Toyota Yaris 2013: Un regain de vie
L’an dernier, la Yaris hatchback a subi une cure de rajeunissement qui, disons-le, tombait à point. La concurrence se voulait féroce et Toyota n’avait surement pas l’intention de se laisser devancer par des voitures comme la Honda Fit, la Hyundai Accent, la Kia Rio ou la Ford Fiesta. Bref, il était temps de rajeunir la petite Yaris. Mais pourquoi s’est-on seulement attardé à la version hatchback?
La raison est simple… et compliquée à la fois! Il faut tout d’abord savoir qu’à l’extérieur de l’Asie, la Yaris berline se vend moins bien que la version hatchback. Voilà pourquoi Toyota s’est concentrée sur celle qui rapporte le plus d’argent. On est alors en droit de se demander si l’année 2013 sera celle qui verra une mise à jour de la berline. Au moment de mettre sous presse, aucune information n’avait filtré à ce sujet, mais il serait fort étonnant de voir une nouvelle version se pointer puisque Toyota n’a toujours pas annoncé de remplaçante à la Vios, la version asiatique de la Yaris berline. Toutefois, si ce n’est pas pour 2013, le modèle sera assurément renouvelé pour 2014 car la Vios actuelle est en fin de cycle.
La plus populaire
Ce n’est un secret pour personne, la Yaris hatchback est populaire en Amérique du Nord, et particulièrement au Québec. Et elle mérite amplement cette popularité puisqu’elle s’avère un choix sensé et raisonnable pour quiconque désire se déplacer du point A au point B au volant d’un véhicule fiable, économique et peu couteux. Sa refonte lui a donné des lignes un peu plus ciselées et une forme plutôt angulaire néanmoins, le résultat est tout de même agréable. Ce style lui sied bien, mais il est intéressant de remarquer à quel point toutes les petites compactes commencent à se ressembler.
Sous le capot, rien de bien compliqué. On retrouve un 4 cylindres de 1,5 litre qui ne développe que 106 chevaux. Ce sont cependant 106 vaillantes petites bêtes qui permettent à la Yaris (elle ne pèse que 1 045 kg) de boucler le 0-100 km/h en 9,4 secondes. Mais comme ce n’est pas une voiture à caractère sportif, on lui accordera une bonne note. Pour faire équipe avec cette motorisation, Toyota propose un choix de deux transmissions. Une automatique à 4 rapports (hein? Où est la 5e?) et une manuelle à 5 rapports. Inutile de mentionner que la boite automatique aurait avantage à bénéficier d’un 5e rapport, ce qui rendrait la motorisation plus économe en essence et moins bruyante sur l’autoroute.
D’ailleurs, sur la route, la Yaris n’impressionne pas du tout. Ce n’est pas la plus silencieuse, ni la plus sportive et encore moins la plus puissante. Elle a tout de même l’avantage d’être agile, maniable, économique et très agréable à conduire en ville. Les suspensions se débrouillent fort bien malgré la poutre de torsion à l’arrière qui peine à absorber les imperfections de la route, lesquelles font sautiller l’arrière du véhicule. La direction à assistance électrique permet une excellente manœuvrabilité en circuit urbain et se raffermit juste assez lorsque la vitesse augmente. Quant aux freins, il n’est pas surprenant de constater qu’ils sont à tambour à l’arrière, laissant ainsi la Yaris afficher un prix de départ avantageux.
Quelle audace
En remodelant sa petite hatchback, Toyota en a profité pour remettre les instruments à leur place, soit en face du conducteur. Très audacieux comme décision puisque le constructeur avait innové lors du lancement de la petite Echo en présentant un tableau de bord dont les cadrans se trouvaient en position centrale, sur le dessus de la console. Il justifiait cette position en mentionnant que le conducteur n’aurait qu’à déplacer les yeux de 17 degrés comparativement à 22 degrés pour une instrumentation traditionnelle, située derrière le volant. Bref, Toyota change d’idée avec sa nouvelle Yaris. Est-ce pour se rallier à la concurrence? Quelle qu’en soit la raison, plusieurs apprécieront ce retour dans les rangs.
Mais en adoptant le tableau de bord traditionnel, Toyota devait trouver un autre élément excentrique, question de rendre la Yaris originale. On l’a donc affublée d’un seul essuie-glace. Vous avez bien lu, un seul balai s’occupe de tout le pare-brise! Évidemment, c’est suffisant compte tenu de la petite dimension de la surface vitrée. Même sous une forte pluie, l’essuie-glace se débrouille tout de même assez bien. Malheureusement, sur notre voiture d’essai, le jet du lave-glace, placé au bas du bras de l’essuie-glace, n’aspergeait pas la partie du haut du pare-brise. Un mauvais ajustement peut-être. Néanmoins, avec son mécanisme à double bras et sa buse récalcitrante, ne présage rien de bon lorsque l’hiver sera venu.
La Yaris restera une valeur sûre malgré la montée des autres sous-compactes japonaises, la qualité sans cesse améliorée des américaines et la popularité grandissante des modèles coréens. Ses dimensions la rendent agréable en ville alors que sa faible consommation d’essence nous fait sourire. Avec une présentation intérieure revue et une fiabilité irréprochable, Toyota replace la Yaris dans le peloton de tête.