La rentrée scolaire : ça concerne aussi les automobilistes
Chaque année, des milliers d'enfants et parents se préparent à la rentrée scolaire. Les magasins de fournitures sont pris d'assaut, on achète les vêtements, le sac à dos, et les jeunes sont prêts pour la rentrée. Mais cet événement annuel n'est pas uniquement pour les parents et leurs enfants. En effet, les automobilistes doivent être sensibilisés au fait que la fréquentation des écoles influence leur conduite.
En effet, il faut dorénavant tenir compte des zones scolaires et des corridors scolaires, ainsi que des autobus qui transportent les élèves. Il faut être vigilant afin d'éviter les accidents et il faut respecter les lois en vigueur. Faute de quoi vous risquez de vous retrouver avec une amende passablement salée ou pire encore.
D'abord, les autobus
Affirmer n’avoir pas vu un autobus est la pire excuse qu’un conducteur automobile qui se voit décerner une amende en contravention avec les lois régissant le respect des autobus scolaires puisse donner. Ces véhicules sont lents, gros et peints d’une couleur jaune très voyante. En fait, les gens n’ont aucune excuse pour ne pas respecter la loi. D’autant plus que les conducteurs d’autobus scolaires doivent maintenant signaler à l’avance leur intention de s’immobiliser en actionnant les quatre feux jaunes d’avertissement alternatifs, ou à défaut, les feux de détresse. Lorsque ces feux sont activés, le conducteur de la voiture sait que l’autobus scolaire va s’immobiliser prochainement. Il est alors tenu de stopper son véhicule à plus de cinq mètres de l’autobus lorsque les feux rouges intermittents sont actionnés et le panneau d’arrêt déployé. Le non-respect de la loi est sanctionné par de fortes pénalités.
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En effet, l’amende varie entre 200 $ et 300 $, en plus d’entraîner la perte de neuf points d’inaptitude. Il est toutefois important de préciser que l’arrêt n’est pas obligatoire lorsque l’on croise un autobus circulant sur une chaussée séparée par un terre-plein.
Les limites de vitesse
De nos jours, de plus en plus de municipalités ont réduit les limites de vitesse dans les rues secondaires. Généralement, cette nouvelle limite est de 40 km/h. Tandis que les grandes artères conservent leur limite de 50 km/h.
Par ailleurs, dans une zone scolaire, du lundi au vendredi et du mois de septembre au mois de juin, la limite de vitesse ne peut excéder 50 km/h entre 7 h et 17 h, et celle-ci est généralement de 30 km/h les jours d'école. Il faut donc redoubler d'attention et surveiller les panneaux indiquant les limites de vitesse dans les zones scolaires. Il arrive souvent que, par distraction, vous respectiez à la lettre les limites de vitesse affichées dans une municipalité pour ensuite enfreindre la loi en ne ralentissant pas devant une école.
Mais, là encore, ce n'est pas une excuse valable, car le ministère des Transports du Québec a conçu depuis quelques années un panneau indicateur affichant clairement la limite de vitesse à respecter, les heures d'application de cette limite, ainsi que la période de l'année à laquelle elle est en vigueur.
Dans plusieurs autres municipalités, on a même installé des panneaux indicateurs munis de clignotants, qui annoncent que la limite de vitesse pour la zone scolaire s’applique lorsque les feux clignotent. Aucune excuse ne justifie que les automobilistes, sous prétexte qu'ils n'ont pas vu le panneau indicateur, contreviennent aux limites de vitesse d’une zone scolaire.
Les corridors scolaires et les brigadiers
Chaque année, on lit dans les journaux qu’un brigadier scolaire a été fauché par une voiture alors qu'il était dans l'exercice de ses fonctions. Souvent, plusieurs sont agressés verbalement par certains automobilistes pressés. La tâche n'étant déjà pas facile pour les brigadiers, pourquoi ne pas les respecter? Ces gens-là permettent de sauver des vies en plus d’inculquer aux enfants le respect de la signalisation routière et de l'autorité.
Dans plusieurs municipalités, on a instauré des corridors scolaires afin d'inciter les gens à afficher une plus grande précaution pendant la période scolaire. Chaque municipalité peut faire appel à des panneaux de formes et de couleurs différentes. Ceci étant dit, une unanimité semble se faire en faveur de panneaux ovales de couleur jaune fluo.
Ces panneaux sont installés dans les zones de circulation fréquentées par les enfants se rendant à l'école. Certaines villes ont même peint des cercles bleus sur le trottoir afin de souligner qu’on emprunte un corridor scolaire. C'est une mesure incitative tentant de sensibiliser les automobilistes à adopter une attitude plus prudente lorsqu’ils circulent dans ces quartiers.
Les élèves sont protégés par les lois et règlements; encore faut-il que les automobilistes les respectent.