Volkswagen Golf City 2008, surprenant, venant d'une allemande
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Les voitures allemandes ont la réputation d’être solides, performantes et de procurer une superbe tenue de route. Lorsque vient le temps de s’offrir une de ces voitures, on pense inévitablement à Mercedes, BMW et Audi. Mais lorsque l’on constate le prix de ces voitures, on se rabat sur Volkswagen, la voiture du peuple. Et bien que le constructeur offre des modèles coûteux, il est également capable de proposer des versions plus abordables, comme la Rabbit et la Jetta. Toutefois, depuis peu, il est également possible de se procurer des produits Volkswagen encore plus abordables sous l’appellation City. Des produits importés du Brésil et du Mexique qui sont destinés exclusivement au marché canadien.
D’entrée de jeu, je dois avouer que mon essai a été quelque peu biaisé. La journée même où la Golf City me tombait sous la main, je devais retourner une agile et superbe Mazda MX-5 vitaminée de produits dérivés MazdaSpeed. Pour bien comprendre la situation, il est primordial de savoir qu’une MX-5 dopée présente une tenue de route impeccable, une suspension sport rigide, une direction incisive, des pneumatiques à profil bas bien adaptés ainsi qu’une motorisation ludique à la sonorité enivrante. Maintenant avec la Golf City, on obtient tout le contraire, ou presque. En fait, c’est ce que j’en ai déduit de mes premières 5 minutes de conduite. L’expérience est désagréable et on se demande si l’on est bien au volant d’une voiture allemande tellement le comportement est mou. J’avais plutôt l’impression de conduire une voiture usagée et américaine en plus !
L’attrait de la nouveauté passé ( oublions la MX-5 « speedée ») et la voiture apprivoisée, les « petits » défauts du début ne me semblent plus tellement irritants. Il faut apprécier la voiture pour ce qu’elle est, c’est-à-dire une compacte d’entrée de gamme au prix d’une sous-compacte. Et dans ce cas, on peut honnêtement affirmer que la voiture livre la marchandise. Toutefois, pour que le prix reste attrayant, on doit laisser tomber les options coûteuses et les accessoires inutiles. En version de base, la Golf City propose peu de chose. On a bien droit au système de freinage antiblocage et à une radio à 8 haut-parleurs mais l’équipement est tellement limité que l’on doit inclure les 4 portes, le volant et les essuie-glaces dans la liste des spécifications! Si on la compare à la Fit ou la Versa, toutes deux des sous-compactes, la Golf City ne représente pas l’aubaine tant annoncée dans les publicités télévisées. Il est vrai qu’en version de base, la Golf City présente une très bonne affaire mais lorsqu’équipée de façon similaire à la Fit et à la Versa, elle présente un prix moins avantageux. La Fit LX se détaille à 17 380$ alors que la Versa 1.8SL affiche un prix de 16 498$. Une Golf City présentant le même équipement vaut 17 985$. C’est donc pour cette raison que l’on mise dorénavant sur la réputation allemande et sur la joie au volant !
Toujours la même!
La présentation extérieure et le comportement de la Golf City n’ont pratiquement pas changés depuis 1999, année du lancement de la nouvelle Golf de 4ieme génération. La voiture présente des lignes agréables et le design intérieur est encore apprécié pour sa pureté et sa simplicité. Les sièges avant sont très confortables et les ajustements permettent de trouver une bonne position de conduite. Les places arrière moulent bien les occupants et l’espace disponible aux jambes est généreux, contrairement à ce que l’on retrouve sur la Jetta City. On notera cependant que le volume de l’habitacle, malgré les dimensions extérieures de la Golf City, se compare à celui des modèles sous-compactes, ce qui est un peu décevant. La qualité d’assemblage et de finition s’est beaucoup améliorée avec le temps et les défauts semblent maintenant chose du passé. Quant à la silhouette extérieure, quelques retouches aux parties avant et arrière auront actualisées la voiture afin de lui permettre de poursuivre sa carrière et d’affronter la féroce concurrence dans cette catégorie.
Douillet
Et pour se démarquer, la Golf City mise sur la joie au volant d’un véhicule allemand. Mais malheureusement, c’est cette sensation de conduite qui déçoit le plus car le comportement de la voiture s’apparente plutôt à celui d’une bonne grosse américaine des années 80. Elle a cependant l’avantage d’être une routière incroyable avec sa stabilité rassurante et sa bonne insonorisation. Autrement, les suspensions sont molles, la direction lourde, l’embrayage trop léger, la course du levier de vitesses un peu longue et la dimension des pneumatiques mal adaptée. La voiture n’est pas mauvaise en soi, au contraire, mais il faut se rende à l’évidence que pour offrir un prix si bas, il faut couper quelque part. Disons que le comportement est douillet et que le conducteur est dorloté par une voiture qui pardonne bien les erreurs de conduite et les imperfections de la route. Et c'est peut être le but de la voiture, offrir une compacte simple à conduire, confortable et pas cher. Avouons que c'est réussi. Cependant, la belle surprise reste la transmission automatique à 6 rapports qui est proposée en option et qui masque les désagréments du moteur de 2 litres. Les régimes moteur sont réduits sur tous les rapports et les changements s’effectuent sans hésitation, laissant croire à une motorisation plus puissante et plus moderne. Il faut par contre sacrifier un peu l’économie d’essence si l’on opte pour cette transmission automatique.
L’attrait de choisir la Golf City demeure donc son prix de base. Pour 15 300$, on a droit à une voiture allemande offrant le confort d’une compacte. Difficile de la comparer avec ses concurrents car la Golf City offre un produit bien différent, misant sur la réputation allemande et affichant un équipement limité. Si votre budget est serré et que l’envie de posséder une Volkswagen est plus forte que tout, vous n’aurez d’autre choix que d’opter pour un modèle City. Par contre, si vous n’êtes pas trop limité, dirigez-vous plutôt vers la Rabbit et la Jetta qui offrent un produit plus « moderne ».