Lexus IS 2014: Lexus passe en mode sport
Points forts |
|
---|---|
Points faibles |
|
Lexus a été le premier manufacturier japonais à entrer dans le marché des voitures de luxe haut de gamme, et la marque fêtera bientôt son premier quart de siècle d’existence. La maison mère, Toyota, s’attaque maintenant plus vigoureusement que jamais au créneau des sportives de luxe allemandes avec le lancement des toutes nouvelles berlines Lexus IS 2014.
Solide injection de sportivité
Même si les IS sont les modèles d’entrée de gamme de Lexus, elles sont loin d’être chiches côté performances. Pour 2014, elles ont droit à une série de changements axés sur le comportement sportif, la plupart au chapitre de la tenue de route.
- À lire aussi: Lexus Canada lance le premier site Web sur le « design réactif »
- À lire aussi: Lexus met en évidence sa IS
La IS arbore un nouveau look pour 2014. À l’avant, on retrouve la calandre cintrée qui caractérise les Lexus depuis quelque temps, mais avec un tablier avant plus prononcé. Elle conserve un profil familier avec ses lignes fluides et ses ailes élargies, mais l’avant redessiné donne un style plus agressif qui souligne le tempérament plus sportif de la nouvelle berline.
La carrosserie a été améliorée structurellement grâce à l’utilisation d’adhésifs spéciaux pour joindre les panneaux aux endroits les plus exposés aux stress. Lexus a également installé des renforts sous la carrosserie pour accroître la rigidité du châssis. Ce nouveau châssis en acier et en aluminium pèse 10 kg de moins et il contribue à la réduction globale de poids de la nouvelle IS (10 % de moins que l’ancien modèle). L’empattement passe à 2800 mm (un gain de 70 mm) et la berline a gagné 85 mm en longueur totale.
Comme avant, les IS 250 et IS 350 seront offertes avec propulsion ou rouage intégral à prise permanente. On pourra aussi ajouter le groupe d’options supérieur F Sport (offert auparavant uniquement sur les modèles LS et GS). Les prix des nouvelles IS seront annoncés quand les modèles arriveront chez les concessionnaires cet été. La IS F à moteur V8 sera encore offerte, mais avec le châssis actuel.
Toujours le 2,5 et le 3,5
Deux moteurs seront offerts sous le capot des IS 2014 : un V6 de 2,5 litres produisant 204 chevaux pour la IS250, et un V6 de 3,5 litres, bon pour 306 chevaux (IS350). Ce sont les mêmes moteurs que dans les modèles actuels, mis à part de légers changements au niveau du calibrage de l’admission et l’échappement, et de la cartographie moteur. La IS 250 F Sport et toutes les IS 350 sont munies d’un dispositif d’accentuation du son de l’admission d’air, qui vise à augmenter le sentiment de conduite sportive à l’intérieur de l’habitacle. Les IS sont livrées de série avec transmission automatique à six vitesses. Sur la IS 350 RWD, on peut aussi opter pour une boîte automatique à huit rapports. Selon Lexus, la consommation s’échelonne entre 8,3 L/100 km pour la IS 250 RWD et 9,5 L/100 km pour la IS 350 AWD.
Un habitacle plus sportif
L’aménagement intérieur a été revu également. Le poste de pilotage a été rendu plus sportif grâce à des assises de sièges abaissées de 20 mm, un nouveau bloc d’instruments central et un angle du volant réduit de 3 degrés. La version F Sport est livrée avec des sièges avant bien découpés qui offrent un excellent support latéral pour la conduite enjouée. La mousse est toutefois plutôt ferme et elle pourrait s’avérer moins confortable pour les longs trajets sur l’autoroute. Petit défaut : les porte-gobelets sont situés précisément à l’endroit où on dépose l’avant-bras sur la console centrale.
L’ aménagement du tableau de bord est semblable à celui du coupé LFA, de même que le volant, ce qui renforce encore le positionnement sportif de la IS. Le levier de transmission est maintenant légèrement incliné vers le conducteur pour imiter un levier de changement de vitesses manuel.
À l’arrière, l’espace pour les jambes et la tête est marginal pour un adulte de grande taille – je mesure un peu moins de 6 pieds et il me restait encore un peu d’espace une fois assis. Il y a une ceinture de sécurité au centre pour un troisième passager, mais cette place est réservée aux courtes promenades.
Impressionnante sur route et sur piste
Sur la route, la IS 250 F Sport fait très bien ressortir l’ampleur de l’amélioration apportée par le nouveau châssis. En mode Sport, la réponse de l’accélérateur est nette, l’assistance électrique de la direction est bien équilibrée et la transmission est plus dynamique qu’en mode Normal ou Éco. On sent la rigidité du châssis, la tenue de route est vive et il y a très peu de roulis en virage. Avec cette tenue de route sportive, on aurait envie d’accélérations qui vous collent au dossier, mais elles ne sont pas au rendez-vous avec le V6 de 2,5 litres.
Pour réellement apprécier la configuration F Sport, il faut opter pour la IS 350. C’est ce que nous avons pu constater lors de quelques sorties en piste sur un petit circuit d’entraînement près de la ville d’Austin, au Texas. On avait aussi mis à notre disposition une BMW 535i et une Mercedes-Benz C350 pour fins de comparaison, de même qu’une IS 350 F Sport de génération précédente. Lexus prenait un risque en alignant ainsi ces deux concurrentes allemandes, mais la nouvelle IS 350 F Sport s’est très bien tirée d’affaires.
En mode Sport Plus (offert seulement dans la IS 350 F Sport), la Lexus affiche une suspension plus ferme, un roulis moindre, une réponse au volant plus directe et des freins plus puissants que tous les autres véhicules en piste. En toute justice, cependant, il aurait aussi fallu avoir en main la version M Sport de la 335i et l’ensemble Sport de la C350 pour avoir une meilleure idée.
Sans chronomètre, je ne peux pas être trop affirmatif, mais j’ai tout de même l’impression que mes tours de piste étaient plus rapides avec la BMW; elle accélérait de façon plus autoritaire et j’atteignais une vitesse maximale plus élevée d’environ 12 km/h qu’avec la IS. La puissance annoncée est semblable pour les deux moteurs, mais celui de la BMW est muni d’un turbocompresseur et il produit un couple supérieur (22 lb-pi de plus). De plus, sur la Lexus, la transmission est un peu lente en mode manuel; mais malgré ces critiques mineures, elle donnait l’impression d’être plus précise et plus vive en piste.
La nouvelle Lexus IS s’adresse plus directement aux conducteurs enthousiastes que ne le faisait l’ancienne génération. Si vous êtes à la recherche d’une voiture au comportement feutré et doux, ce n’est pas le modèle qu’il vous faut. Mais si vous aimez la conduite et que les luxueuses berlines sport allemandes vous attirent, prenez le temps de jeter un bon coup d’oeil à la nouvelle Lexus IS.