Le World Roadshow de Porsche, un exercice marketing ben, ben le fun

Par les temps qui courent, les affaires de Porsche vont passablement bien. Par exemple, les ventes canadiennes entre le premier janvier et la fin mai 2013 étaient de 1 479 unités, soit 300 de plus que pour la même période l’an passé. Les véhicules d’occasion certifiés Porsche Approved ont également connu une hausse de 35,4 % durant cette période.

Porsche produit d’excellents véhicules, d’une solidité à toute épreuve et dotés d’une mécanique transcendante. Malgré tout, avec des prix dépassant généralement 100 000 $ (et on ne parlera pas du prix scandaleux des options), il faut plus que des bonnes voitures pour espérer battre des records de vente. C’est là que le département de marketing entre en scène.

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Pour une compagnie comme Porsche, il est très important de mettre les éventuels clients derrière le volant. C’est souvent là que la vente se fait. Imaginez quand on peut faire conduire à ces gens la gamme Porsche au complet…

C’est exactement le but recherché par le Porsche Worldroad Show. Cette équipe itinérante (on n’a plus les itinérants qu’on avait!) vient d’achever son tour au Canada. L’événement a eu lieu au Canadian Tire Motorsport Park, auparavant connu sous le nom de Mosport, près de Toronto. L’équipe est débarquée avec 22 véhicules (d’une valeur au détail de 3 000 000 $ – à une moyenne de 135 000 $ par véhicule, ça monte vite!). Une quinzaine d’entre eux (des Cayman, des Cayenne, des Panamera et des 911) étaient dédiés à la piste, tandis qu’une Boxster parcourait sans cesse un circuit d’autocross et qu’une 911 Turbo S se tapait des départs canon (launch mode) à répétition, sans en souffrir le moindrement. Enfin, six Cayenne étaient réservés à un circuit hors route relativement sérieux.

Quatorze concessionnaires Porsche du Canada avaient chacun leur journée où ils faisaient essayer à leurs clients réguliers ou potentiels toutes ces joies sur roues. Comme on l’a vu dans le paragraphe précédent, il y a quatre activités. Chaque groupe, composé d’une dizaine de personnes, est confié à un instructeur. Le nôtre, Stef Van Campenhoudt, débarquait des 24 Heures du Nurbürgring. Je n’ai donc pas eu à lui montrer les bonnes lignes de courbe…

Panamera et Cayenne GTS et Cayman S, les meilleures sur piste

Les tours sur piste se succèdent à un rythme infernal et ont pour but de permettre à tout le monde de conduire toutes les voitures une après l’autre. Donc, lorsqu’on passe d’une Panamera S à une Panamera GTS, par exemple, on sent bien la différence entre les deux bolides, la GTS étant plus sportive. Idem pour le Cayenne GTS, beaucoup plus à l’aise sur piste qu’un modèle de base. Les tours se déroulent derrière l’instructeur qui, tout en respectant le rythme de chacun, roule quand même assez vite. Après tout, on est sur une piste et dans une Porsche!

L’exercice de l’autocross (un parcours délimité par des cônes) est chronométré et celui ou celle qui a fait le meilleur temps de la journée reçoit un cadeau. Non, ce n’est pas une Porsche grandeur nature (malheureusement)! Ensuite, il y a l’exercice Départ/Arrêt où, après un départ canon, il faut freiner à fond tout en braquant les roues à la dernière seconde. Un exercice banal à première vue mais qui a visiblement fait souffrir quelques cônes…

De son côté, la randonnée en hors route n’est pas tellement exigeante mais elle permet de bien expérimenter les capacités assez élevées du Cayenne. En réalité, 99 % des gens n’utiliseront jamais leur Cayenne comme nous l’avons fait.

Lors d’une conversation avec un collègue, ce dernier mentionnait qu’il avait lu quelque part que 50 % des gens qui participaient à une de ces journées du Porsche Worldroad Show achetaient un véhicule Porsche. Je ne sais pas si c’est vrai, mais une chose est sûre : après une journée à conduire des Porsche dans leur élément naturel, on en veut une, point à la ligne! Sans doute que si j’avais les moyens de trainer dans une concession Porsche et qu’on me faisait cadeau d’une telle journée, je signerais un chèque sur-le-champ. Mais je suis un mauvais exemple, étant si faible devant le plaisir…