Chevrolet Trailblazer, comme dans le bon vieux temps

Points forts
  • 4x4 efficace
  • Bonnes capacités de remorquage
  • Comportement routier correct
  • Bonne instrumentation
  • Châssis très rigide
Points faibles
  • Fin de carrière imminente
  • Finition ordinaire
  • Moteurs gloutons
  • Suspensions un peu sèches
  • Automatique à 4 rapports seulement
Évaluation complète

Alors qu’il n’y a pas si longtemps le marché des véhicules utilitaires sport construits sur une plate-forme indépendante, comme sur une camionnette, était en excellente santé, les choses ont bien changé. Désormais, les gens leur préfèrent des véhicules pas nécessairement plus petits mais plus confortables, plus raffinés, plus urbains. Plusieurs ont enfin compris qu’on ne va pas au camp de pêche au fin fond d’une pourvoirie à toutes les semaines. C’est ainsi que le créneau des multisegments a pris son envol. Pourtant, il reste encore des personnes à la recherche d’un véhicule possédant de grandes capacités de remorquage et franchissement. C’est à ces utilisateurs que le Chevrolet Trailblazer s’adresse!

4,2 ou 6,0?

Le Trailblazer possède un six cylindres en ligne de 4,2 litres développant 285 chevaux et 276 livres-pied de couple. On retrouve aussi un V8 de 6,0 litres de 390 chevaux et 400 livres-pied de couple pour la version sport SS.

Le 4,2 litres n’est certes pas une bombe mais il est passablement doux et il peut remorquer jusqu’à 2 586 kilos (5 700 livres), ce qui est suffisant pour bien des utilisations. La boîte automatique compte quatre rapports, à haut rendement (heavy duty) dans le cas du SS. Bien que son fonctionnement soit sans reproches, on ne peut s’empêcher de penser que GM propose, dans la plupart de ses récents modèles, des transmissions automatiques à six rapports. Deux rapports supplémentaires permettent des accélérations plus linéaires, autorisent un régime moteur moins élevé à vitesse constante tout en diminuant le bruit dans l’habitacle.

LeTrailblazer a droit à un rouage à quatre roues motrices Autotrac. En mode 2RM, il s’agit d’une propulsion (roues arrière motrices). Grâce à un bouton au tableau de bord, le conducteur peut engager le rouage intégral (auto). Le rouage agit alors comme une intégrale régulière. Ce type d’entraînement est surtout utilisé lorsque la chaussée est enneigée ou dans un sentier un peu boueux. Ensuite, on retrouve les modes 4Hi et 4Lo. Le premier permet de rouler à n’importe quelle vitesse mais on l’utilise surtout quand la situation se détériore passablement. Enfin, le mode 4Lo ne sert généralement que pour se rendre au fond de la pourvoirie après deux semaines de pluie ininterrompue! Grâce à son châssis très rigide et à sa garde au sol de près de 200 mm (8 pouces), le Trailblazer peut passer à peu près partout. Cependant, le rapport de démultiplication de la transmission n’est pas aussi élevé que ce que l’on retrouve, par exemple, chez Jeep, Hummer ou même certains Toyota 4x4. Quant au Trailblazer SS, il compte sur un rouage intégral moins axé sur le hors route.

Beaucoup de plastique

Dans l’habitacle, c’est le plastique qui règne! Et il n’est pas nécessairement de la meilleure qualité. C’est sans doute là où on décèle le plus facilement que la conception date de plusieurs années. Au moins, l’instrumentation est complète et facile à consulter. Les sièges sont confortables même si certaines personnes pourraient se plaindre d’un manque de soutien au niveau des cuisses. À l’avant, l’espace pour les pieds est restreint tandis qu’à l’arrière, l’espace ne manque pas. Par contre, les sièges sont très mous et il faut aimer ce genre de confort pour apprécier. Y accéder n’est pas de tout repos à cause de puits de roues très proéminents. Le hayon ouvre haut et grand sur un bon espace de chargement. La vitre s’ouvre séparément, ce qui est toujours pratique. Le seuil est élevé et pas égal au pare-chocs, ce qui peut être dérangeant si on veut y mettre un objet très lourd. Lorsque les dossiers des sièges arrière sont baissés, ils forment un fond plat. Sous le plancher, on retrouve un petit espace de rangement.

L’avenir des Chevrolet Trailblazer et GMC Envoy est loin d’être assuré, même si leurs coûts de développement et d’outillage sont payés depuis belle lurette. La demande pour des véhicules de ce créneau et leur conception qui commence à dater sont autant de raisons pour expliquer leur fin de carrière imminente. Leur consommation d’essence aussi…

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