et il ne serait pas étonnant que cette 500L suscite un élan de popularité durant les prochains mois. Avec un prix de départ sous 20 000 $, l’originalité n’aura jamais été aussi abordable.