Mazda6 2014: L'humain invente de bien belles choses
Points forts |
|
---|---|
Points faibles |
|
C’est une question de gout, évidemment. Parmi les belles voitures actuellement en production, la Mazda6 figure bien haut sur la liste de plusieurs personnes. Mazda s’est enfin débarrassée de ses calandres (et parechocs) en forme de sourire qui déformaient plus qu’elles n’apportaient au design.
Lors de mon essai récent de deux Mazda6, les commentaires sur leur style furent aussi nombreux que positifs. Une personne a même cru qu’il s’agissait d’un produit Hyundai. Personnellement, je crois que les lignes de cette Mazda vieilliront mieux et qu’il sera plus facile pour les designers de les adapter aux gouts du jour dans quelques années. Mais ça, ça vient d’un gars qui a de la difficulté à tracer une ligne droite avec une règle…
- À lire aussi: Mazda6: La voiture de l'année du Guide 2014 examinée!
- À lire aussi: Mazda et le renouvellement de ses gammes
Il reste encore des choses à inventer
D’aucuns trouvent le tableau de bord trop sobre. Certes, il y a beaucoup de noir et de gris foncé, mais quelques insertions d’aluminium brossé ici et là rehaussent un peu le niveau de gaieté. Les matériaux sont généralement de belle facture cependant, je déplore le fait que le trop petit écran central à commande tactile soit toujours maculé de traces de doigts. Bon sang, l’humain a inventé le Windex, le Liquid Paper et la touche « backspace ». Il doit bien être capable de créer un écran qui efface les traces de doigts. En passant, bon point pour la connectivité. J’ai pu brancher mon BlackBerry du premier coup. Et mauvais point pour les espaces de rangement, une tare qui affecte aussi la Mazda3. L’humain a créé les clés, le téléphone intelligent, le paquet de gomme, la bouteille d’eau, l’agenda… il faut de la place pour mettre tout ça. Au moins, le coffre à gants est de dimensions généreuses.
Droit devant le conducteur, on retrouve des jauges au design passe-partout, faciles à lire. D’ailleurs, toutes les commandes sont très faciles à comprendre. Je n’ai eu aucune difficulté à trouver une bonne position de conduite et les sièges retiennent bien en virage. Ceux d’en arrière possèdent une assise très basse, ce qui ne facilite pas l’entrée et la sortie. L’espace pour les jambes est correct, par contre, les gens mesurant plus de 5 pieds 10 pouces trouveront le plafond très bas. Le dossier s’abaisse de façon 60/40. Le coffre est un des plus grands de la catégorie mais, comme rien n’est parfait en ce bas monde, son ouverture est relativement petite.
La technologie fonctionne!
Sous le capot, on retrouve le quatre cylindres 2,5 litres SKYACTIV. Mazda a fait une énorme campagne de publicité pour faire connaitre cette technologie qui, finalement, n’a rien de bien sorcier. Pour la plupart des gens, l’huile et les boulons n’ont que bien peu d’importance. Ce qui compte, c’est le résultat et ici, le résultat est probant. Lors d’un essai d’une version à transmission automatique, j’ai obtenu une moyenne de 8,1 l/100 km (environ 50 % d’autoroutes, 30 % de routes secondaires et le reste en ville). Avec une Mazda6 dotée de la boite manuelle, on parle de 8,3. D’essence régulière en plus. Bravo!
Il est vrai que le moteur de 184 chevaux et 185 livres-pied de couple n’est pas aussi performant en réalité que sur papier. Le 0-100 km/h demande environ 9,0 secondes, ce qui n’est pas mal non plus et qui devrait satisfaire la majorité des acheteurs. Toutefois, quand une voiture possède un air agressif, on est plus exigeant! Le passage entre 80 et 120 km/h, de son côté, ne prend que 6,4 secondes (Ces mesures ont été réalisées avec un chronomètre manuel) Pur bonheur, ce quatre cylindres ne déteste pas les hauts régimes!
La transmission automatique à six rapports fonctionne comme un charme et grâce aux palettes placées derrière le volant de la Mazda6 GT, il est possible de rétrograder tout en laissant le levier de vitesses sur le « D ». La manuelle m’a laissé sur mon appétit. Oh, je n’ai rien à lui reprocher vraiment, c’est juste que j’aurais aimé un embrayage possédant un peu plus de caractère. Si c’est le silence de roulement que vous recherchez, l’automatique serait à privilégier puisqu’à 100 km/h, elle permet au moteur de tourner moins rapidement que la manuelle. En plus, lors de la revente, l’automatique commande habituellement un prix supérieur.
Mazda, donnez-lui les moyens de ses ambitions
Là où la Mazda6 se démarque du lot, c’est au niveau de la conduite. Sans posséder une âme de pure sportive, on sent, dès la première courbe, qu’on a affaire à un châssis sérieux. À tel point qu’on se dit qu’il s’accommoderait facilement d’une vingtaine ou d'une trentaine de chevaux supplémentaires. La direction, malgré un volant recouvert d’un cuir glissant qui semble provenir d’une auto coréenne, est vive, précise et renseigne assez bien sur le travail des roues avant. Je profite de l’occasion pour mentionner que même en accélération vive, on ne ressent pas d’effet de couple dans lesdites roues avant.
Les suspensions ne souffrent pas des innombrables trous et bosses de notre réseau routier et, par conséquent, ne font pas souffrir les occupants. Cependant, elles sont un peu plus fermes que dans la Honda Accord, par exemple, ce qui pourrait vexer certaines personnes qui privilégient le confort au dynamisme. Les vitesses de passage en courbe sont très relevées pour une intermédiaire à vocation familiale. De leur côté, les freins font un bon boulot en stoppant la voiture dans une distance acceptable. En revanche, lors d’un freinage d’urgence, la dureté de la pédale et le peu de sensation qu’elle transmet détonnent.
La catégorie des intermédiaires est en pleine effervescence. Depuis deux ans, nous avons droit à plusieurs voitures entièrement remaniées : Mazda6 mais aussi Chevrolet Malibu, Honda Accord, Ford Fusion, Nissan Altima, Toyota Camry et Volkswagen Passat. Sans oublier les Subaru Legacy, Hyundai Sonata et Kia Optima. La principale concurrente de la 6 est sans doute la très réussie Accord. La Camry n’est pas mal non plus. Mais la Mazda6… quelle bagnole!