Toyota Avalon 2013 : Transformation bénéfique
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L’Avalon de la génération précédente était une excellente voiture en fait de qualité d'assemblage, de fiabilité en plus d'être dotée d'une excellente finition. Mais sa conduite était d'un ennui mortel, son comportement routier pratiquement soporifique de sorte que ce modèle ne se vendait pratiquement pas. Et ce, malgré les efforts effectués il y a une couple d'années par Toyota afin de relever les ventes en offrant une voiture tout équipée vendue à un prix plus que compétitif. Mais en plus de trainer une réputation de voiture pépère, sa silhouette anonyme et son comportement routier bourgeois décourageaient les acheteurs qui lui préféraient la Camry ou encore la Lexus ES350.
Il faut se souvenir que l’Avalon avait été initialement conçue pour le marché américain dans le but de concurrencer les grosses berlines nord-américaines qu’étaient les Chevrolet Impala, Ford Crown Victoria et Mercury Grand Marquis. À une certaine époque, il était même possible de commander une version avec une banquette avant pleine largeur! Mais les choses ont radicalement changé avec l'édition de 2013, laquelle est complètement transformée et nettement améliorée.
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D’anonyme à élégante
Je ne sais pas si ce sont les multiples rappels qu’a connu le constructeur nippon ou encore la baisse des ventes qui a suivi, mais un vent de dynamisme souffle chez le numéro un mondial, et cela inclut le département du style. La version antérieure de l'Avalon semblait avoir été dessinée pour passer totalement inaperçue. Cette fois, on s'est rattrapé de belle manière en traçant une carrosserie qui se veut une heureuse combinaison entre les nouvelles Camry et Lexus ES350.
La partie avant est fort bien réussie alors qu'on a intégré la plupart des éléments visuels de la Camry, tout en plaçant sous l'écusson Toyota une grille qui ressemble d'assez près à celle de la Ford Fusion. La section arrière fait appel à des feux horizontaux qui se terminent au centre sur une bande décorative chromée qui ajoute un petit quelque chose à la voiture. Les feux arrière débordent également sur les parois latérales.
Force est d'admettre que la présentation de l'habitacle est très réussie elle aussi. Comme toute Toyota de luxe qui se respecte, la qualité des matériaux est excellente. Mais c'est le design qui marie les commandes traditionnelles à des éléments plus contemporains que je trouve particulièrement beau. La section centrale du tableau de bord abrite un écran d'affichage surplombant les commandes de la climatisation, très modernes. Et contrairement à ce que proposent d'autres constructeurs, c'est simple d'utilisation. Soulignons également que les deux porte-gobelets placés entre les deux sièges avant sont illuminés la nuit.
Comme le veut la mode, le volant est garni, sur ses rayons horizontaux, de différentes commandes permettant de régler le système audio, le régulateur de croisière ou de passer les rapports de la boite automatique à six rapports. Selon le modèle, la spacieuse et confortable banquette arrière peut être chauffante.
Presqu’une sportive
Un seul moteur ronronne, il s’agit du même qui est utilisé sur la Camry. Ce V6 de 3,5 litres est d’une grande douceur et ses 268 chevaux bouclent le 0-100 km/h en moins de sept secondes. Ce moteur est associé à une boite automatique à six rapports dont il est possible de passer les vitesses en mode manuel. De plus, cette boite est munie d’un convertisseur de couple qui se verrouille plus rapidement, augmentant ainsi les sensations de performance.
Pendant longtemps, chez Toyota, on avait la fâcheuse habitude de confondre luxe et déconnexion totale de la route. De plus, les amortisseurs semblaient avoir le vague à l'âme dès qu'on amorçait un virage à haute vitesse. Sur la nouvelle Avalon, la suspension avant de type Macpherson est dotée d’amortisseurs plus fermes insérés dans des ressorts hélicoïdaux à spirale inversée. À l'arrière, la suspension à double levier fait appel à un pincement intérieur des pneus plus important pour une meilleure tenue dans les virages. Même dans les virages abordés rapidement, la voiture demeure relativement neutre.
L’ennui : chose du passé
La nouvelle génération de l’Avalon est une agréable surprise : performance, confort et agrément de conduite supérieurs à la Camry. Ce n’est pas une BMW ou une Audi, et encore moins une Cadillac CTS, mais la tenue de route est bonne, le roulis en virage fort bien contrôlé et on perçoit même un certain feedback de la route. Comme le veut la tendance, la direction est à assistance électrique. Et s’il était facile il n’y a pas si longtemps de critiquer ce mécanisme, de gros progrès ont été réalisés à ce chapitre. La direction demeure quelque peu engourdie, mais ce n’est pas trop mal.
En conclusion, cette Avalon est non seulement plus élégante et son habitacle mieux réussi, mais les multiples améliorations apportées à la plateforme et à la suspension en font une routière nettement plus agréable que l’édition antérieure. Reste à convaincre le public que la nouvelle cuvée n’a pas grand-chose en commun avec l’ancienne.