Buick Rendez-vous, bien plus qu'un succès d'estime
Il est assez ironique de constater que la Buick RendezVous, fort esthétique, fut, jusqu’à l’année dernière, la jumelle de la Pontiac… Aztek ! Tout le monde connaît l’histoire des deux frères… l’un était un beau chirurgien riche et intelligent tandis que l’autre était journaliste automobile. Devinez lequel représente la Buick RendezVous ? Le chirurgien, pardon la RendezVous, possède tout ce qu’il faut pour réussir dans la vie : une gueule plutôt belle, un comportement routier honnête, un équipement relevé et, surtout, un prix invitant. Décidément…
Les consommateurs savent reconnaître une bonne affaire lorsqu’il s’en présente une. Le RendezVous fait partie de cette catégorie de véhicules dont le rapport qualité/prix est indéniable. Parlant de prix, il faut noter qu’en 2002, lors de son lancement, le RendezVous demandait, au minimum, un déboursé de plus de 31 000 $. Aujourd’hui, avec un moteur plus puissant, le modèle de base se transige moins de 29 000 $. Il s’agit d’un réajustement majeur et nous sommes en droit de nous dire que A) les prix de l’époque étaient trop élevés ou B) que GM perd actuellement de l’argent sur chaque RendezVous…
Contrairement à l’an dernier, alors que deux motorisations étaient proposées pour le RendezVous, on ne retrouve désormais qu’un seul moteur. Le V6 de 3,6 litres que nous encensions, n’est plus. Dommage, puisque sa puissance semblait toujours disponible, peu importe le régime du moteur. Cette année, on retrouve seulement un V6 de 3,5 litres de 196 chevaux et 216 livres-pied de couple. Si les performances ne figurent pas dans vos priorités, ce moteur saura vous satisfaire. Il faut le cravacher un peu pour en extraire toute la puissance mais, autrement, il fait preuve de douceur. Le 3,5 litres est associé à une seule transmission, soit une automatique à quatre rapports au fonctionnement généralement irréprochable. Même si les cotes de consommation se montrent très correctes, nul doute qu’un rapport supplémentaire les amélioreraient encore.
Le RendezVous prend sa retraite lentement mais sûrement. Auparavant, il était disponible en livrées traction (roues avant motrices) ou intégrale. Cette année, on ne retrouve que la traction. L’intégrale n’était pourtant pas si dispendieuse que ça et assurait une motricité accrue en hiver ou dans la boue pour se rendre au chalet. Par contre, il n’était pas question de tenter de suivre le beau-frère dans son Jeep ! Curieusement, les capacités de remorquage sont étonnantes, soit 1 588 kilos (3 500 lbs) lorsque équipé de l’ensemble « Towing ». Un Buick étant un Buick, la douceur de roulement fait partie de l’équipement de base. Les suspensions sont définitivement réglées pour le confort mais le véhicule s’accroche à la route avec une belle détermination. En fait, on dirait même qu’il est agile… jusqu’à ce qu’on dépasse ses limites. Mais je parierais ma chemise blanche rayée bleu achetée pour les Fêtes l’an dernier que l’acheteur traditionnel d’un RendezVous n’ira jamais jusque-là !
Un habitacle polyvalent
Les véhicules multisegment possèdent généralement un habitacle convivial. C’est aussi le cas du RendezVous qui peut accueillir cinq, six ou sept passagers selon la configuration choisie. À la base on retrouve deux sièges à l’avant et une banquette arrière. La version la plus huppée a droit à une banquette supplémentaire tandis qu’il est possible, moyennant un supplément, d’avoir des sièges capitaines pour la deuxième rangée. Pour ce qui est de la troisième rangée de sièges, il faut comprendre que même si elle s’avère plus conviviale que sur la plupart des autres véhicules, il ne faudrait pas tenter d’y faire grimper un adulte souffrant d’arthrite. Naturellement, lorsque cette troisième rangée est relevée, l’espace pour les bagages est d’autant diminué. Les sièges avant se révèlent confortables même s’ils retiennent peu le conducteur et son passager lors de manœuvres le moindrement sportives. Les espaces de rangement sont nombreux (ce qui est rare pour une voiture fabriquée par General Motors !) mais c’est surtout la console centrale qui, avec son immense caverne, impressionne. Le tableau de bord, très élégant, fait dans la simplicité… mais dans la bonne simplicité. Les diverses commandes tombent sous la main et leur fonctionnement ne demande pas de doctorat en mécanique quantique.
Au chapitre de l’équipement, le RendezVous est gâté. Même les versions les plus dépouillées ont droit aux feux antibrouillard, climatiseur, régulateur de vitesse ainsi que serrures, glaces et rétroviseurs électriques. Le livret d’options est bien rempli et il est possible de se concocter un RendezVous à son goût. Ou à ses moyens, ce qui est plus souvent le cas ! Question sécurité, on retrouve les traditionnels coussins frontaux mais aussi des coussins latéraux. Le système OnStar, le système de contrôle de la traction assorti aux freins ABS de même que la fonction d’assistant au stationnement sont de série pour les modèles les plus huppés.
Même si le RendezVous connaît de beaux succès de vente (observez la quantité de RendezVous sur les routes !) il arrive en fin de carrière. L’an prochain, il devrait être remplacé par le Buick Enclave, dévoilé au Salon de l’auto de Détroit en janvier dernier. Ce dernier, selon la tendance actuelle, sera plus long, plus large, plus puissant, plus économique… sans doute ! Au chapitre du design, il sera assurément plus typé et plus agressif, visuellement parlant. À l’an prochain !
feu vert
Habitacle polyvalent
Équipement de base relevé
Capacité de remorquage
Prix bien étudié
feu rouge
Moteur 3,6 litres abandonné
Transmission à quatre rapports seulement
Certains éléments sécuritaire optionnels
Bruits de roulement