Porsche Cayman 2014: Précision, équilibre, dynamisme
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Dans la « constellation » Porsche, la Cayman occupe un créneau particulier. Bien qu’elle partage plusieurs éléments avec la Boxster, il ne faut pas faire l’erreur de la considérer comme une version coupé du roadster. En effet, sa vocation est plus axée sur les performances en raison d’un châssis plus rigide et de motorisations plus performantes. Et si la 911 Carrera demeure la voiture à laquelle on pense spontanément à chaque fois que le nom de la marque est évoqué, la Cayman propose une approche résolument plus moderne avec son moteur central (2,7 litres et 275 ch pour la Cayman et 3,4 litres et 325 ch pour la Cayman S) qui permet un équilibre optimisé grâce à la centralisation des masses.
Dans la refonte, la Cayman a perdu 30 kilos alors que son empattement s’est allongé de 60 millimètres et que les voies avant et arrière sont maintenant plus larges. Avec son poids plume de 1 310 kilos, la Cayman est la plus légère des sportives de sa catégorie et cette cure minceur a été rendue possible grâce à un usage plus étendu d’aluminium qui compose d’ailleurs environ 44 % de la carrosserie (partie avant, châssis plancher et partie arrière du véhicule, portes et capot des deux coffres). Les changements apportés au châssis ont également permis d’améliorer la rigidité torsionnelle statique de presque 150 %, la rigidité statique en flexion de 30 % et la rigidité dynamique en flexion de plus de 70 %. En quelques mots, la nouvelle Cayman nous donne l’impression d’avoir été sculptée dans un bloc de granit tellement son châssis est rigide.
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Une présence plus assurée
Au premier coup d’œil, la nouvelle Cayman affiche une présence plus assurée que sa devancière, en raison des ses dimensions accrues, d’une monte pneumatique plus performante, et de son allure à la fois plus aboutie et plus agressive. Le coefficient aérodynamique demeure excellent puisqu’il est chiffré à 0,30. En prenant place à son bord, on note la console centrale au style inspiré de la Carrera GT et le fait que tous les accessoires sont contrôlés par des boutons de commande distincts, Porsche faisant fi d’un système de télématique intégré avec molette de sélection de menus.
Par ailleurs, l’écran central en couleur est plus grand qu’auparavant et la nouvelle Cayman peut recevoir de nouveaux équipements optionnels comme le régulateur de vitesse adaptatif Adaptive Cruise Control (ACC) et le système d’accès sans clé Entry & Drive. L’habitacle est plus spacieux en raison de l’accroissement des dimensions de la voiture, la visibilité se trouve améliorée, et la qualité de la finition intérieure n’a rien à envier à la 911 Carrera.
À l’épreuve sur le circuit
À l’occasion du lancement de ce nouveau modèle au Portugal, nous avons pu mettre la Cayman S à l’épreuve sur les routes de la région de l’Algarve et surtout sur le Circuito Internacional Algarve, à Portimao. Avec ses virages aveugles et ses changements d’élévation, ce circuit était le terrain de jeu idéal pour constater jusqu’à quel point la nouvelle Cayman S est brillante. Avec un rapport poids-puissance de 4,1 kilos par cheval-vapeur, la Cayman S est capable d’abattre le sprint de 0 à 100 kilomètres/heure en 4,7 secondes avec l’ensemble Sport Plus et la boite à double embrayage PDK qui est une pure merveille. Sur le circuit, la Cayman S est vive, directe et précise, répondant presque instantanément à toute sollicitation.
Sur le plan de la dynamique, le seul bémol que l’on peut émettre c’est que la direction à assistance électrique ne rend pas un feedback aussi précis que la direction hydraulique du modèle précédent, mais on s’habitue rapidement à composer avec ce léger impair après quelques tours de piste. Les freins sont toujours très performants, et bien que Porsche propose des freins en composite de céramique en option sur la Cayman (comme sur ses autres modèles), ceux-ci ne s’avèreront utiles que sur un circuit.
Parmi les options disponibles sur la Cayman S, notons la présence du système PTV qui combine l’action du blocage du différentiel arrière et des interventions de freinage individuelles sur la roue intérieure afin de mieux placer la voiture en virages. Avec cet équipement, la Cayman S s’inscrit facilement sur la trajectoire idéale et la conjonction de la monte pneumatique plus performante et des voies élargies lui donne une excellente stabilité. Les quelques tours bouclés sur ce circuit exigeant m’ont fait apprécier au plus haut point la dynamique rehaussée d’un cran du nouveau modèle dans cet environnement contrôlé et sécuritaire qui nous a permis d’explorer son potentiel de performance.
De retour sur les routes balisées, la Cayman S s’est avérée très à l’aise et le niveau de confort était étonnant. Il est important de préciser que notre voiture d’essai était équipée du système d’amortissent actif PASM qui autorisait la configuration des réglages du châssis en mode Normal ou Sport, et que la sélection du mode Normal permettait à la voiture de composer avec les irrégularités de la route de façon surprenante pour une sportive.
Chez nous au printemps
La nouvelle Cayman fera son entrée chez les concessionnaires canadiens au printemps 2013. Prix de départ : 59 900 $ pour la Cayman et 72 900 $ pour la Cayman S. À cela, prière d’ajouter le cout des nombreuses options proposées par le constructeur…
À ce sujet, je vous recommande la boite à double embrayage PDK jumelée au volant sport (également en option) qui est essentiel afin de pouvoir compter sur les paliers de changement de vitesse au volant. En effet, si vous omettez de choisir le volant sport, vous devrez transiger avec un changement de vitesse assuré par les abominables touches au volant sur lesquelles une pression sur la face recto commande le passage au rapport supérieur alors que la pression sur la face verso actionne le rétrogradage. Cette disposition, particulière à Porsche, est nettement moins efficace ou conviviale que les traditionnels paliers au volant adoptés par tous les constructeurs de sportives qui proposent des boites à double embrayage.
J’opterais également pour le système d’amortissement actif PASM, de même que pour le PTV, ainsi que l’échappement sport qui permet d’apprécier au plus haut point le rugissement du moteur entre 4 000 et 7 500 tours/minute… Plus aboutie, plus performante et plus frappante, la Cayman S ne manque pas d’arguments pour séduire le conducteur qui est à la recherche d’une dynamique exceptionnelle, et s’impose comme la référence de sa catégorie par son équilibre et son homogénéité. Une superbe réussite.