Honda Ridgeline 2013 Édition Wapiti
Il y a quelques semaines, nous avons confié un Honda Ridgeline à notre équipe des projets spéciaux (lire : notre boss) pour une partie de chasse dans un immense parc privé de la belle région de Dolbeau-Mistassini. Et trois gars qui partent pour la chasse, ça représente pas mal de matériel dans la boite du camion et dans la remorque!
Auprès des « gars et des filles de truck », le Ridgeline n’a pas la cote puisqu’il est considéré comme une camionnette de ville, pour être poli… Vrai que son V6 n’a pas le panache des gros V8 des pickup américains (quoique Ford est en train de faire mentir cette affirmation avec son V6 Ecoboost), que sa suspension arrière indépendante ne lui permet pas de supporter une charge aussi importante et que sa construction monocoque n’en fait pas un monstre de solidité comme les autres. Mais, outre les personnes qui se servent d’une camionnette pour travailler dur, le Ridgeline peut répondre aux besoins de la plupart des gens.
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Amplement suffisant pour la chasse
Nos trois larrons (j’allais écrire « lascars » mais comme il s’agit de mon boss…), nos trois larrons donc, ont parcouru environ 1 500 km sur toutes sortes de routes. Première constatation : même chargé de tout l’équipement, le V6 3,5 litres du Ridgeline suffit amplement à la tâche avec ses 250 chevaux et ses 247 livres-pied de couple. À moins d’accélérations franches dans des montées, la transmission automatique à cinq rapports fait son travail en toute transparence. En temps normal, les roues avant sont motrices mais dès qu’elles perdent le moindrement d’adhérence, une partie du couple est transférée aux roues arrière. Le différentiel central peut aussi être verrouillé pour les fois où il faut davantage de traction. Ce système n’est, de toute évidence, pas aussi performant qu’un bon vieux rouage 4x4, mais il s’acquitte de sa tâche consciencieusement et pour s’enliser il faut quasiment le vouloir. Dans le cas qui nous intéresse, notre équipe des projets spéciaux ne s’est pas plainte le moindrement d’un manque de motricité même lorsque les sentiers empruntés étaient boueux.
Durant les quelques jours qu’à duré le « projet », le Ridgeline a englouti environ 15,0 litres tous les cent kilomètres, ce qui n’est pas mal du tout, étant donné que la boite était passablement chargée et qu’une remorque était attachée au véhicule. Peut-être que si la transmission avait possédé un rapport supplémentaire, comme sur les Silverado, F-150 et Ram 1500, la consommation aurait été encore moindre. En passant, soulignons que la charge utile maximale du Ridgeline (le payload en bon français) est de 690 kilos (1 521 livres), tandis que la capacité de remorquage maximale est de 2 268 kilos (5 000 livres). Tout au plus, la suspension arrière s’affaissait un peu plus que d’habitude. Étant indépendante, elle peut soutenir moins de charge utile que les autres camionnettes mais le confort accru qu’elle procure compense allègrement. Parlez-en à nos lasc…, pardon, nos amis qui ont roulé sur des routes en très mauvais état. Même le perdant d’un pari ne s’est pas plaint de la banquette arrière! Il est possible de relever l’assise de ce siège pour obtenir plus d’espace de chargement. À l’avant, les sièges enveloppants et confortables, le tableau de bord bien dessiné et l’ergonomie générale font du Ridgeline un véhicule de choix pour les longues randonnées.
Un espace de rangement ingénieux
Parmi les points les plus appréciés, outre la conduite confortable qui rappelait davantage celle d’une automobile que celle d’une camionnette, notre équipe a vanté le coffre de rangement situé sous le plancher de la boite. Cet espace est vaste et s’est montré très étanche malgré une pluie diluvienne. Et s’il devient sale, il est facile de le laver à grande eau simplement en enlevant le bouchon dans le fond. Le fait de pouvoir ouvrir le panneau arrière en le rabaissant ou en se servant des pentures à gauche a aussi été très prisée.
Dolbeau-Mistassini n’est pas, on s’en doute, le domaine de la smart ou de la Nissan Leaf. Les gros pickup ont la cote! Plusieurs personnes rencontrées là-bas n’avaient jamais vu de Ridgeline mais toutes en avaient entendu parler. Même si cette camionnette était loin de satisfaire aux exigences de la région, rares ont été les gens qui l’ont dénigrée. En fait, plusieurs l’aimaient bien. De là à l’acheter, par contre…
Mais la vraie question, celle que tous se posent : est-ce que notre boss a tué son buck? OUI! On en entend parler au bureau, croyez-moi…