Mercedes-Benz Classe G 2013- Le "Iron Schöckl", vous connaissez ?
Lorsque j'ai reçu le programme décrivant les activités dans le cadre du lancement de la nouvelle Classe G de Mercedes-Benz, on y mentionnait que l'on pouvait faire l'expérience du « Iron Schöckl ». Je me demandais bien de quoi il s'agissait. Je connais bien le groupe Iron Maiden, mais que pouvait donc bien être un « Iron Schöckl » et quel rapport pouvait-il avoir avec un véhicule tout-terrain, tout efficace soit-il? J'ai eu ma réponse en arrivant au village alpestre de La Clusaz en France. En effet, en plein milieu du patelin se trouvait une rampe qui semblait appartenir à une section de montagnes russes d’un parc d’attractions. Cette armature constituée en bonne partie de composantes en aluminium était d'une hauteur de 16 m à son point culminant. À son sommet trônait une plateforme articulée liée à des bras hydrauliques. J'ai ensuite appris que l'inclinaison de la pente ascendante et descendante était de 45 degrés. En m’approchant, j'ai constaté l’incroyable qualité d'assemblage de cet ouvrage. Tout était en aluminium ou presque, les soudures impeccables, bref du vrai travail d'ingénieurs de chez Mercedes-Benz.
La seconde découverte a été, je m'en doutais déjà, que cet appareil assez particulier servait à démontrer les capacités de conduite hors route du véhicule de Classe G. Quant à l'appellation « Iron Schöckl », elle est en partie fausse, car cette montagne artificielle semblait contenir une majorité d'éléments en aluminium et non en fer. Mais vous avouerez avec moi que « Iron Schöckl », ça sonne mieux que « Aluminium Schöckl ». D'autre part, que signifiait le mot « Schöckl »? Ce n'est pas sorcier. Un ingénieur de la compagnie m’a expliqué qu'il s'agit d'une montagne située tout près de Gratz en Autriche, la ville où sont assemblés ces mastodontes de la Classe G. Cette montagne sert de terrain d'essais aux ingénieurs afin de développer de meilleures caractéristiques de ce gros tout-terrain ou encore d'éprouver des composantes. Il s'agit donc d'une réplique métallique de la célèbre montagne.
On monte!
Je ne sais pas si vous avez souvent conduit en hors route au volant d'un véhicule tout-terrain, mais c'est toujours intimidant lorsqu'on escalade une pente dont l'inclinaison est très forte. On se sent poussé sur son siège, le nez du VUS se lève vers le ciel et on se demande si on ne va pas débouler par en arrière. C’est toujours intimidant mais dans la réalité il n’y avait aucun danger. Mais croyez-moi, l’inclinaison est impressionnante!
Chez Mercedes-Benz, on fait confiance aux journalistes, mais il y a une limite. C'est pourquoi le véhicule qui servait à cet exercice était piloté par un homme qui a effectué cet exercice des centaines de fois au cours de sa carrière. Dès que le véhicule s’est engagé sur la pente, on a rapidement atteint la section de l'inclinaison maximale. Bien calé dans le siège, j'écoutais les explications du pilote qui me disait que nous étions à un angle de 45°. Après s'être arrêté quelques secondes, le véhicule a continué à grimper. Cette pause permettait également de nous démontrer le système antirecul de pente du G550.
Mais ce qui m'intriguait, c'était ce qui allait se passer sur la partie supérieure de la plateforme. En effet, j’avais vu que la partie horizontale basculait dans un sens ou dans l'autre. Une fois arrivé là-haut, je pouvais voir à ma hauteur les fenêtres du troisième étage des édifices environnants! Lorsque je suis arrivé au centre-ville de La Clusaz et que j’ai examiné la « chose », je croyais que la plateforme horizontale était actionnée par un vérin hydraulique. Rien de tout cela, c'est uniquement la gravité qui la fait basculer vers l'avant. Mais pour que cela s'effectue en douceur, on a fait appel à des amortisseurs hydrauliques.
Rendu sur la plateforme, le pilote fait rouler le G550 jusqu'à ce qu’il soit en parfait équilibre sur celle-ci. Puis, c'est la descente.
Et on descend!
Cette fois, ça descend et pas à peu près! Puis, au milieu de cette pente artificielle, le pilote immobilise le véhicule. On a pratiquement l'impression que celui-ci va basculer vers l'avant. Mais les gens qui se souviennent de leur première balade en tout-terrain se rappelleront qu'on croyait toujours que les choses étaient pires qu'elles ne l'étaient en réalité. C'est ce qui se produisait. Mais c'est quand même impressionnant de voir qu'un véhicule puisse demeurer sous contrôle avec un tel angle de descente. Et mon pilote de m'informer que ce sont surtout les pneus qui sont la limite de ce véhicule. Avec de meilleurs pneumatiques, on pourrait en faire davantage. Quant à moi, j'étais convaincu, et ce, sans que l'on me fasse faire des acrobaties supplémentaires!
Vous allez me dire que tout était prévu, que les ingénieurs ont calculé les angles maximums pour que le véhicule paraisse sous son meilleur jour. Je suis d'accord avec vous, mais quand même, il faut avouer que ces angles, ils sont plutôt saisissants. En outre, j'ai eu la chance, si l’on peut parler de la sorte avec un douloureux mal de dos, d’essayer un G550 lors d'un exercice de conduite hors route qui ne pardonnait pas. Croyez-moi, l’engin passe pratiquement partout. Le passager était le directeur des cours de conduite hors route du club automobile allemand, l’ADAC. Tout fier de constater que je connaissais son club, il m'a prodigué de précieux conseils qui m'ont permis de franchir sans ennui un parcours qui était vraiment très, très tortueux, boueux et incliné. Après tout, avec trois différentiels et un instructeur compétent, on peut passer pour un expert…