Volkswagen Beetle 2013: Ferdinand Piëch avait tort
Lorsque VW a ressuscité la Beetle en 1998, il n’était pas vain de lui affubler l’épithète « New » puisque c’était la première fois qu’elle changeait de livrée depuis son abandon à la fin des années 70. Mais comme un véhicule n’est nouveau qu’une fois, le modèle de remplacement commercialisé à l’automne 2011 en tant que modèle 2012 s’appelle tout simplement Beetle.
Mais trêve de sémantique, évaluons donc cette seconde génération d’une régénération qui avait été acclamée par les uns et décriée par les autres. Curieusement, l’un des plus grands détracteurs de la New Beetle avait été nul autre que Ferdinand Piëch, alors grand patron du groupe Volkswagen. Ce dernier ne contestait pas le fait que cette nouvelle venue serait une réussite, cependant, il ne voyait pas tellement comment on allait faire pour lui trouver un successeur.
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Mais il avait tort puisque la seconde génération de la New Beetle, la Beetle tout court en fait, assure la succession de belle façon.
Plus pratique
Le modèle dévoilé en 1998 avait vu sa silhouette dictée par une voiture-concept dessinée dans le seul but de commémorer la légendaire Coccinelle. Le respect de ces formes rétro a donné une voiture très élégante, très sobre. Mais il y avait des inconvénients. Les places arrière étaient quasiment symboliques en raison de la forme du toit qui limitait sérieusement le dégagement pour la tête. Les occupants des places avant étaient pratiquement assis au centre de la voiture, loin des portières tandis que la planche de bord était très profonde.
La nouvelle venue possède toujours cette allure iconique, mais quelques retouches l’ont rendue plus pratique et plus confortable. En premier lieu, la voiture est plus longue et plus large, offrant une meilleure habitabilité. De plus, la ligne du toit est plus plate, assurant un dégagement plus grand pour la tête aux places arrière. Selon VW, ces places sont dorénavant acceptables.
Mais l’amélioration la plus marquante se situe au niveau du tableau de bord. Celui-ci est plus moderne, mais malgré tout, il s’inspire davantage de la première Coccinelle que du modèle que la Beetle remplace. En effet, le style des cadrans, la porte du coffre à gants, l’utilisation du métal comme matériau, tous ces éléments nous rappellent la première Volkswagen, mais dans un contexte beaucoup plus contemporain. Et, soulignons au passage que les sièges avant, bien que fermes, offrent un excellent confort et un bon support latéral.
Il est également important de mentionner que l’espace pour les bagages est plus grand : 436 litres, ce qui est fort correct pour un coupé 2+2 lorsque la banquette arrière est en place. Une fois le dossier abaissé, la capacité grimpe à 847 litres. Par contre, le dossier arrière est de type 50-50 et ne se rabat pas complètement à plat. Il faut ajouter que la qualité des matériaux et de la finition est supérieure à la moyenne.
Ordinaire ou performante?
La New Beetle était dérivée d’une version antérieure de la Golf et cette plateforme était correcte, sans plus. La nouvelle génération fait appel à la mécanique et la plateforme (raccourcie) de la Jetta actuelle. Le modèle de base est donc propulsé par le moteur cinq cylindres 2,5 litres d’une puissance de 170 chevaux. Il est curieusement associé en version standard à une boite manuelle à cinq rapports, tandis que l’automatique est à six vitesses, mais il s’agit d’une boite ordinaire et non d’une transmission DSG (à double embrayage). Par ailleurs, à l’arrière, l’essieu est à poutre déformante et les freins sont à tambours.
Si vous désirez une mécanique plus performante, vous devrez choisir le modèle doté du moteur quatre cylindres 2,0 litres turbo de 200 chevaux. Cette fois, la suspension arrière est indépendante et les freins à disque sont aux quatre roues. Une transmission manuelle à six rapports est de série alors que la boite DSG à six vitesses est optionnelle. Cette année, à l’automne 2012, il sera également possible de commander une version à moteur turbo diésel. Ce dernier produit 140 chevaux et est livré avec boite manuelle à six rapports ou une version DSG à six vitesses.
Ce modèle est de loin supérieur à la New Beetle, et ce, sous tous les rapports. La tenue de route est meilleure, la suspension est mieux calibrée tandis que la direction est précise et son assistance bien dosée. Il est vrai cependant que les performances du 2,5 litres ne sont pas étincelantes et sa consommation pas très impressionnante. Avec le moteur 2,0 litres turbo, vous payez plus cher, mais les performances sont nerveuses et les reprises musclées. En plus, la suspension arrière indépendante assure une bonne tenue de route.
La Beetle de la dernière génération n’est pas pour tous les goûts et tous les besoins. De plus, son prix est relativement élevé. Mais vous bénéficiez d’une voiture relativement exclusive et de la remarquable plateforme de la Jetta tandis que sa conduite est assez inspirante, surtout la version avec le 2,0 litres turbo. Quant à la version diésel, elle plaira certainement aux inconditionnels de ce type de moulin. D’autant plus que celui de la Beetle est excellent.