McLaren 12C 2013: La nouvelle référence
Dans la vie, il y a de ces journées que l’on n’oubliera jamais. Pour moi, l’une d’elles est celle où j’ai eu l’occasion de piloter la nouvelle McLaren MP4-12C sur le circuit de Dunsfold Park, aujourd’hui devenu célèbre parce que c’est là que sont tournés les épisodes de la série Top Gear de la BBC.
Dès le premier contact, la MP4-12C impressionne, car c’est véritablement une voiture qui est à la fine pointe de la technologie. Sa structure monocoque est en fibre de carbone et, même si sa carrosserie n’est pas aussi expressive ou radicale que celle de sa rivale directe qu’est la Ferrari 458 Italia, la McLaren affiche quand même toute une gueule de sportive avec son capot très plongeant, ses prises d’air latérales surdimensionnées et son aileron arrière qui sert également d’aérofrein lors des décélérations intenses.
Un habitacle de type cockpit
Pour prendre place à bord, il suffit de passer les doigts sur un capteur localisé sous l’arête de la portière pour la voir s’ouvrir en pivotant vers le haut. Comme le seuil est très large, puisqu’il fait partie de la structure monocoque, la MP4-12C demande une certaine gymnastique au conducteur avant qu’il puisse s’asseoir dans un siège qui est absolument parfait car il le maintient très bien en place. La visibilité vers l’avant est tout simplement excellente, en raison du capot plongeant, et on a l’impression très nette que la MP4-12C a été construite en fonction du pilote : toutes les commandes et les indicateurs tombent facilement sous la main. Le tachymètre est positionné exactement où il se doit, soit en plein centre de la nacelle d’instruments, et la console flottante regroupe l’écran multimédia vertical, de même que deux commandes rotatives permettant d’ajuster la suspension hydraulique et les trois modes de commande du moteur V8 biturbo et de la boite à double embrayage qui compte sept vitesses, ainsi que le bouton de démarrage du moteur.
Sur le circuit, il devient rapidement évident que la MP4-12C propose une expérience de conduite hors du commun. Le son du moteur n’est pas aussi présent que celui de la 458 Italia, puisqu’il est un peu étouffé par les turbocompresseurs, mais l’accélération de la McLaren est phénoménale et l’anglaise se montre plus rapide que l’italienne. Mais ce qui impressionne encore plus que le couple du V8 biturbo, c’est l’exceptionnelle tenue de route qui est due au système PCC (Proactive Chassis Control) qui met l’hydraulique à contribution en séparant les fonctions d’amortissement et celles du contrôle du roulis. En mode Normal, les bosses et les ondulations de la piste sont remarquablement bien absorbées, au point de faire de la McLaren la plus confortable des supervoitures. Pour réduire le roulis en virage presque à zéro, il suffit de sélectionner le mode Track pour littéralement transformer la MP4-12C en un scalpel qui attaque les courbes avec une précision chirurgicale. Au volant de la McLaren, on se rend compte immédiatement que la voiture répond exactement comme elle doit le faire à chaque action de la part du pilote. La boite à double embrayage mérite également des éloges avec son ingénieux dispositif Pre-Cog qui permet de précharger le prochain rapport que l’on veut sélectionner au moyen d’une légère pression sur le palier de passage des vitesses pour ensuite provoquer un changement de vitesse éclair en actionnant complètement la détente du même palier. Tout simplement génial.
Après plusieurs séries de tours sur le circuit, j’ai roulé sur les routes publiques avoisinantes pour m’apercevoir que la MP4-12C offrait un confort inégalé pour cette catégorie grâce à son amortissement remarquablement contrôlé par le système hydraulique. Comme il s’agit d’une supervoiture aux performances très élevées, on s’attend à ce qu’elle performe au maximum sur un circuit, ce qui est le cas, mais on ne s’attend pas à ce qu’elle soit à ce point « civilisée » sur la route et ça, c’est une très belle surprise.
Un modèle cabriolet et une nouvelle F1
C’était à prévoir, une version cabriolet de la MP4-12C sera proposée, ce qui permettra à McLaren de faire jeu égal avec Ferrari et Lamborghini qui ont déjà des modèles de ce type. Les premiers échos font état d’un toit rigide-rétractable − avec trois panneaux en fibre de carbone − qui serait mis au point par l’équipementier Webasto et qui devrait pouvoir s’ouvrir ou se refermer en moins de vingt secondes.
Par ailleurs, la MP4-12C ne sera pas la seule supervoiture à porter l’insigne de la marque puisqu’une remplaçante de la mythique McLaren F1 est actuellement en cours de développement. Avec cette nouvelle sportive de très haut calibre, qui sera elle aussi construite sur un châssis en fibre de carbone, McLaren proposera des performances équivalentes à celles livrées par la Bugatti Veyron. Il est à prévoir que cette nouvelle voiture ait recours à une évolution plus performante du moteur de la MP4-12C et qu’elle soit équipée également d’un système de récupération de l’énergie cinétique. Lancement prévu pour 2015. On a déjà hâte…
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