Mitsubishi RVR 2012: pour le style, pas pour le reste !
Points forts | n.d. |
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Points faibles | n.d. |
Depuis quelques années, les VUS compacts ont pris de l’embonpoint, tellement que plusieurs ont maintenant de dimensions similaires aux modèles intermédiaires. D’ailleurs, ces derniers aussi ne cessent de grossir! Puisque dans le domaine de l’automobile on tente de combler tous les vides, plusieurs constructeurs ont commencé à introduire des VUS encore plus petits, empruntant la plateforme et les composantes mécaniques de leurs voitures compactes.
C’est exactement ce que Mitsubishi a fait en lançant en 2011 le RVR, baptisé Outlander Sport chez nos voisins du Sud. Le RVR devenait ainsi le plus petit VUS proposé par le constructeur japonais. Plutôt que de voler des ventes à son grand frère Outlander, on croit chez Mitsubishi que le RVR attirera les amateurs de berlines compactes qui, sans l’arrivée d’un tel modèle, n’auraient pas considéré l’achat d’un VUS.
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Il est vrai que la recette est attrayante. Les VUS sont plus populaires que jamais alors que le RVR séduit par son format compact, sa consommation réduite et surtout son prix invitant. Le plus abordable des RVR se vend tout juste sous les 20 000 $, ce qui s’avère alléchant au premier regard, mais à ce prix, il arrive en version à traction, ce qui est beaucoup moins intéressant dans le cas d’un VUS, surtout au Québec. Il faudra disposer d’un budget supérieur à 25 000 $ pour l’avoir avec un rouage intégral, une configuration qu’il est fort souhaitable de choisir.
Moteur de la Lancer, consommation d’un VUS intermédiaire!
Du reste, peu importe la version, on retrouve au cœur du RVR le même moteur qui équipe la Lancer, soit un quatre cylindres de 2,0 litres à double arbre à cames en tête qui développe une puissance de 148 chevaux pour un couple de 145 livres-pieds.
Le moteur peut être jumelé au choix avec une transmission manuelle à cinq rapports ou une CVT à variation continue avec mode manuel et leviers de sélection au volant. Ce genre de boite de vitesse favorise normalement l’économie d’essence et cet argument nous fait un peu mieux accepter la perte de plaisir de conduite qu’engendrent les CVT, mais dans le cas du RVR, on a l’impression qu’on y perd au change puisque l’économie de carburant n’est pas nécessairement au rendez-vous. On nous promet une consommation variant entre 6,6 et 8,6 litres aux 100 kilomètres, mais nous avons eu peine à descendre sous les 10 L/100 km, ce qui correspond à la consommation de modèles plus imposants et puissants, notamment l’Outlander.
Au chapitre du style, le RVR s’apparente bien entendu à l’Outlander, en format réduit. On apprécie ses lignes plus musclées qui lui donnent une allure plus dynamique. Il se distingue ainsi des modèles plus traditionnels que nous offrent normalement les Japonais. Au moins, le RVR se démarque du lot et on le reconnait rapidement grâce, entre autres, à sa partie avant incorporant une large grille. Notre modèle d’essai, un RVR GT, dont le prix de base frise les 30 000 $, était encore plus joli avec sa grille chromée, son toit panoramique, ses phares au xénon, son échappement avec embout de chrome, ses feux DEL et ses jantes de 18 pouces.
Un habitacle sobre, très sobre
À l’intérieur, on apprécie le niveau d’équipement relativement complet, même en version de base. On réserve toutefois plusieurs équipements intéressants à la version GT, la plus dispendieuse, dont le climatiseur automatique et le système d’accès sans clé. Puisque nous conduisions cette dernière version, nous avions droit à une panoplie d’équipements supplémentaires avec entre autres un système audio Rockford Fosgate de 710 watts incluant un subwoofer dans l’espace de chargement, un système de navigation, et un toit panoramique. Ce dernier couvre une bonne partie du toit et apporte un bel éclairage intérieur en journée et ses feux DEL intégrés le rendent tout aussi beau en soirée. Une belle exclusivité pour le RVR.
Du reste, le RVR reçoit les mêmes reproches que l’Outlander. L’habitacle est trop sobre et d’apparence bon marché en raison des nombreux panneaux en plastique dur. L’effet est monotone et aurait pu être atténué avec une attention aux détails plus marquée. Les sièges sont toutefois confortables et, malgré les dimensions réduites du RVR, Mitsubishi a su procurer aux occupants de bons dégagements. On n’a pas l’impression d’être dans un aussi petit VUS. Le large hayon facilite aussi le chargement alors que la banquette rabattable 60/40 permet de rehausser l’espace en longueur.
Sur la route
Avec sa puissance de 148 chevaux, il ne faut pas s’attendre à une prestation des plus musclées. Le moteur livre une puissance initiale intéressante, mais la boite CVT ne lui rend pas bien justice. Elle le fait rapidement rugir tout en maintenant un régime très élevé, on dirait alors que le moteur manque de souffle, ce qui ne devrait pas être le cas. La suspension du RVR autorise une conduite ferme et agréable. Il colle bien à la route et les transferts de poids sont peu perceptibles en virage et au freinage. La direction est aussi agréable, procurant une bonne sensation de contrôle.
Le rouage intégral est sans doute la pièce mécanique la plus intéressante du RVR. Mitsubishi n’est pas le dernier venu en la matière et ce système s’avère très efficace. Pour maximiser l’économie de carburant, vous pouvez sélectionner le mode 2WD qui ne transmet la puissance qu’aux roues avant. En cas de besoin, le mode 4WD peut être rapidement sélectionné et même verrouillé. Le couple est alors réparti également aux roues avant et arrière.
Le RVR dispose de plusieurs points intéressants, mais dans l’ensemble, il n’est pas la hauteur de ses promesses et c’est dommage. Outre son style réussi, il est tout de même doté de la plus généreuse garantie de l’industrie, 5 ans/100 000 km, ce qui vous assura une bonne tranquillité d’esprit.