Hyundai Santa Fe Sport 2013: 5 à 7 chez Hyundai
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Un des noms les plus reconnus chez Hyundai, le Santa Fe, était mûr pour une troisième génération. Chez Hyundai, on veut profiter à plein de l’engouement des Canadiens pour les utilitaires intermédiaires, un créneau qui ne cesse de grossir.
Le nouveau Santa Fe sera en fait… deux véhicules! Il y a quelques jours, nous avons pu conduire la première version, le Santa Fe Sport, un multisegment à cinq places. Au début de 2013, le Santa Fe tout court, à sept places, fera son apparition chez les concessionnaires.
Style au goût du jour
Le Santa Fe Sport affiche des lignes résolument modernes et dynamiques à défaut d’être révolutionnaires. Hyundai a donné à ce style le joli nom de Sculpture Fluide. Le nouveau Santa Fe est plus long et plus bas que celui qu’il remplace, ce qui change les proportions en le faisant paraitre plus trapu, donc mieux collé sur la route.
L’habitacle a aussi connu sa large part de changements et reprend le style cher à Hyundai depuis la refonte du Tucson. C’est pratique, bien présenté, facile à opérer et les matériaux sont généralement de belle facture. Sauf pour ce qui est de l’infâme volant en cuir invariablement trop glissant chez Hyundai. Mon corps n’a jamais vraiment apprécié les sièges des voitures coréennes mais dans le cas du Santa Fe, il les a trouvés beaucoup plus confortables qu’habituellement. Cependant, ceux en tissu m’ont semblé encore plus douillets. À l’arrière, deux tiers des places sont convenables tandis que le dernier tiers, situé au centre, ne devrait trouver grâce qu’auprès d’un fakir en état d’ébriété avancé.
De par ses dimensions, le Santa Fe Sport (5 places) se situe dans la catégorie des Toyota Rav4, Venza et autres Ford Edge de ce monde. Le Santa Fe (7 places), avec son empattement allongé de 100 mm, tentera de ravir des ventes aux Honda Pilot, Kia Sorento ou Chevrolet Traverse, comme le faisait son prédécesseur, le Veracruz. Mais revenons à notre mouton, le Santa Fe Sport. Son habitacle est vaste et son coffre très logeable, passant de 1 002 litres quand les dossiers des sièges arrière sont relevés à 2 025 quand ils sont baissés. C’est davantage que les Rav4, Venza et Ford Edge. Sous le plancher du Santa Fe, on retrouve de pratiques bacs de rangement.
Atmosphérique ou turbo?
Côté mécanique, deux moteurs ont pour mission de déplacer ce nouveau Hyundai. Le premier, est un quatre cylindres de 2,4 litres à injection directe développant 190 chevaux et 181 livres-pied de couple. La seule transmission offerte est une automatique à six rapports. Elle relaie le couple aux roues avant ou, moyennant un supplément de 2 000 $, à un rouage intégral dont le différentiel central peut être verrouillé pour se sortir d’impasses où un Jeep Wrangler passerait aisément… en mode deux roues motrices!
Malheureusement, lors de la présentation, je n’ai pu conduire un Santa Fe Sport doté de ce 2,4 litres que quelques kilomètres et en ville seulement en plus. De toute évidence moins performant que le 2,0 litres turbocompressé (nous en parlerons très bientôt), il devrait faire l’affaire des gens n’ayant pas à remorquer plus de 907 kilos (2 000 livres). Lors de notre périple urbain d’environ 25 km, nous avons maintenu une moyenne de 9,0 l/100 km, ce qui est excellent.
L’autre moteur est aussi un quatre cylindres. Cette fois, sa cylindrée affiche 2,0 litres et il fait appel à la turbocompression. On parle ici de 264 chevaux et de 269 livres-pied de couple. Il ne donne pas d’ailes au Santa Fe Sport mais il lui permet d’effectuer le 0-100 km/h en moins de 9,0 secondes.
La transmission à six rapports qu’on lui a accolée n’est pas particulièrement vite en affaires, qu’on utilise son mode manuel ou non. D’ailleurs, peu importe la version, on ne retrouve pas de palettes de changement de rapports derrière le volant. Ici aussi, les roues motrices sont situées à l’avant ou aux quatre coins. Notre journée d’essai a révélé une consommation moyenne de 9,4 litres, encore une excellente note même si notre conduite a été plutôt « mononcle ». Il existe aussi un mode Eco Actif (Active Eco), mais comme il semble étouffer le quart des chevaux, nous avons décidé de faire plaisir à la SPCA et de sauver ces équidés d’une mort quasi certaine…
Une direction qui manque de mordant
Sur la route, le Santa Fe, aussi Sport soit-il, ne procure pas une expérience transcendante. Une expérience agréable, certes, mais pas transcendante. La tenue de route, pour un VUS – pardon un multisegment –, est plus qu’acceptable, le confort est très relevé et le silence de roulement incite aux longues randonnées. Silence de roulement… si l’on excepte un bruit éolien provenant de la vitre avant droite de plusieurs véhicules essayés.
La caisse ne penche pas exagérément en virage et les freins font un boulot acceptable en temps normal. Un freinage d’urgence ne nous a toutefois pas convaincus de leur résistance avec une remorque attachée au véhicule. La direction à assistance électrique compte trois modes : Confort, Normal et Sport. Hyundai aurait très bien pu les nommer : Très vague, Vague et Moins vague... Remarquez que ce n’est pas dramatique et que la plupart des gens, une fois qu’ils auront trouvé leur réglage préféré, n’y toucheront plus. Soulignons le court rayon de braquage.
Les prix du Santa Fe Sport débutent à 26 499 $ (2,4 litres, roues avant motrices) et montent à 38 499 $ pour la version la plus luxueuse dotée d’un 2,0 litres turbocompressé et quatre roues motrices.
Le nouveau Santa Fe Sport marque une nette évolution sur le modèle qu’il remplace. Physiquement, il s’insère à merveille dans la gamme et, en étant un peu plus gros que les VUS compacts tout en étant vendu au prix d’un VUS compact, il couvre un large pan de cet important marché. Le Santa Fe tout court viendra bientôt prêter main-forte au Santa Fe à empattement court.