Chevrolet Equinox, à force de travail…
On connaît tous quelqu’un, un parent, un ami, une chanteuse populaire ou un joueur de hockey qui a réussi son métier sans posséder beaucoup de talent. Mais avec une volonté de réussir hors du commun et une attitude devant le travail qui surprend les plus doués. Le trio formé par les Chevrolet Equinox, Pontiac Torrent et Saturn Vue n’hésite pas à abattre beaucoup de travail. Face à des concurrents aussi doués que les Honda CRV, Hyundai Santa Fe ou Kia Sorento, ce trio réussit à s’en tirer, à la sueur de son front.
Si nous incorporons ces trois modèles General Motors dans le même texte, c’est qu’il s’agit pratiquement du même véhicule, apprêté à la sauce Chevrolet, Pontiac ou Saturn. Quoi qu’il en soit, les deux premiers sont quasiment de vrais jumeaux tandis que le Saturn diffère un peu. Voyons-y de plus près…
Equinox et Torrent
Même s’il s’agit de deux véhicules pratiquement jumeaux, l’Equinox mérite généralement de meilleurs commentaires que le Torrent, esthétiquement parlant. Dans l’habitacle, les designers ont fait ce qu’ils ont pu avec les moyens qui leur avaient été donnés… c’est-à-dire sans doute bien peu. Le résultat n’est pas vilain mais le tableau de bord vit le même problème qu’un journaliste automobile devant écrire un texte sur le trio Equinox, Torrent, Vue… il manque d’imagination ! Quoique celui du Torrent me semble un peu moins insipide. Les plastiques sont toujours aussi désolants et la finition est parfois bâclée. Au moins, l’insonorisation est assez poussée et l’habitabilité est surprenante grâce à la plate-forme Theta du Saturn Vue dont l’empattement a été allongé de 15 cm. Ce sont surtout les places arrière et l’espace de chargement qui bénéficient le plus de cet accroissement.
On retrouve un seul moteur, soit un V6 de 3,4 litres qui, selon la rumeur, aurait été créé quelques années avant la Guerre de Sécession. Les accélérations et les reprises sont correctes mais le râlement qu’il émet lorsqu’il est en plein travail nous fait réfléchir sur l’action de notre pied droit. Il fait par contre très bon ménage avec la transmission automatique à cinq rapports, la seule proposée. Il est possible d’obtenir un Equinox ou un Torrent mû par les seules roues avant ou par un rouage intégral. Ce dernier n’est pas des plus sophistiqués mais il peut aider à grimper la côte qui mène au chalet. En souhaitant que le chalet ne soit pas au bout d’une grosse côte en mauvais état... Le comportement routier sied parfaitement avec l’image et la motorisation, c’est-à-dire que c’est correct tant qu’on ne dépasse pas les limites. Les suspensions, trop souples pour prétendre à une certaine sportivité, autorisent un généreux roulis. Mais, surprise ! Le véhicule s’accroche à la route avec ténacité malgré la direction engourdie.
Saturn Vue
Le modèle le plus intéressant du trio demeure le Saturn Vue. Alors que ses acolytes ne proposent qu’un seul moteur, le Vue en offre trois ! On retrouve tout d’abord un quatre cylindres 2,2 litres de 143 chevaux et 149 livres-pied de couple. Vendu seulement sur la version traction (roues avant motrices), il peut être associé à une transmission manuelle à cinq rapports ou, en option, à une automatique à quatre rapports. Ce moteur a beau se montrer très économique, son manque d’enthousiasme a de quoi décourager les plus verts des conducteurs. Si vous optez pour lui, prière de favoriser la transmission manuelle. Pour de meilleurs moments, il faut choisir le V6 3,5 litres, provenant de chez Honda, développant 248 chevaux et 242 livres-pied de couple. Boulonné obligatoirement à une automatique à cinq rapports, ses performances sont convaincantes.
Durant l’année, un Vue Green Line fera son apparition sur le marché. Un moteur hybride de 2,4 litres (170 chevaux et 162 livres-pied de couple) promet une consommation de huit litres aux cent kilomètres. Un moteur électrique viendra prêter assistance au moteur à essence lorsque celui-ci en ressentira le besoin. La technologie utilisée n’est pas des plus sophistiquées, mais elle devrait avoir le mérite d’être fiable et peu dispendieuse puisqu’elle n’ajoutera qu’environ 2 000 $ au prix d’un Vue courant. Il ne faudrait pas oublier le Vue Red Line avec ses suspensions abaissées de 26 mm, ses pneus de
18 pouces et sa direction calibrée pour une meilleure sensation de la route (ce qui devrait être standard pour tous les modèles, si vous voulez mon avis…) L’ensemble Red Line est disponible autant avec les tractions qu’avec les intégrales.
Puisque le Saturn Vue repose sur un châssis dont l’empattement est 15 cm plus court que celui des Equinox et Torrent, il est indéniable que l’habitacle perd un peu en espace logeable. L’espace réservé aux passagers arrière est certes un peu plus juste mais la banquette demeure confortable, à condition d’aimer le mou ! Les dossiers s’abaissent de façon 60/40 et il est même possible de faire basculer le dossier du siège du passager avant pour permettre de transporter de très longs objets. Cette particularité se retrouve aussi sur les Equinox et Torrent.
Le trio ci-haut mentionné n’est pas le plus sophistiqué sur le marché mais puisqu’il est moins dispendieux que ses concurrents, les consommateurs sont prêts à accepter certains sacrifices. Reste à GM de raffiner ses produits et de continuer d’améliorer leur fiabilité.
feu vert
Prix bien étudiés
V6 adéqua
Habitacle silencieuxVersion Red Line plus sportive (VUE)
Comportement routier correct
feu rouge
Tableaux de bord insipides
tIntégrale peu sophistiquée
Direction déconnectée
Finition désolante
Moteur 4 cylindres peu performant (VUE)