Nissan cube 2013: Si l'originalité vous intéresse
Le cube n'est pas le véhicule le plus populaire de Nissan. Toutefois, il est certainement l'un des plus originaux. Sa silhouette vraiment particulière appartient à la catégorie des « véhicules verticaux » à qui l'on prédisait un bel avenir il n'y a pas si longtemps. Mais à part la Kia Soul, la plupart d’entre eux ont été des échecs, du moins sur le plan de la popularité. Comme c'est souvent le cas pour des voitures un peu hors de l'ordinaire, cette Nissan possède ses ardents défenseurs et ses détracteurs tout aussi enflammés.
Mais peu importe, le constructeur nippon tient mordicus à maintenir ce modèle sur notre marché. À l’instar de plusieurs autres compagnies japonaises, un échec ne rebute pas Nissan. On patiente, transforme et améliore le produit pour revenir plus fort. En attendant d'avoir une version remaniée, modernisée et adaptée aux goûts des Nord-Américains, cette étrange bibitte continue de hanter les salles de démonstration des concessionnaires.
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La simplicité mécanique
Les responsables du développement du cube semblent avoir déterminé dès le début que les personnes qui seraient attirées par une telle voiture seraient peu intéressées par la conduite sportive. La silhouette originale et le caractère pratique du cube ont été priorisés. Il n'est donc pas surprenant que sa mécanique se limite à ce qu'il y a de plus basique. En effet, avec un moteur quatre cylindres de 1,8 litre d'une puissance de 122 chevaux et d’un couple de 127 livres-pied sous le capot, on peut facilement déduire que le remorquage n'est pas recommandé avec ce véhicule. Mieux encore, même s'il est théoriquement possible d'y loger de nombreux bagages, il faudra que ceux-ci ne soient pas trop lourds, faute de quoi le cube sera à la tâche dans les montées… et même sur le plat. Quant aux boites de vitesse, une manuelle à six rapports est proposée tandis que la transmission à rapports continuellement variables semble être celle qui intéresse le plus de clients. Comme la plupart des transmissions de ce genre fabriquées par Nissan, celle-ci est relativement efficace et peu bruyante.
La fiche technique est assez basique avec une suspension avant à jambes de force et une poutre de torsion à l'arrière. Si l'on retrouve des freins à disque à l'avant, on a installé des freins à tambours à l'arrière pour réduire les coûts. De plus, c'est amplement suffisant compte tenu de l'utilisation anticipée du cube.
Design, roulis et tangage
Il est certain que les stylistes s'en sont donnés à cœur joie au chapitre de l'originalité! Même si ce modèle est commercialisé depuis quelques années, sa silhouette paraît toujours hors-norme avec ses vitres latérales asymétriques. De plus, la portière arrière est comme celle d’un réfrigérateur : avec charnières du côté gauche! Étrange aussi cette lunette arrière qui semble se poursuivre sur le côté latéral droit pour donner l'impression d'être en un seul morceau. La partie avant est fortement arrondie afin d'atténuer l'effet cubique de ce concept. À l’arrière, le porte-à-faux est pratiquement inexistant tandis qu'à l'avant, il est également très réduit.
Dans l'habitacle, la course à l'originalité se poursuit. Les buses de ventilation sont oblongues, certains boutons sont de couleur contrastante et les espaces de rangement multiples. On s'est vraiment creusé les méninges pour trouver des choses permettant de distinguer ce véhicule. Par exemple, le pavillon est décoré de cercles concentriques qui donnent l’impression d’une roche lancée dans l’eau et on s’est ingénié à dessiner des courbes partout. Seulement, quand on veut trop bien faire, il arrive qu’on passe à côté… Toutefois, sur une note plus positive, l'habitabilité est sans faille et bien entendu, le dégagement pour la tête est exceptionnel.
Une fois la banquette arrière en place, l'espace réservé aux bagages n'est pas aussi important qu'on serait porté à le croire. Et cet espace de chargement est relativement profond, si bien que les personnes qui souffrent de maux de dos n’apprécieront pas tellement cette configuration qui oblige à se pencher outre mesure. On risque en plus de salir nos pantalons sur le pare-chocs chaque fois qu'on met ou enlève un objet du coffre.
L'agrément de conduite n'a jamais été une priorité pour les responsables du développement du cube, mais ils auraient pu faire mieux quand même… La voiture roule et tangue allègrement. Le roulis de caisse est prononcé dans les virages dès qu'on désire y aller avec un certain enthousiasme. De plus, lorsqu'on circule sur une autoroute et qu'un fort vent latéral souffle, on a l'impression de manœuvrer une voile sur roues tant l’instabilité est grande. Et lors d'un freinage prononcé, la voiture pique du nez plus que la moyenne…
Néanmoins, comme la plupart des gens qui vont s’acheter un cube sont des citadins qui rouleront surtout en ville, cette tenue de route plus ou moins faiblarde ne sera pas une considération d’achat. Bref, il s'agit d’une auto de ville aux allures originales qui a toujours de la difficulté à convaincre les acheteurs réticents à se démarquer au volant d'une voiture dont la silhouette est aussi caricaturale.