GM discute de la possibilité d'ajouter une 3e ligne d'assemblage à Oshawa

General Motors du Canada et le gouvernement ontarien discutent de la possibilité d'ajouter une troisième ligne d'assemblage de voitures à son usine d'Oshawa, a révélé mercredi la ministre ontarienne du Développement économique et du Commerce, Sandra Pupatello. Les discussions à ce sujet ont lieu à "un très haut niveau", a précisé Mme Pupatello.

"Nous essayons de trouver le meilleur moment, parce que si nous avons vraiment l'occasion d'ajouter un nouveau produit automobile, ce sera dans quelques années et il y aura une période entre la date estimée de fermeture de la ligne d'assemblage de camionnettes et le lancement d'un nouveau véhicule", a-t-elle expliqué.

Après ces premières discussions, la prochaine étape sera de discuter avec "les gens qui sont responsables de la production nord-américaine, qui prennent certaines des décisions", a-t-elle ajouté. La semaine dernière, GM a annoncé l'arrêt de production de camionnettes en 2009 à son usine d'Oshawa, invoquant la hausse des prix de l'essence, qui a réduit la demande pour des véhicules à forte consommation comme les camionnettes. L'usine emploie 2600 personnes. Depuis l'annonce, des travailleurs ont installé une barricade devant le siège social canadien de l'entreprise à Oshawa.

GM a déposé mardi une demande d'injonction en Cour supérieure de l'Ontario contre la section locale 222 du syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile pour que soit levée la barricade. Par la même occasion, la compagnie demande une compensation de 1,5 million $ pour dommages à la section locale et cinq de ses membres, dont son président, Chris Buckley. Le syndicat dit ne pas être surpris de la démarche entreprise par la compagnie pour faire lever la barricade, mais s'étonne tout de même que GM réclame un tel montant. Selon M. Buckley, l'usine a continué de fonctionner pendant les manifestations. L'entreprise affirme toutefois que du personnel de son siège social n'a pu aller travailler à cause de la barricade.

M. Buckley soutient que la manifestation au siège de General Motors du Canada est menée, et continuera d'être menée, de façon pacifique. Le président du conseil de la section locale, Keith Osborne, a par ailleurs affirmé que si le syndicat se voit ordonner de lever la barricade, il ira manifester ailleurs. "Le fait qu'ils nous obligent à lever la barricade ne signifie pas que tout est terminé et que le syndicat a abandonné", a dit M. Osborne. Le porte-parole de GM, Steve Low, a expliqué que l'entreprise a tenté de collaborer avec les TCA et continuera de le faire, mais qu'elle n'avait d'autre choix que d'entreprendre des démarches judiciaires.

"Le syndicat nous a dit à plusieurs reprises que la barricade serait levée, mais ce n'est pas arrivé, a indiqué M. Low. Nous avons été placés dans une position telle que nous n'avions d'autre recours que les démarches judiciaires. Ce n'est pas notre méthode favorite, mais en ce moment, c'est la seule chose qui permettra à nos employés de retourner au bureau pour travailler."

Des représentants des TCA se réunissaient mercredi matin à Toronto avec les avocats du syndicat.

Source:
Jun 11, 2008 16:14
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Par Joshua Clipperton et Jessica McDiarmid
LA PRESSE CANADIENNE

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