Lexus LX570, monument à l'opulence
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Le LX570 remplace le trop peu populaire LX470 dont le maigrichon V8 de 4,7 litres ne faisait pas le poids. Quand on est prêt à débourser près de 100 000$ (avant les taxes, bien entendu), on veut avoir quelque chose de potable sous le capot! C’est chose faite en 2008 avec l’arrivée du LX570 dont le V8 de 5,7 litres devrait satisfaire les plus exigeants.
En effet, le 5,7 litres développe quelque chose comme 383 chevaux et 403 livres-pied de couple. Même si la masse à déplacer est de près de 2 660 kilos (c’est trois Smart et demie, ça), les performances ne sont pas à dédaigner. Outre ses capacités athlétiques, le moteur du LX570 surprend surtout par sa linéarité, sa douceur et sa souplesse. Bien entendu, il faut être prêt à en payer le prix à la pompe et, comme dans tout véhicule de prestige qui se respecte, le LX570 ne boit que du super.
La transmission du LX570 est une automatique (bien entendu!) à six rapports. Elle permet au moteur de ne "tourner" qu’à 1 550 tours/minute à 100 km/h et à 1 800 à 120! Cette transmission n’est pas des plus rapides mais elle fait amplement l’affaire. Le LX570 peut en tirer une de 3 856 kilos (8 500 livres).
Il s’assume
Ce gros Lexus ne porte pas seulement l’appelation d’utilitaire, il l’assume! L’hiver dernier, lors du lancement du LX570, les gens de Lexus nous avaient amené sur un circuit hors route assez difficile. Notre VUS est passé dedans comme une bonne sœur au confessionnal. Le châssis s’avère d’une rigidité extraordinaire, la garde au sol est importante (225 mm) et il y a une foule d’accessoires rehaussant les capacités du véhicule. On ne parle pas ici d’un rouage intégral mais bien d’un 4x4. Sur une route normale, on roule en mode 4x4 High. Mais quand la situation l’exige, il est possible d’enclencher le mode Lo qui gère le couple du moteur de façon à permettre une traction maximale. On peut aussi bloquer le différentiel central ou activer le "Crawl Control", un système complexe qui permet au véhicule d’avancer très lentement, peu importe les conditions du sentier, sans que le conducteur ait à freiner ou accélérer.
Sur la route, car c’est là que le LX570 se retrouvera 99% du temps, le mot d’ordre est : Confort. L’insonorisation est telle qu’on n’entend pas le moteur travailler, même en pleine accélération, ni les bruits de la route. La direction est trop assistée et affiche un important flou au centre. Une courbe prise avec le moindrement d’empressement, on note un roulis qui impressionnerait le Queen Mary II. Et si on va le moindrement trop loin dans notre folle aventure, une infinité de systèmes de sécurité se mettent en branle, accompagnés d’un affreux "bip" sonore, plus stressant qu’informatif.
Si gros, si petit…
Le LX570 est un véhicule imposant et ’habitacle est de même nature. Les deux personnes prenant place à l’avant ont amplement d’espace, de même que ceux situés sur la banquette. On retrouve une troisième rangée, peu facile d’accès. Curieusement, cette rangée n’est ni confortable ni très logeable. Cette troisième rangée se replie de chaque côté du véhicule (électriquement, bien sûr!) pour donner plus d’espace de chargement. Les sièges de la deuxième rangée se replient sur eux-mêmes pour améliorer davantage l’espace disponible. Malgré tout, et à ma grande surprise, un bureau de six pieds de longueur y entre mais c’est très juste. Le hayon ouvre en deux parties, ce qui est génial. Par contre, je n’ai jamais trouvé comment ouvrir la partie du haut avec l’assistance électrique. Il fallait toujours que je la soulève moi-même. Il est vrai qu’on ne m’a pas donné de cours d’utilisation avant ma prise de possession du véhicule.
Lors du lancement du LX570, Lexus prévoyait en vendre environ 250 unités par année. Certes, il se trouvera toujours des gens assez à l’aise financièrement pour se promener dans ce château mobile. Mais les pressions sociales et environnementales sont de plus en plus fortes et sans doute que plusieurs personnes, même très riches, choisissent un moyen de transport plus "vert".