Chevrolet Silverado 2014: Question de perceptions
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Lorsque Chevrolet a dévoilé sa camionnette intermédiaire une couple de semaines avant le Salon de l’auto de Detroit 2013, la plupart des personnes présentes à cet événement ont toutes eu l’impression qu’il s’agissait d’une légère refonte du modèle qui est sur le marché depuis quelques années. Et comme les trois moteurs proposés étaient de même cylindrée que ceux qu’ils remplaçaient,il était alors très facile de conclure qu’on avait droit à des changements mineurs. Bien entendu, la majorité des questions portaient sur la similitude entre l’ancien et le nouveau modèle. La réponse des dirigeants de Chevrolet a été : « Attendez de la conduire et vous constaterez que cette camionnette est toute nouvelle. »
Veuillez croire que c’est avec impatience que je suis allé à San Antonio, au Texas, pour enfin pouvoir prendre le volant du Silverado 2014. J’allais découvrir par moi-même de quoi il en retournait avec cette camionnette qui ressemblait tant à sa devancière.
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Une question, Monsieur Peters…
Après les présentations habituelles du produit, je me suis empressé de me diriger vers Tom Peters, la personne responsable du design extérieur. La première question a été de lui demander pourquoi le nouveau modèle ressemblait de si près au précédent. Sourire en coin, il m’a amené vers une section du stationnement où se trouvaient les deux Silverado stationnés côte à côte. Et, malicieux, il m’a demandé : « Ainsi, les deux modèles sont identiques? » Je dois avouer que j’avais l’air un peu niais parce qu’une fois ces deux modèles comparés l’un à l’autre, il est clair qu’il y a beaucoup de différences entre eux.
La nouvelle génération est dotée d’une calandre beaucoup plus imposante mettant davantage l’accent sur la division entre les éléments du bas et du haut. De plus, les phares sont totalement différents. Ajoutons à cela des passages de roue en relief qui sont beaucoup plus en évidence que précédemment, tandis que le véhicule est un tantinet plus large pour lui donner une assise plus solide sur la route. La section arrière comprend un parechoc doté à chacune de ses extrémités d’un orifice servant de marchepied. Quant à l’abattant de la boite, il est équipé d’une barre de torsion qui rend son ouverture et sa fermeture très facile. Au fait, le capot en aluminium est d’une étonnante légèreté.
Le modèle à cabine allongée n’est plus, il est remplacé par la version à cabine double. Bien entendu, la cabine simple sera également commercialisée tout comme la cabine d’équipage, un incontournable pour cette catégorie.
Si l’extérieur donne l’impression que le véhicule n’a pas beaucoup changé, il suffit de s’asseoir dans la cabine pour réaliser que la planche de bord est totalement métamorphosée. C’était d’ailleurs l’un des principaux points faibles de la version précédente. Cette fois, on fait appel à des matériaux de meilleure qualité, certains modèles voient le tableau de bord recouvert de matériaux souples dotés de surpiqures tandis que l’écran d’affichage central est le point d’attraction. Ce large écran affiche tous les pictogrammes du système MyLink permettant de gérer facilement les principaux réglages de la camionnette tout comme le système audio et de navigation. De plus, une rangée de commandes placées en bas de cette console simplifie la tâche et permet de régler différentes fonctions d’un seul doigt. Les cadrans indicateurs sont de grandes dimensions et de consultation aisée. Sur la partie supérieure de la nacelle on retrouve la jauge d’alimentation électrique, le thermomètre, la jauge de carburant et l’indicateur de pression d’huile.
Les sièges avant sont confortables bien qu’un peu plus de support latéral serait apprécié. Sur certains modèles la console sert également d’appuie-bras et se transforme partiellement en dossier pour asseoir une troisième personne au centre. Les versions à cabine d’équipage et double possèdent une banquette arrière qui se replie afin d’augmenter l’espace de chargement interne. Pour en finir avec l’habitacle, notez que la qualité des matériaux et de la finition est très bonne.
Des cylindrées identiques, mais…
Au catalogue, on retrouve des V6 de 4,3 litres et 5,3 litres et un V8 6,2. C’est vrai que les cylindrées sont identiques, mais ce sont de nouveaux moteurs, tous dotés d’un bloc en aluminium tout comme la culasse. De plus, ils bénéficient de l’injection directe qui augmente la puissance tout en réduisant la consommation de carburant. En outre, ils sont dotés d’un système de désactivation des cylindres qui leur permet de rouler en mode V4 lorsque le moteur n’est pas en charge. Le V6 produit maintenant 285 chevaux et 305 lb-pi de couple. Il s’agit d’un gain de 90 chevaux. Quant à l’incontournable V8 de 5,3 litres, sa puissance est dorénavant de 355 chevaux et 385 lb-pi de couple. Cette fois, ce sont 28 équidés de plus qui piaffent sous le capot. Pour l’instant, la puissance et le couple du moteur de 6,2 litres n’ont pas été annoncés, car le moulin ne sera dévoilé que dans quelques mois. Sur le plan du remorquage, le V6 peut tracter un maximum de 6 400 livres (2 903 kg) et le V8 10 200 livres (4 626 kg). Tous ces moteurs sont associés à une transmission automatique à six rapports. Bien entendu, le rouage intégral est disponible et est accompagné d’une suspension spéciale afin d’optimiser le comportement en conduite hors route. Les versions 4X4 sont également équipées de systèmes de contrôle de vitesse dans les pentes.
Le châssis est toujours de type échelle. Il est fabriqué à partir de longerons fermés et dont une partie est hydroformée. Les ingénieurs ont consacré beaucoup de temps à peaufiner l’aérodynamisme, notamment l’écoulement d’air sous le véhicule.
Silence et confort
Au cours des récentes années, la concurrence a réussi à développer et produire des camionnettes dont le silence de roulement et le confort de la suspension étaient passablement remarquables. Dorénavant, le Silverado est capable de soutenir la comparaison et même de surpasser la concurrence sous certains aspects. Ainsi, l’insonorisation de la cabine est excellente, et la suspension est beaucoup moins portée à effectuer des ruades sur mauvaise route. En plus, la direction à commande électrique n’est l’objet d’aucun commentaire négatif. Il est vrai que le V6 est puissant, mais il doit monter en régime afin de livrer la marchandise. Dans certaines circonstances, cette caractéristique sera considérée par plusieurs comme un défaut. Quant au V8 de 5,3 litres, ses performances sont meilleures que précédemment alors que sa consommation de carburant est de 13,0 L/100km en ville et de 8,7 litres sur la grande route, selon GM. En fait, au volant des modèles essayés, on avait davantage l’impression de conduire une grosse voiture qu’une camionnette. Et les exercices de remorquage n’ont nullement ralenti ou affecté le comportement routier, qu’il s’agisse d’un modèle à moteur V6 ou V8.
Enfin, les responsables du marketing ont ajouté une version encore plus luxueuse à la gamme, le High Country. La hiérarchie des Silverado s’établit maintenant comme suit : LT, LTZ et High Country, tous pouvant être dotés de la configuration Z71 équipant les versions à transmission intégrale.