Volkswagen Golf GTD 2015 - On se croise les doigts...
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Le concept est simple : prenez une GTI, troquez son moteur à essence pour un TDI survitaminé et la petite sportive du groupe Volkswagen se transforme en express pour parcourir de longues distances. Premier contact avec l’autre sportive de la gamme Golf qui se vend à deux fois plus d’exemplaires que la GTI en Europe.
Si l’on doit se croiser les doigts, c’est parce que Volkswagen Canada, de concert avec la haute direction de la marque aux États-Unis, jongle présentement avec l’idée d’importer chez nous cette autre Golf à vocation sportive qui pourrait faire son arrivée dès 2014 en tant que modèle 2015. Avec des performances qui sont presque égales à celle de la GTI et une consommation de carburant beaucoup plus raisonnable, la GTD marque des points sur les deux tableaux, en même temps.
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Un couple efficace
C’est un 4 cylindres turbodiésel de 2,0 litres développant 184 chevaux et 280 livres-pied de couple que l’on retrouve sous le capot, ce qui représente 36 chevaux de moins, mais 22 livres-pied de couple de plus que le moteur à essence de la GTI, et ces différences se sentent au volant. Alors que la GTI répond immédiatement à la commande des gaz, la GTD se met en mouvement avec un peu moins de panache, et le chrono en fait foi puisqu’elle met 7,5 secondes à atteindre la barre des 100 kilomètres/heure, soit une seconde de plus que la GTI. Côté performances, elle est donc un peu moins typée que la GTI, mais on ne s’en ressent pas vraiment sur la route, car elle accélère quand même avec un aplomb convaincant qui fait parfaitement l’affaire.
À l’occasion de ce premier contact, j’ai pu conduire des GTD équipées avec la boite manuelle, ainsi que la boite à double embrayage DSG, sur l’autobahn ainsi que sur les routes secondaires de la Bavière, et je n’ai jamais senti que j’aurais préféré faire ce même parcours au volant d’une GTI. À 200 kilomètres/heure sur les autoroutes allemandes, la GTD demeure parfaitement stable et même avec conduite sans ménagement, la moyenne de consommation s’est chiffrée à 7,4 litres aux 100 kilomètres dans les deux cas, un exploit remarquable compte tenu des performances. Un détail intéressant, la GTD est livrable avec un système Soundaktor spécialement mis au point qui agrémente sur demande la prestation acoustique du TDI. En fonction du régime du moteur, le système Soundaktor génère un ton « confort » en mode Normal et Eco et un timbre plus puissant en mode Sport.
Une conduite programmable
La Golf GTD est équipée d’un système de contrôle dynamique qui permet de paramétrer la réponse du châssis sur trois modes de conduite, soit Confort, Normal et Sport, en modifiant le tarage des amortisseurs, ainsi que d’un système de blocage électronique du différentiel appelé XDS+ qui agit par des interventions ciblées sur les freins au niveau des roues intérieures des deux essieux pour réduire le sous-virage. Le résultat, c’est que la GTD est en mesure d’attaquer les virages avec aplomb ou de se laisser conduire plus sereinement selon l’humeur du conducteur. S’il y a un bémol à émettre, c’est du côté de la direction progressive de la GTD, qui est rapide et précise, mais qui n’offre pas autant de feedback que l’on aurait souhaité.
Le style GTI
Côté style, la GTD reprend essentiellement les mêmes éléments que la GTI, affichant ainsi une sportivité assez sobre, mais se distingue par le design différent de ses jantes en alliage de 18 pouces ainsi que par le liséré avant qui est chromé plutôt que rouge, en plus d’afficher son identité propre par des écussons « GTD ». Même scénario du côté de l’habitacle où la signature visuelle de couleur rouge de la GTI fait place à des éléments gris, noirs et blancs, tous les autres éléments étant partagés entre les deux modèles. On se retrouve donc bien calé dans de superbes sièges sport à carreaux classiques, devant un pédalier en acier inox brossé ainsi qu’un volant multifonction à trois branches et un pommeau de levier de vitesses en forme de balle de Golf (!) dans le cas des modèles équipés de la boite manuelle. Un écran tactile complète le portrait de cet habitacle qui fait preuve d’une belle qualité d’assemblage, et le côté pratique est rehaussé par un dégagement accru pour les jambes des passagers arrière, la GTD étant élaborée sur la nouvelle plateforme de la Golf de septième génération.
En guise de conclusion, je choisirais facilement la GTD plutôt que la GTI pour un usage quotidien. Même si les performances sont légèrement en retrait par rapport à la GTI, la sportive carburant au diésel offre une conduite assez affutée, un style étudié et surtout une consommation bonifiée, ce qui en fait un choix parfait pour l’amateur de performances qui doit composer avec le prix du carburant. Ce n’est pas tout à fait le meilleur des deux mondes, mais ça s’en approche drôlement et c’est pourquoi on attend avec impatience son arrivée sur nos routes.