Ford Explorer Sport 2013, l'ADN SHO!
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Depuis l’arrivée de la nouvelle génération en 2011, le Ford Explorer connait un succès certain, lui qui trône au sommet des ventes dans sa catégorie. Proposé au début uniquement avec le V6 de 3,5 litres, on a diversifié l’offre l’an passé avec le quatre cylindres de 2,0 litres EcoBoost dont la raison d’être nous semble toujours difficile à expliquer. On pourrait croire que le quatre cylindres suralimenté apporterait un prix de base plus attrayant et donc rendrait l’Explorer plus accessible, mais ce n’est pas le cas. Ce moteur est en fait une option qui coute 1 000 $ de plus par rapport à la version courante. Ça permet essentiellement d’obtenir une consommation de carburant légèrement inférieure, mais sachez qu’il ne peut être jumelé à un rouage intégral et que la capacité de remorquage du véhicule est réduite. Difficile alors de réellement justifier l’ajout de cette mécanique.
Pour 2013, on se lance dans la direction opposée avec l’offre d’une version plus cossue mais surtout plus performante avec l’Explorer Sport 2013. Dans le cas de ce dernier, on ne veut pas faire dans l’extrême et se frotter aux bêtes que sont le Grand Cherokee SRT8 et autres VUS survitaminés, mais on désire proposer à la clientèle un modèle rivalisant avec les luxueux VUS qui bien souvent sont dotés de motorisations plus puissantes.
Le V6 EcoBoost du F-150
L’Explorer Sport devient donc le troisième véhicule chez Ford, avec le F-150 et la Taurus SHO, à être mû par le V6 de 3,5 litres EcoBoost, moteur doté non pas de un mais bien de deux turbocompresseurs. Concernant l’Explorer, le moulin développe la même puissance, 365 chevaux, mais son couple est un peu plus timide que celui du F-150 : 350 lb-pi par rapport à 420 lb-pi. Ce moteur est marié à une transmission automatique à six rapports qui, dans le cas de l’Explorer Sport, reçoit en exclusivité des palettes de changement de rapports derrière le volant, histoire de rehausser l’impression de contrôle. Entre nous, voilà un élément qui risque fort d’être très peu utilisé par les propriétaires, surtout en raison du type de véhicule.
Puisque l’Explorer Sport se situe au sommet de la gamme, à preuve son prix de base de 48 299 $, et que l’on veut en faire un modèle huppé, il possède une panoplie d’équipements de série et de gadgets. Oubliez la version à traction, tous les Explorer Sport sont dotés d’un système transmettant la puissance aux quatre roues et faisant varier le couple d’en avant en arrière et latéralement en fonction de l’adhérence. Ce rouage intégral est aussi accompagné du Terrain Management System, qui comprend, sur la console centrale, une commande rotative permettant de sélectionner différents modes en fonction des conditions.
Un petit air de Range Rover Sport
Afin de démarquer l’Explorer Sport, on ne lui a pas simplement greffé que de nouveaux organes mécaniques, on s’est aussi attaqué à son style. Il faut avouer que l’opération est réussie et que cette livrée Sport est très jolie. Certains lui trouvent même quelques similitudes avec le Range Rover Sport, surtout lorsque la carrosserie est peinte en noir (Tuxedo Black Metallic), l’une des quatre couleurs retenues pour l’Explorer Sport. Face à la version courante, on remarque la calandre noire au fini mat et la large inscription Explorer sur le capot. L’élément le plus saisissant est sans contredit les jantes sport de 20 pouces dont l’intérieur est peint en noir et portant la mention « Sport ». À l’arrière, on apprécie son échappement double bien mis en valeur, alors que l’œil attentif aura observé le traitement distinct des feux qui ont été assombris. Bref, on a bien réussi l’esthétique, c’est de bon gout, sans tomber dans la démesure.
À l’intérieur, on s’est servi de garnitures, de la sellerie et du volant afin de démarquer ce Ford. Encore là, le noir est à l’honneur. On s’exclame devant quelques attentions particulières, notamment le logo « Sport » éclairé et intégré au seuil de portes. L’espace à bord est un des points forts de l’Explorer. Les dégagements, surtout à la tête, sont excellents, peu importe où l’on est assis. La troisième banquette, de série, accommode quelques passagers supplémentaires ou, une fois rabattue, maximise l’espace de chargement. L’Explorer comprend aussi des ceintures de sécurité arrière munies d’un coussin gonflable, technologie ayant remporté un prix cette année dans le Guide de l’auto 2013.
Une conduite plus dynamique
Au volant, on perçoit la puissance accrue du modèle. Dès qu’on enfonce l’accélérateur, le moteur déploie son couple sans délai avec la sonorité typique d’un V6 turbocompressé. Afin de mieux maitriser les 365 chevaux du moulin, les ingénieurs ont renforci le châssis pour qu’il soit plus rigide. Chaussé de pneus plus larges, le véhicule enfile les virages avec aplomb tout en ayant des transferts de poids réduits. L’Explorer Sport ne devient pas un bolide de piste au même titre que certains VUS plus vigoureux, mais les changements apportés sont tout de même notables. La direction électrique a aussi été dynamisée à bord de l’Explorer Sport, alors que ses freins ont des disques plus imposants, assurant une endurance et une efficacité supérieure.
Outre tout cela, on est surtout fier chez Ford d’avoir réussi à maintenir une économie de carburant raisonnable de 13,2 L/100 km en ville et 8,8 L/100 km sur l’autoroute. L’avantage d’un tel moteur est qu’il se comporte comme un V6 classique en conduite normale, et livre des performances dignes d’un V8 le moment venu.
Il est évident que l’Explorer Sport ne constituera pas un gros pourcentage des ventes, on prévoit 10 %, mais il s’avère un choix très intéressant pour ceux qui recherchent un véhicule cossu de sept places et dont le prix n’est pas indécent.