Kia Soul 2013: Seul en piste
L’arrivée du Soul en 2009 a causé toute une commotion dans le milieu automobile. Non pas à cause d’une nouvelle technologie ni d’une mécanique hors de l’ordinaire, mais bien pour son design audacieux et innovateur affectueusement appelé « la boite carrée ». Le public a d’ailleurs réagi favorablement au petit véhicule cubique puisque les ventes ont été bien au-delà des espérances du constructeur dès sa première année sur le marché.
Cette popularité ne touche actuellement que le Soul puisque ses concurrents n’ont pas eu le même succès. On note d’abord la disparition du Honda Element, puis les faibles, très faibles ventes du Nissan cube et finalement l’impopularité du Scion xB. Bref, le Soul doit son succès à son caractère ludique, son gabarit parfait et son habitabilité généreuse. Les révisions esthétiques mineures apportées l’an dernier au Soul ont permis de raviver la demande.
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Apparence avant tout
Lorsque les designers du Soul ont créé le véhicule, ils lui ont donné un aspect cubique en plus de lui greffer de nombreux éléments de style. On visait alors une clientèle jeune de moins de 30 ans. Étonnamment, le Soul plait davantage aux gens de 35 ans et plus qui adorent son côté pratique et sa facilité à manœuvrer en ville. Ils obtiennent en plus un véhicule branché qui sort assurément de l’ordinaire. D’ailleurs, son capot avant presque horizontal et stylisé, de même que son étroit hayon arrière à la verticale lui confèrent cet air cubique qui le démarque de ses concurrents. On note des phares de jour à DEL ainsi que des feux arrière redessinés et plus imposants. Les modèles Soul 4u sont également munis, de série, de pneus de 18 po montés sur de superbes jantes qui lui donnent un style très accrocheur.
À l’intérieur, le Soul montre aussi son originalité par une console centrale ovale qui semble avoir été déposée sur la planche de bord. Les commandes sont bien disposées et facilement accessibles puisque la console s’avance vers nous. L’instrumentation est simple mais tout de même efficace. Les sièges sont confortables et malgré sa petite taille, le Soul nous donne l’impression d’être assis haut, comme si l’on prenait place à bord d’un véhicule utilitaire sport. Le choix des matériaux et l’agencement s’avèrent bien réussis et procurent une allure rétro à l’habitacle.
GDI en renfort
Malgré la possibilité de choisir parmi 6 versions du Soul, seuls deux moteurs sont au catalogue. Dans le modèle d’entrée de gamme se cache un 4 cylindres de 1,6 litre capable de livrer un maigre 138 chevaux. Il bénéficie de l’injection directe (appelée GDI chez Kia), ce qui permet une meilleure combustion et un maximum de puissance. Même si les accélérations et les reprises n’impressionnent pas, elles restent suffisantes pour un véhicule de ce prix et de ce gabarit. La transmission automatique à 6 rapports effectue un travail de maître et les changements de vitesse se font aisément et sans hésitation. Évidemment, il ne faut pas s’attendre à un comportement routier sportif! Toutefois, le Soul réussit à se débrouiller lorsqu’il est sollicité. Ses suspensions avant absorbent bien les défauts de la route mais à l’arrière, ce n’est pas aussi reluisant avec une suspension semi-indépendante à poutre de torsion qui peine à accomplir sa tâche sur de mauvais revêtements.
Les 5 autres versions du Soul cachent sous leur capot un 4 cylindres de 2 litres dont la puissance est nettement plus intéressante puisqu’elle passe à 164 chevaux. Le couple est également à la hausse et se chiffre à tout près de 150 lb-pi, ce qui permet de meilleures reprises et de bonnes accélérations. On obtient alors un comportement plus dynamique et nettement plus agréable. Malgré l’addition de 26 chevaux, la consommation d’essence n’augmente pratiquement pas et se stabilise autour de 8,6 litres aux 100 km en moyenne. Sur ces modèles, on trouve également une suspension sport qui raffermit la tenue de route mais au détriment du confort. Sur de longs trajets, cette suspension devient agaçante puisqu’elle s’avère plutôt sèche et « sautilleuse ».
Comme sur la plupart des Kia, la Soul profite du système ECO lui permettant d’être plus économique en carburant. En appuyant sur le bouton ECO, le système actif optionnel ajuste automatiquement la gestion du moteur et la transmission pour optimiser la consommation d’essence. En bout de ligne, on observe un accélérateur plus ferme et des changements de rapport plus rapides, faisant éviter les hautes révolutions. Mais difficile de mesurer l’économie qu’apporte le système ECO puisque les habitudes de conduite diffèrent d’un conducteur à l’autre en plus de nombreux éléments extérieurs perturbateurs comme la congestion routière, la saison hivernale et la condition des pneus.
Depuis que Peter Schreyer a pris les rênes du département du design de Kia en 2006, plusieurs véhicules ont radicalement changé d’apparence. La Rio, le Sportage, l’Optima et la Forte ont tous été spectaculairement renouvelés. Il serait toutefois surprenant de voir une refonte majeure du Soul puisqu’il est justement reconnu pour son design original. Le changer serait un risque, à moins bien sûr de confier le mandat à Peter Schreyer!