Ford Mustang Boss 302 2013, l’équilibre !
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Ford a toujours su maintenir l’engouement envers son coupé sport, notamment en présentant au fil des années une panoplie de versions et d’éditions spéciales ravivant chaque fois la flamme auprès des amateurs. Voilà un tour de force que la concurrence n’a pas réussi à imiter et c’est sans doute ce qui a permis à la Mustang de traverser les décennies avec succès. Des Mustangs, il y en a pour tous les gouts : abordables, décapotables, performantes et carrément démoniaques. Tous les modèles ont toutefois le même dénominateur commun, un ratio prix/performance difficile à égaler. Pour le reste, c’est une Mustang et juste le nom suffit à attiser les passions.
Nous avons récemment eu la chance de mettre à l’essai la brochette entière de Mustang sur le circuit de Calaboggie dans la région d’Ottawa, et il faut avouer que même si la Mustang Shelby GT500 en impose avec ses 650 chevaux, notre Mustang de prédilection a été la Boss 302, elle qui offre un équilibre pratiquement parfait à tous les chapitres. Ce bolide conditionné dès sont tout jeune âge à performer sur circuit s’est aussi avéré tout aussi agréable lors d’un essai parsemé d’activités de la vie quotidienne. De la piste à la vie quotidienne, la Boss 302 nous a épatés, surtout les enfants qui soudainement ne voient plus les déplacements comme une corvée. Certes la Boss 302 n’a pas les qualités d’une fourgonnette familiale, mais les arrivées à destination sont beaucoup plus remarquées!
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Moins de couple, mais plus de chevaux
La Mustang Boss 302 est inspirée de la version GT, mais elle se distingue premièrement par ses coloris beaucoup plus éclatés (Jaune autobus scolaire, Vert absolu, Bleu éclatant…), alors que l’ensemble de graphiques incluant le logo Boss 302 apposé dans la partie supérieure des ailes la rend rapidement reconnaissable. On doit aussi souligner ses jantes uniques et sa grille avant à motifs d’alvéoles dont on a retiré les phares antibrouillards. Un petit béquet et un capot intégrant un extracteur de chaleur complètent le tout.
À présent, découvrons le cœur de la Boss 302, son moteur. Alors que la GT renferme un V8 de 5,0 litres développant 420 chevaux et 390 lb-pi de couple, la Boss 302 hérite du même V8, cependant, il déploie 444 chevaux avec un couple inférieur de 10 lb-pi. N’ayez crainte, cette perte de couple est largement compensée ailleurs. Ce moteur peut d’ailleurs endurer plus longuement les régimes élevés, élément requis lorsque vous vous amusez sur un circuit toute la journée.
Quoi d’autre qu’une boite manuelle à six rapports pour compléter l’ensemble et nous donner l’impression de conduire un véritable bolide? Rien à voir avec les voitures sport moderne, aseptisées à souhait et dotées de boites à double embraye certes très performantes, mais inhibant la sensation de conduite. Qu’il est bon de devoir posséder une certaine dextérité afin de maitriser une voiture et la conduire au sommet de son art!
À l’intérieur, les changements sont moins significatifs mais tout de même notables. La Boss hérite de sièges noir anthracite avec le logo Boss 302 brodé sur l’appui-tête, alors que son volant gainé en suède apporte une belle touche tout à s’avérant confortable. Du reste, on ne s’étendra pas sur l’aspect familial de la voiture et l’espace pour les passagers arrière… ce n’est pas sa tasse de thé!
Sur la route et sur circuit
La Mustang Boss 302 offre peu d’options, mais l’une que vous voudrez certainement envisager et la Track key. Avec ça, vous obtiendrez une seconde clé pour démarrer le moteur, et aurez donc une clé noire et une rouge avec le logo Boss 302. Non, ce n’est pas qu’une clé supplémentaire. La rouge libère entièrement les capacités de la voiture, ajustant plus de 400 réglages afin d’optimiser les performances du bolide, allant de l’injection à la décélération du moteur, un réglage permettant de sauver les freins. Insérez la clé noire et la voiture redevient optimisée pour la rue en un rien de temps, une idée intéressante vous permettant de transformer rapidement et simplement le comportement de la voiture selon vos besoins, ou du moins, votre horaire.
Une fois démarré, le moteur de la Boss 302 suffit à exciter son conducteur alors que le V8 émet une sonorité emballante via l’échappement quadruple, une exclusivité à la Boss 302. Même si elle concède plus de 200 cheveux par rapport à la Shelby GT 500, de toutes les Mustang essayées sur circuit, la Boss 302 s’est avérée notre modèle de prédilection. Elle nous a étonnés par sa prévisibilité, sa répartition de poids − pratiquement 50/50 − et ses transferts de poids réduit. Un véritable bolide, loin des modèles du passé qui n’avait aucune agilité en virage et au freinage. Au volant, on la sentait très légère, chose surprenante compte tenu du poids de la voiture. Le secret de son comportement : une hauteur réduite par rapport à la GT de 11 mm à l’avant, 1 mm à l’arrière, l’ajout de ressorts plus fermes et de barres antiroulis plus épaisses.
À bord, on apprécie l’excellente vision et les sièges Recaro qui nous maintiennent bien en place lorsqu’on lance la voiture dans les virages. En conduite de tous les jours, ces sièges ne se sont pas avérés trop punitifs, ils sont même demeurés tout à fait confortables. Autant la Boss 302 peut être performante sur piste, autant elle est agréable en conduite de tous les jours, en fait, pareillement à la GT.
Quoi qu’il en soit, la Boss 302 est pour le moment la plus accomplie des Mustang et il y a fort à parier que si vous en conservez une dans le fond d’une grange, elle pourrait bien valoir une petite fortune dans quelques dizaines d’années.