Subaru XV Crosstrek 2013: Recette connue
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On ne peut accuser Subaru de ne pas avoir de suite dans les idées. En effet, à la fin des années 90, l’Impreza Sport familiale avait de la difficulté à se faire justice sur le marché. La plupart des critiques soulignaient son prix relativement élevé pour une voiture de cette catégorie. Quelqu’un au département de marketing a eu alors la bonne idée de transformer cette voiture en VUS urbain. Il a suffi de hausser la suspension, d’adopter des roues en alliage d’un dessin exclusif et de placer des appliques de bas de caisse.
L’Outback était né et même s’il se vendait beaucoup plus cher que le modèle dont il était issu, ce fut un succès instantané. On connait la suite, l’Outback a évolué en Legacy familiale avant de devenir un modèle à part qui mérite beaucoup de louanges et qui se vend fort bien.
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La rumeur veut que le XV Crosstrek ait été initialement conçu pour le marché européen, où ce type de véhicule gagne en popularité. Toujours selon cette même rumeur, des concessionnaires nord-américains auraient exigé de pouvoir vendre ce véhicule, lorsqu’ils l’ont vu pour la première fois au Salon de l’auto de Francfort en 2011. Vrai ou faux, peu importe, ce modèle est parmi nous depuis quelques mois et il semble relativement populaire. Ceci dit, on ne peut s’empêcher d’établir une similitude entre le développement du premier modèle Outback et le Crosstrek. Dans les deux cas, il s’agit d’Impreza Sport « pimpées ». Même si cette approche semble plaire à la majorité, cela ne nous empêche pas d’avoir certaines réserves.
Passons au maquillage
Comme c’est la seconde fois que Subaru procède à cet exercice de maquillage d’une Impreza en VUS, on sait y faire. Personnellement, je trouve que les stylistes ont réussi à toucher la cible avec ce modèle qui se donne les allures de baroudeur. Pour ce faire, on a fait appel à d’exclusives roues en alliage noir, tandis que la section avant affiche une allure plus agressive en raison d’une prise d’air de plus grande dimension. La section arrière se distingue par une partie inférieure dotée d’un simili bouclier de protection et des feux de position encastrés dans un module noir. On a profité de l’occasion pour hausser la garde au sol qui est dorénavant de 220 mm. Bref, avec toutes ces petites retouches, les deux Impreza se démarquent quand même pas mal l’une de l’autre.
Comme il fallait s’y attendre, la planche de bord est similaire d’un modèle à l’autre. C’est bien fait, c’est pratique mais ça manque quelque peu de caractère. Si vous aimez les choses sobres et efficaces, ça vous plaira. Comme d’habitude, la qualité des matériaux et la finition sont supérieures à la moyenne. Il faut ajouter que l’habitabilité de cette Subaru est excellente. Une fois le dossier du siège arrière rabattu, la capacité de la soute à bagages est de 1 470 litres tandis qu’elle est de 632 litres si les dossiers sont en place.
Le Boxer bien entendu!
Lorsqu’on consulte la fiche technique de la XV Crosstrek, il n’y a aucune surprise. Comme il s’agit d’une Impreza qui se donne des airs plus méchants, il est normal de retrouver l’incontournable moteur quatre cylindres de type Boxer sous le capot. Au fil des années, les mécaniques Subaru se sont taillé une excellente réputation de solidité et de fiabilité et ce moteur, qui a fait ses débuts il y a une couple d’années, ne déroge pas à cette tradition. Cependant, sa puissance est plutôt modeste car il produit 148 chevaux et 145 lb-pi de couple.
L’acheteur peut choisir entre une boite manuelle à cinq rapports ou encore l’automatique de type CVT. Soulignons que selon la transmission que vous choisirez, le rouage intégral qui est offert en équipement standard n’est pas identique. Quoi qu’il en soit, il s’agit toujours de l’un des meilleurs systèmes disponibles sur le marché. Revenons aux boites de vitesse, la manuelle a fait des progrès au chapitre de l’agrément de conduite, mais force est d’admettre qu’il y a mieux. Quant à l’automatique à rapports continuellement variables, sa coordination avec le moteur n’est pas parfaite. Trop souvent, elle fait monter le moteur à un régime élevé, et ça devient très bruyant et parfois agaçant. Il n’est pas surprenant de constater que le modèle doté de la boite CVT est pourvu d’un épais coussin insonorisant sous le capot alors que la version à boite manuelle n’en est pas équipée.
Bien entendu, on retrouve une suspension indépendante aux quatre roues ainsi que des freins à disque à l’avant comme à l’arrière sur tous les modèles, de même qu’un dispositif de retenue en pente.
Buzz! Buzz! Buzz!
Je tiens à souligner tout de suite que les essayeurs qui m’ont précédé semblaient avoir abusé du véhicule qui m’a été confié. Ce qui explique sans doute pourquoi j’ai entendu quelques cliquetis dans l’habitacle une fois que le dossier arrière était rabattu. Il suffisait de relever ce dernier et les bruits ne se faisaient plus entendre. Il faut ajouter que les sièges avant sont confortables, que les places arrière sont accueillantes pour des personnes de taille moyenne.
La principale faiblesse de la XV Crosstrek est son moteur dont les performances pourraient être un peu plus stimulantes. Non seulement, il faut plus de 9,8 secondes pour atteindre 100 km/h avec départ arrêté, alors que le très important 80-120 km/h se boucle en 8,1 secondes, pratiquement une éternité. Malgré tout, on pourrait s’accommoder de ces temps d’accélération. Car en fait, la vocation première du XV Crosstrek n’est pas de participer à des épreuves sportives, mais d’offrir une intéressante alternative aux personnes qui désirent rouler sur des routes plus ou moins carrossables. Malheureusement, la transmission CVT oblige ce petit quatre cylindres 2 litres à tourner presque constamment à haut régime. À la longue, c’est agaçant.
Par contre, le comportement routier est correct et le centre de gravité plus élevé ne fait pas tellement sentir sa présence sauf en virage serré, alors que la voiture devient un peu plus sous-vireuse qu’avec l’Impreza Sport. Il faut également accorder de bonnes notes à la direction à assistance électrique qui n’est pas trop assistée et d’une bonne précision. Enfin, selon le constructeur, la consommation de carburant promise est de 8,2 l/100 km en ville et de 6,0 l/100 km sur l’autoroute. Celle observée lors de notre essai a été de 10,1 l/100 km.
Le XV Crosstrek est un véhicule bien pensé alors que sa silhouette promet beaucoup et permet d’intéresser des gens qui veulent se donner des airs d’aventuriers urbains. L’exécution est bonne également, mais malheureusement, la mécanique trahit quelque peu ce Subaru avec des performances assez modestes. Et lorsqu’on constate que le prix du modèle d’entrée de gamme est de 24 495 $, on peut être un peu plus critique.
Pour finir sur une note plus positive, une version à moteur hybride devrait être commercialisée en cours d’année.