MINI Coupé 2013: Pour le plaisir uniquement
Depuis son retour en 2001, la gamme MINI ne cesse de prendre de l’expansion alors que chaque année nous apporte son lot de versions. Les MINI Copper Coupe et Roadster sont entrées dans la danse en 2012 afin de séduire un peu plus la gente masculine et surtout, les amateurs de sportivité.
Pourquoi autant de déclinaisons? On veut certes offrir une MINI pour tous les goûts, pas nécessairement pour toutes les bourses, mais on veut surtout éviter que la marque perde de l’intérêt et tombe dans l’oubli. Pour ce faire, rien de mieux que de jouer avec l’effet de nouveauté pour raviver la flamme ou attirer de les acheteurs.
Alors que des modèles comme la Clubman et la Countryman avaient comme mission de hausser l’aspect pratique de la MINI, les Cooper Coupe et Roadster s’orientent en direction opposée. On maximise le plaisir de conduite et la sportivité tout en réduisant la commodité! Elles sont d’ailleurs les premières MINI à n’offrir de l’espace que pour deux passagers. Ce sont sans aucun doute les MINI que l’on pourrait le plus qualifier de véritable jouet, deux modèles qui font beaucoup plus appel à l’émotion qu’à la raison. Quant à la concurrence, mise à part la Mazda MX-5 qui est un peu plus abordable, elle est pratiquement inexistante depuis la disparition de plusieurs modèles, dont la Honda S2000.
Deux configurations, deux styles
Par rapport à la Cooper ordinaire, la MINI Coupe est légèrement plus basse, ajoutant à son style plus ramassé. On remarque l’inclinaison supérieure de son pare-brise et de sa vitre arrière, mais l’élément le plus frappant est sans contredit son toit plus compact, dont la partie arrière s’étire au-dessus de la lunette. On croirait voir une MINI coiffée d’une casquette de baseball portée à l’envers. Dans le cas de la Roadster, sa capote souple amovible élimine cet effet et cette dernière s’apparente davantage à la version habituelle avec ses lignes classiques. Certains auraient aimé la voir coiffée d’un toit rigide rétractable comme c’est la mode de nos jours, mais afin de réduire les coûts et surtout le temps de développement, les designers ont puisé dans le département des pièces et ressorti les composantes de l’ancien toit souple de la BMW Z4 pour la monter sur la MINI Roadster.
Que vous optiez pour le coupé ou le cabriolet, vous aurez les mêmes choix en ce qui a trait aux motorisations et MINI ne propose d’ailleurs rien de nouveau à ce chapitre. Les versions de base héritent d’un moteur quatre cylindres de 1,6 litre développant 122 chevaux et marié de série à une boite manuelle à six rapports ou à une automatique également à six rapports en option. Bien entendu, la version de base affiche un prix alléchant, mais sachez que si vous succombez au piège des nombreuses options, la facture grimpe, grimpe et grimpe encore… Il faut demeurer posé à ce chapitre, sauf si vous désirez vous payer l’ultime jouet avec tous les gadgets.
L’intéressante version S
Légèrement plus dispendieuse, mais multipliant par dix le plaisir, la version S, s’avère probablement la plus intéressante du lot en raison de ses performances supérieures. Au cœur de celles-ci, le même moteur de 1,6 litre, mais cette fois, turbocompressé, ce qui fait passer la puissance à 184 chevaux pour un couple de 177 lb-pi. Voilà sans aucun doute le moteur qui rend le plus justice aux aspirations de la voiture. On obtient un niveau de performance plus qu’intéressant en fonction du prix.
Si jamais vous sentez que vous avez la fibre d’un pilote ou si vous appréciez le fait de rester clouer à votre siège en accélération, la version John Cooper Works devrait vous satisfaire avec son moteur de 211 chevaux. Avec une boite manuelle de série rehaussant encore plus le plaisir du pilotage, on obtient un véritable bolide, capable de faire rougir des grandes sportives. Il faudra toutefois être prêt à y mettre le prix...
Deux sièges en moins, plus d’espace de chargement
À bord, l’habitacle demeure typique à MINI. On apprécie l’attention portée à chaque détail. Comme dans les autres modèles, on retrouve en plein centre du tableau de bord un large indicateur de vitesse qui, selon la version, dispose d’un écran servant à afficher les informations de l’ordinateur de bord ou du système de navigation. La disparition des sièges arrière apporte un peu plus de dégagement pour le conducteur et son passager, alors que l’espace de chargement se voit également bonifié. Afin d’accentuer l’aspect pratique, on a ajouté une tablette et un compartiment de rangement derrière les sièges.
Sur la route, ces biplaces proposent un surcroit de performance et de plaisir de conduite. Plus compactes, les MINI Coupe et Roadster sont agiles et se conduisent du bout des doigts. Si elles exhibent certains talents de grandes routières, elles deviennent un pur délice sur les chemins sinueux. Leurs suspensions favorisent la tenue en virages, mais les routes du Québec s’harmonisent très mal avec les suspensions de la MINI Coupe. C’est un peu mieux du côté de la MINI Roadster qui adopte une suspension un peu plus souple. Ce duo est aussi doté d’un aileron arrière qui peut être déployé manuellement ou automatiquement en fonction de la vitesse.
Destinée davantage aux puristes, la MINI Coupe surprend par ses performances relevées et surtout par son style hors du commun, alors que la Roadster a un atout supplémentaire avec sa capote amovible.