Cadillac SRX, un habitacle neuf
Cette Cadillac n’est pas une vision familière sur nos routes, mais cela n’a rien à voir avec les qualités intrinsèques de la voiture. Un prix sans doute jugé trop élevé, le snobisme des gens les portant vers des marques européennes ou japonaises, une mise en marché timide au Canada, voilà autant de raisons qui expliquent cette diffusion plutôt limitée. Pourtant, ce véhicule a toujours été classé parmi les meilleurs de sa catégorie aussi bien au Canada qu’aux États-Unis. Cette année, la SRX nous revient dotée d’un habitacle tout neuf tandis que sa mécanique est retouchée.
Le reste du véhicule est inchangé et c’est tant mieux puisque l’équilibre entre la tenue de route, la polyvalence de l’habitacle ainsi que la qualité de sa fabrication est à souligner. Et il faut ajouter qu’il s’agit du seul véhicule de Cadillac dans la catégorie des véhicules utilitaires sport élaborés à partir d’une berline et non pas d’une camionnette. La présence de Cadillac dans cette dernière catégorie est assurée par l’Escalade tandis que la SRX est là pour affronter les Lexus RX330, Infiniti FX35/45 et la Mercedes de Classe M pour ne mentionner que quelques concurrents.
Vive la pendulette ?
La direction de General Motors semble vouloir associer pendulette analogique au luxe. En effet, l’Escalade a hérité d’une horloge analogique similaire à celle de la berline DTS et c’est au tour de la SRX d’en hériter elle aussi. C’est en raison d’un changement majeur de la planche de bord qu’il a été possible de placer cette pendulette dans la partie supérieure de la console verticale du tableau de bord. Je ne suis pas tellement entiché de cet accessoire, d’autant plus que la lunette est en simple plastique, mais il semble que les acheteurs potentiels approuvent cette décoration qui est d’ailleurs appréciée par les propriétaires d’Infiniti FX 35/45. Ce détail mis à part, la nouvelle présentation est moins austère et plus originale. La planche de bord antérieure ressemblait à s’y méprendre à celle de la berline CTS.
À l’usage, ce véhicule est à la fois polyvalent et pratique. Il est doté d’une troisième rangée de sièges qui n’est pas destinée à des joueurs de football, mais qui peut servir à des adultes pour de courts trajets ou encore à des enfants sur de plus longues distances. Il faut également se souvenir que ces sièges sont à déploiement motorisé tout comme le hayon arrière. Quant aux occupants de la seconde rangée, ils n’ont vraiment pas à se plaindre tout comme ceux des places avant. Et il faut souligner qu’il est facile de s’installer dans le véhicule ou d’en sortir en raison de la hauteur des sièges qui est au niveau des hanches. En fait, pas besoin d’y monter ou d’y descendre, il suffit de s’y glisser ! Et il faut également ajouter que la qualité de la finition et des matériaux est sans faute. Il est même possible d’équiper la RSX d’un toit ouvrant aux dimensions vraiment hors-norme. Les SRX que nous avons essayées et dotées d’un tel accessoire ne laissaient entendre aucun bruit de caisse ou aucun craquement que ce soit. Merveilleux !
Nouvelle transmission
Si l’intérieur de l’habitacle a été transformé, la silhouette extérieure est demeurée inchangée. Sa carrosserie aux angles aigus reflète la philosophie de Cadillac en fait de design et elle vieillit bien à cet égard. Par contre, la disproportion entre la partie automobile qui se prolonge jusqu’au pilier C et la partie multisegment qui se poursuit jusqu’au hayon est de plus en plus discutable face à de nouveaux modèles dont les lignes sont mieux intégrées. Malgré ce bémol, les stylistes ont accompli du bon travail et sa silhouette illustre bien la vocation plutôt sportive de cette Cadillac à tout faire.
Comme l’an dernier, deux moteurs sont au catalogue. La version la plus économique est équipée d’un moteur V6 de 3,6 litres d’une puissance de 260 chevaux et couplé à une boîte automatique à cinq rapports. Ce moteur est en fait dérivé du moteur V8 Northstar de 4,6 litres et son architecture mécanique est ce qu’il y a de plus moderne. Pour une Cadillac, pas question de ces moteurs V6 rafistolés au fil des ans! Et même s’il doit concéder 60 chevaux au moteur V8 4,6 litres, son rendement est plus que correct. Et comme le modèle V6 est plus léger que la version équipée d’un moteur V8, la différence au niveau des performances n’est pas énorme. Toutefois, ce moteur V8 bénéficie cette année d’une nouvelle boîte automatique à six rapports, ce qui devrait permettre de réduire la facture de carburant. Et la version nantie d’une transmission intégrale s’est avérée très efficace en conduite hivernale. Face à ses principales concurrentes en conduite sur la neige et la glace, la SRX s’est facilement classée dans le premier tiers de ce groupe. Mieux encore, les réglages de ce système à viscocoupleur accentuent le caractère sportif de la SRX. À côté de cette dernière, la Lexus RX330 est laissée loin derrière.
Il serait possible d’épiloguer pendant longtemps sur les qualités de cette SRX face à ses rivales. Elle est sans doute inférieure à certaines sous certains aspects, mais presque aucune ne peut offrir un tel agrément de conduite, une tenue de route aussi sportive et une direction si précise. Les ingénieurs de Cadillac ont fait du bon travail, aux responsables de la mise en marché de faire mieux.
feu vert
Boîte automatique 6 rapports (V8)
Moteurs performants
Rouage intégral efficace
Plate-forme rigide
Finition soignée
feu rouge
Silhouette à revoir
Diamètre de braquage important
Prix corsé
Troisième banquette exiguë