BMW Série 7 2013: Le vaisseau amiral
Véritable porte-étendard de la marque, la Série 7 de BMW joue le même rôle que la Classe S chez Mercedes-Benz ou la A8 chez Audi qui est celui d’intégrer toutes les dernières innovations technologiques développées par leurs ingénieurs respectifs. Pour l’année-modèle 2013, BMW propose de nombreux changements pour la Série 7 qui sera désormais équipée d’une boite automatique qui compte huit rapports ainsi que de nouveaux moteurs.
Comme le veut la tendance actuelle, les changements apportés aux motorisations ont pour but de réduire la cylindrée afin de bonifier la consommation et de diminuer les émissions polluantes. Ainsi, les 740 sont maintenant animées par le moteur N55 qui est le six cylindres en ligne de 3,0 litres avec turbocompresseur à deux entrées. Il développe 315 chevaux et 330 livres-pied de couple ce qui, de concert avec la boite automatique à huit rapports, permet de réduire la consommation d’environ 20 % sur le cycle européen. La version hybride de la Série 7 fait également appel à ce moteur thermique qui se retrouve secondé par un moteur électrique alimenté par des batteries lithium-ion pour une puissance totale chiffrée à 349 chevaux. Il s’agit là d’un changement de vocation important pour ce modèle, dont les ventes pouvaient être qualifiées de confidentielles. La version précédente de la Série 7 hybride faisait appel à un V8 biturbo également appuyé par un moteur électrique, ce qui lui donnait des performances aussi exaltées que celles de la Série 7 à moteur V12… Et puisqu’il est question du V12, précisons qu’aucun changement majeur n’a été apporté à celui qui anime les 760.
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Quant aux 750, le V8 biturbo de 4,4 litres est maintenant doté de la technologie Valvetronic et développe 445 chevaux, soit 45 de plus que précédemment, ainsi que 480 livres-pied de couple, soit 30 de plus. Et bien que la puissance et le couple soient en hausse, la consommation se retrouve réduite de 25 %, toujours selon le cycle européen. Peu importe le moteur, toutes les Série 7 sont munies du dispositif Start/Stop, qui coupe automatiquement le moteur à l’arrêt pour le redémarrer dès que le conducteur relâche les freins, ainsi que du dispositif ECO PRO qui lui aussi vise à réduire la consommation en modifiant les paramètres de la gestion électronique du moteur et de la transmission et qui réduit la demande énergétique du système de chauffage/climatisation, entre autres.
Un lifting très subtil
Le style de la Série 7 a également fait l’objet de subtiles retouches qui ont été apportées à la calandre qui est désormais plus verticale et dont les naseaux comportent maintenant 9 bandes verticales plutôt que 12. À l’intérieur, les dossiers des sièges avant sont un peu plus minces, et le système iDrive a subi plusieurs modifications afin de le rendre plus convivial. De plus, les écrans offerts en option pour les passagers arrière ne sont plus intégrés dans les appuie-tête des sièges avant, mais semblent « accrochés » à ces mêmes sièges, comme un téléviseur à écran plat sur un mur de salon. Par ailleurs, une chaîne audio haut de gamme a été spécialement développée pour ce modèle par Bang & Olufsen.
La version B7 Alpina, une véritable M7
Contrairement à Mercedes-Benz qui produit toute une flopée de versions AMG d’à peu près tous ses modèles, la division M de BMW ne produit pas de M7, mais laisse plutôt le soin de développer une version haute performance de la Série 7 à la marque Alpina, ces voitures spéciales étant par ailleurs vendues et garanties par BMW. L’essai d’une Alpina B7 xDrive m’a permis de réaliser jusqu’à quel point cette voiture était l’ultime BMW. Avec son moteur V8 biturbo gonflé à 500 chevaux, la B7 Alpina est capable d’en découdre avec la Porsche Panamera Turbo ainsi que la Mercedes-Benz S63 AMG, tout en proposant un confort qui m’est apparu supérieur à celui d’une 750, et ce, malgré le fait que la B7 roule sur des jantes de 21 pouces.
En sélectionnant les modes de conduite Confort ou Normal, le comportement de la B7 est tout simplement surprenant, la voiture absorbant les inégalités de la route avec une facilité absolument déconcertante, et seule la présence d’un nid-de-poule fera réagir sèchement les suspensions. Pour s’amuser un peu au volant, il suffit de sélectionner le mode Sport + pour voir le roulis en virage disparaître presque complètement, ce qui donne à la B7 un aplomb remarquable, même lorsque l’on enfile des virages à haute vitesse. De ce côté, il faut noter que le rouage intégral de la B7 est calibré différemment de celui d’une Série 7 conventionnelle puisqu’il peut livrer jusqu’à 80 % du couple aux roues arrière, alors que la Série 7 limite ce transfert à 60 %. Le résultat, c’est que la B7 est capable de performances explosives et d’une tenue de route qui s’apparente à celles livrées par de véritables sportives tout en offrant un confort souverain ainsi qu’un habitacle spacieux et très luxueux. Le meilleur des deux mondes, quoi. Mais elle n’est pas donnée, cette bagnole…