Volkswagen Beetle Sportline 2012: la GTI des Beetle

Le constructeur Volkswagen est réputé pour ses petits modèles survitaminés. Du côté de la Golf, les amateurs connaissent bien entendu la GTI qui rivalise depuis des années chez les sportives compactes. Pour la Jetta, c'est la GLI qui offre les performances les plus relevées, un autre modèle bien connu des puristes. Dans le cas de la Beetle - on ne dit plus la « New Beetle » depuis l'an passé - c'est la version Sportline qui fait office de version la plus radicale. Étrange qu'elle n’ait pas un acronyme spécifique  puisqu’elle est la seule à proposer le moteur turbo. 

Quoi qu'il en soit, la Beetle nous est présentée cette année sous les traits d'une toute nouvelle génération. Les designers en ont profité pour changer son style afin d'attirer un peu plus la gent masculine. Oubliez le pot à fleurs intégré au tableau de bord et l'allure Walt Disney de la précédente New Beetle, on a modifié la perception du véhicule, de la rendant ainsi plus sérieuse et visant une clientèle beaucoup plus large. Cette nouvelle mouture reprend bien entendu le style général tout en rondeurs de la génération antérieure, mais on a abaissé le toit et majoré sa longueur et sa largeur, ce qui change du tout au tout ses proportions, donc son style.

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Un style distinctif pour la Beetle Sportline

Notre Beetle était encore plus jolie, puisque dans sa livrée Sportline elle hérite de quelques éléments supplémentaires rehaussant son caractère fougueux. Les amateurs remarqueront son échappement double à l’arrière alors que le point central de son style s'avère véritablement ses jantes an alliage Twister de 18 pouces, laissant voir les étriers de frein peints en rouge. Ses appliques extérieures noires et son aileron complètent la transformation. Je n'ai jamais été un véritable amateur de la Beetle modèle, mais il faut avouer que dans cette livrée, l'expérience était beaucoup plus agréable.

Outre les accessoires extérieurs supplémentaires, le cœur de cette version est son moteur. Alors que le Beetle ordinaire reçoit de série un quatre cylindres de 2,5 litres développant 170 chevaux, la Beetle Sportline dispose sous le capot du moteur qui équipe les Jetta GLI et Golf GTI, soit un quatre cylindre turbo compressé de 2,0 litres déployant 200 chevaux et un couple de 207 lb-pi. Ce moteur, doté de l'injection directe et d'un refroidisseur intermédiaire, est certainement l'un des moteurs les plus intéressants offerts sur le marché. Il transmet sa puissance aux roues avant via une boite manuelle à six rapports ou une boite à double embrayage DSG, également à six rapports. Il ne manque que la disponibilité d'un rouage intégral pour rendre l'ensemble encore plus intéressant mais on peut toujours rêver. Même le concept Beetle R présenté récemment n’en proposait pas, contrairement à la Golf R.

À l'intérieur, on remarque aussi le travail fait pour moderniser la Beetle. Le tableau de bord demeure typique du modèle, au grand plaisir des amateurs, mais on a su le rendre beaucoup plus passe-partout. Bien entendu, la finition est soignée et on apprécie l'attention aux détails, notamment les appliques imitant la fibre de carbone. L'habitacle est nettement plus chic et cet aspect est encore plus marqué dans le cas de la version Sportline qui possède entre autres des sièges en cuir et un pédalier en alliage. D'ailleurs, les sièges avant se sont avérés très confortables, leur maintien latéral est juste parfait. À ce chapitre, les Allemands savent y faire. Avis aux audiophiles, notre système de sonorisation de 400 watts optionnel et signé Fender est drôlement performant. Voilà une option à analyser si vous appréciez les balades agrémentées de musique forte!

Certes puisqu'il s'agit d'un coupé trois portes et que l'espace de chargement n'est pas des plus généreux, la Beetle s'avère un peu moins pratique pour ceux qui doivent composer avec les besoins de la famille. Plusieurs décideront de se tourner vers la Jetta GLI ou vers la Golf GTI pour ces motifs.

Sur la route

Alors que la Beetle ordinaire propose une conduite intéressante mais pas véritablement sportive, la Beetle turbo transforme radicalement l’expérience de conduite. Tout d’abord, la sonorité du moteur est beaucoup plus prononcée, ce qui annonce déjà les couleurs du modèle. Quant au quatre cylindres turbocompressé de 200 chevaux, il livre sa puissance instantanément, peu importe la vitesse, sans s'essouffler. Les reprises sont vigoureuses et on a vraiment l’impression d’avoir un petit bolide au bout des doigts. Si la boite manuelle à six rapports s’avère très intéressante, la séquentielle DSG allie certainement le meilleur de tous les mondes. Elle est aussi efficace que la manuelle, mais se comporte comme une boite automatique. Les palettes situées derrière le volant invitent à une conduite plus dynamique, ajoutant au sentiment de contrôle.
Contrairement à la version ordinaire, la Beetle Turbo hérite d’une suspension arrière entièrement indépendante à quatre bras, empruntée à la Golf GTI. Elle ajoute à l’agilité de la voiture et fait preuve d’un aplomb supérieur en virage et à haute vitesse.

Il faut avouer que Volkswagen a fait du bon boulot avec cette nouvelle Beetle. Il n'est jamais facile de renouveler un modèle disposant d'un riche passé et au style inimitable.