Mazda MX-5 2012, le plaisir croît avec l'usage

Points forts
  • Agrément de conduite garanti
  • Excellente tenue de route
  • Rapport plaisir- prix relevé
  • Boîte de vitesses exemplaire
Points faibles
  • Habitacle peu spacieux
  • Version GT onéreuse
  • Usage essentiellement estival
Évaluation complète

Cet élégant petit roadster est avec nous sous sa forme actuelle depuis quelques années maintenant et tout porte à croire qu'une révision sera éventuellement faite. Les rumeurs parlent même d’une coopération avec Fiat!

Mais en attendant, cette voiture nipponne est-elle toujours à la hauteur de nos attentes? Existe-t-il sur le marché des modèles plus puissants, plus modernes et sans doute plus agréables à conduire? Après avoir analysé tout ce qui est disponible sur le marché, il semble qu’elle soit pratiquement seule dans sa catégorie. On pourrait ajouter la nouvelle Mini Roadster, toutefois il y a une grande différence de prix entre les deux. Par contre, même s'il ne s'agit pas de cabriolets, les coupés Subaru BRZ ainsi que le Scion FR-S vont certainement jouer dans les platebandes de la MX-5. En effet, ces deux automobiles proposent la même précision de conduite, une tenue de route sans doute un peu supérieure et sont vendues dans la même fourchette de prix. Et comme les nouveaux modèles sont toujours plus attrayants aux yeux de certains…

Quoi qu'il en soit, pour l'instant, cette Mazda est unique en son genre et demeure fidèle à sa conception initiale : un petit cabriolet sport dont les performances n'étaient pas très musclées, ce qui était cependant largement compensé par un agrément de conduite très relevé.

J'ai eu la chance de renouer avec ce modèle pendant deux semaines au début du mois de juin. Il s'agissait de la version dotée du toit rigide escamotable.

Petit, mais quand même!

Mon fils Daniel mesure 1 m 95 et il aimerait bien conduire cette voiture, mais il est légèrement au-dessus de la limite acceptable pour un véhicule de ces dimensions. En effet, sur le modèle à toit souple, on peut observer la bosse que sa tête fait sur la toile lorsque le toit souple est en place! De plus, comme il chausse du 47, inutile de souligner que le pointe-talon ne fait pas partie de sa technique de conduite...

Pour ma part, je suis à la limite extrême. Le dégagement pour la tête avec le modèle à toit rigide est correct et il en est de même pour les coudes et le dégagement pour les jambes. Mais un centimètre de moins, et la voiture devient exiguë. Par ailleurs, entrer et sortir de ce véhicule nécessite une certaine agilité. Je suis fier et heureux d'annoncer être suffisamment souple pour pouvoir m’insérer dans la cabine et m'en extirper sans avoir l'air trop ridicule! Une fois assis, c'est confortable et, vous l'aurez deviné, tout est à la portée de la main.

En fait, on pénètre dans cette voiture comme on enfile un gant. Les sièges offrent un bon support latéral tandis que la console centrale et la portière constituent d'excellents supports dans les virages. Il faut également souligner que les décideurs de chez Mazda ont résisté à la tentation de transformer ce petit cabriolet en véhicule de luxe. Les plastiques sont de qualité, mais il n'y a pas de gadgets superflus. C'est une voiture qui priorise l'agrément de conduite.
J'ai bien apprécié le toit rigide qui se referme ou se déploie en quelques secondes et se remise derrière les sièges sans empiéter sur l’espace du coffre. Celui-ci n'est pas très grand, mais sa forme est dégagée de tout obstacle ce qui permet de transporter des objets d’assez bonnes dimensions.

Sans vouloir entrer dans les détails, la silhouette demeure toujours élégante et elle a bien évolué sur le plan visuel au fil des années, bien que son arrivée sur le marché remonte à plus de deux décennies maintenant.

Les personnes qui n'ont jamais conduit une MX5 se demandent pourquoi les gens manifestent un tel engouement pour un véhicule dont le moteur − de cylindrée plutôt modeste − ne produit que 167 chevaux. Mais c'est justement là, le charme de cette voiture! Cette puissance demande une certaine implication du pilote afin d'obtenir des performances correctes tout au plus. On doit jouer du levier de vitesses, tirer le maximum de chaque rapport et maintenir les régimes nécessaires pour que la voiture performe à son maximum. Nous sommes aidés dans cela par une boite de vitesse dont l'étagement est presque idéal et dont la course du levier de passage des rapports est sans faille. Et il ne faut pas avoir peur de monter le moteur en régime pour avoir de bonnes accélérations. Avec des changements de vitesse vigoureux, on réussit à boucler le 0-100 km/h en 7,8 secondes. Par contre, sur la grande route, le régime relativement élevé de ce même moulin à une vitesse moyenne d'environ 110 km/h ne plait pas à tout le monde.

Il faut savoir que ce n'est pas sur les autoroutes que l’on a le plus de plaisir à conduire cette bagnole. Non, c’est sur les routes sinueuses. C'est avec un sincère enthousiasme que l'on se prend à enfiler les virages en appréciant la direction précise dont l'assistance est bien dosée. De plus, comme il s'agit d'une voiture relativement courte, elle pivote dans les virages serrés, ce qui ajoute à l'agrément de conduite.

Auparavant, c’était dans les années soixante, lorsqu'on parlait d'une voiture de sport, ce n'était pas tant en raison de ses performances que de l’implication du pilote pour obtenir des performances intéressantes, tandis que le feedback de la route était très direct. Cette Mazda a conservé ces traits de caractère et plus on roule avec, plus on l'apprécie. Dernier détail à souligner, même une fois le toit rigide rétracté, il n'y a pas de turbulences dans l'habitacle, ce qui est fort apprécié. Enfin, pour ceux qui aiment rouler l'automne, on a installé des buses de ventilation sur la partie inférieure de la planche de bord afin d’obtenir un confort de bon aloi lorsque la température se refroidit.

J'ai eu un plaisir fou tout au long de cet essai. À mon avis, aucun autre modèle présentement sur le marché n’offre la possibilité de rouler le toit baissé, de ne pas trop consommer de carburant et de s'amuser sans même dépasser les limites de vitesses… ou presque.

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